Chapitre 24

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5 jours plus tard...

PDV Lexa :

Avec Lincoln nous avons bien profité pendant ces derniers jours, sa compagnie m'a beaucoup aidé dans mon installation. Et je dois dire que Bridget aussi, je découvre quelqu'un de vraiment très agréable, toujours à l'écoute de mes attentes. En deux jours elle avait fait installer mon matériel de sport et mes instruments pour la salle musique. Vous imaginez donc mon programme avec Lincoln, qui fut bien sportif et musical, mais pas que.

Il fallait aussi préparer la venue d'Anya. J'en avais prévenu Bridget qui avait plutôt hâte de la rencontrer, bien sûr mon annonce l'avait un peu déstabilisée mais elle a vite compris que ma décision était prise et que personne ne pourrait me faire revenir dessus.

Nous avons d'abord abordé le sujet de son logement, je tenais à ce qu'elle se sente chez elle dans cette ville inconnue, comme j'avais pu en faire l'expérience quelques jours plus tôt. Et c'est à ce moment que Bridget m'annonça que l'unique appartement en face du mien n'était pas occupé. Puisqu'évidemment, il fallait que je m'y attende, le building appartenait à mon père, et il n'avait jamais fait habiter le penthouse. Je n'allais pas m'en plaindre, j'avais ainsi un logement de rêve, et ma cousine en voisine d'en face. Toutes les conditions réunies pour que tout se passe bien.

Le deuxième sujet à traiter fut son poste bien sûr. Et je n'ai pas longtemps hésité, en regardant la liste des personnes qui allaient bientôt prendre leur retraite. Le hasard fait bien les choses puisque le Chef de projet Ressources Humaines était concerné par cette situation. J'ai donc demandé un rendez-vous avec lui et me voici dans mon propre bureau, pour la première fois, à attendre qu'il arrive d'une minute à l'autre.

Je détourne le regard de la porte et analyse une nouvelle fois la pièce qui est juste splendide. Je n'ai aucun doute quant à son pouvoir pour me pousser à travailler. La modernité et le confort y forment un duo inséparable, et la vue directe sur la ville est grandiose. Mon regard se pose sur la seule touche personnelle que j'y ai apporté, un petit cadre photo sur le bureau que moi seule peut voir, la première photo que nous avions prise avec Lincoln et Anya avant de descendre de la scène du Rimbaud. Un éclair de nostalgie traverse mes iris avant que je ne me ressaisisse. Je prends une profonde inspiration et replace le col de ma chemise quand j'entends des coups bien distincts être frappés à la porte.

Entrez.

Ma voix est forte, claire, imposante. C'est exactement ça. Je veux m'imposer, mais pas intimider, non. Je ne suis pas comme mon père. La porte s'ouvre et je vois un homme d'environ 60 ans, les cheveux poivre et sel, en parfaite forme physique vu comme ça et un air tout à fait sympathique sur le visage. Je me lève et passe devant mon bureau pour le saluer en lui tendant une main professionnelle. Il me la sert, sans affrontement, en me regardant d'une manière déstabilisante. D'une manière bienveillante. Un regard que je n'ai pas l'habitude de voir chez quelqu'un de cet âge. Je reprends de ma contenance, lâche sa main avant de m'adresser à lui.

Bonjour Monsieur Anderson.

- Bonjour Madame Woods.

- Vous savez donc à qui vous vous adressez, je n'ai pourtant pas encore officiellement pris mon poste.

- Vous ressemblez à vos parents, à votre mère plus particulièrement même.

Un éclat de surprise traverse alors mon regard.

Vous connaissez...

- Oui, comme vous devez le savoir je suis dans cette entreprise depuis bien longtemps, et il fut un temps où j'ai fréquenté vos parents. Et puis vous connaissez aussi mon poste, je fais bien mon travail, il fallait bien que je sache avec qui j'avais un rendez-vous si important !

Un, deux, trois, l'espoir batOù les histoires vivent. Découvrez maintenant