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━〖22h17〗━ ➢𝐶𝘩𝑎𝑙𝑒𝑡
Tu déposais ta valise sur le sol enneigé, presque essoufflée, tant elle était lourde. Sûrement avais-tu exagéré en prenant presque la moitié de ta garde-robe pour un simple week-end à la montagne.
"Tenez." marmonna ton compagnon. "Merci beaucoup, au revoir."
"Merci à vous, et bon séjour !" sourit le chauffeur de taxi.
Rapidement tu te tournais vers ton petit ami, Kun. Ce dernier fit de même. À peine son regard eut croisé le tien qu'un sourire se formait sur ses lèvres légèrement rosies.
"Ça va être génial, mon amour." te sourit-il.
Il vint saisir ta main et de l'autre : sa valise. Tu fis de même, puis vous vous dirigiez vers le chalet qui vous faisait face.
Une grande maison de bois, appartenant à la famille de ton amant. Il devait t'en avoir parlé une centaine de fois, te promettant qu'un jour, lorsqu'il serait enfin en congés, il t'y emmènerait.
"C'est énorme..." murmura-tu, des étoiles dans les yeux.
Kun te regardait tendrement, heureux de te voir aussi pétillante de joie.
Il avait tant attendu ce moment. Juste vous deux. Loin de la civilisation. Rien qu'un week-end en amoureux, pour enfin rallumer la flamme de votre couple, qui avait tant de fois faillit s'éteindre à cause de son travail.
Rapidement, tu te retournais vers Kun, une fois devant la porte d'entrée du chalet.
"Tu as la clef ?"
Kun te sourit en fourrant sa main dans sa poche de veste, puis en sortit une petit clef scintillante. Tu te décalais de quelques pas et laissait ton petit ami ouvrir la porte en quelques secondes.
Une fois celle-ci ouverte, tu t'empressais, avec ton amant, d'entrer dans le salon, tant il faisait froid dehors. Parce, vous aviez beau être couvert de la tête aux pieds, vous n'étiez pas habitués à d'aussi basses températures.
"Va te changer." te dit le blond en déposant sa valise au sol. "Je vais allumer un feu, et te faire à manger."
Tu souris rapidement à ton petit ami, puis te rapprochais de lui en lâchant ta valise à ton tour. Cette dernière roulait de quelques centimètres sur le sol avant de se cogner contre le premier mur venu.
"Tu es vraiment un amour." murmura-tu.
Tu vins par la suite retirer tes gants, les fourrer dans tes poches de veste, et déposer tes mains glacées sur les joues de ton petit ami. Ce dernier retirait à son tour ses gants, les rangeait, et vint saisir tes mains, les siennes étant tout aussi froides et en mauvais état que les tiennes.
Tu rapprochais ton visage du sien et scellais vos lèvres, sans attendre.
La sensation était sans nom.
Un mélange entre chaleur et froideur, douceur et rugosité. Pourtant, cela était loin d'être déplaisant. Tu avais l'impression de l'embrasser pour la première fois tant c'était exquis.
Vos yeux se fermaient automatiquement. Tes bras passaient autour du cou de ton amant, et les siens autour de ta taille, te collant à son torse, recouvert de plusieurs couches de vêtements.
Vos lèvres se mouvaient tendrement les unes contre les autres, appréciant cette douce et si rare action dont vous aviez perdu l'habitude d'exécuter.
Tes doigts glissaient entre les racines de cheveux -blonds- de ton amant, tu frissonnais furieusement en sentant de la neige fondre sous tes doigts, se transformer en quelques gouttes d'eau, et couler le long de ton bras.
Kun, lui, ne faisait rien d'autre que de te serrer contre lui, et de t'embrasser comme si tu étais la chose la plus belle et fragile du monde. Il adorait sentir tes lèvres sur les siennes, et ta langue frôler la sienne.
À bout de souffle, vous finissez quand même par vous séparer, ouvrant vos yeux par la même occasion, un tendre sourire sur les lèvres.
Kun vint relever sa main sur ton visage et passer son doigt sur l'extrémité de ta lèvre, comme si du rouge à lèvres y avait bavé.
"Je t'aime." te susurra-t-il tendrement.
Ton cœur ratait un battement, puis s'engageait dans un rythme effréné, ton ventre se tordait violemment dans ton estomac, et ta chaleur corporelle vint augmenter furieusement.
"Je t'aime aussi, Kun." murmura-tu.
Tu déposais ton front contre le sien, sans le quitter des yeux. Puis l'embrassait, tendrement et rapidement, le faisant sourire.
Il te berçait quelques instants. Te murmurant quelques mots doux, alors que tes yeux se fermaient petit à petit, sous le son divin de sa voix grave et pourtant si douce.
Ce week-end ne pouvait pas avoir meilleur commencement.
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