Que se passe-t-il ?

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Depuis leur dispute, aucun signe de vie d'Eren. Livaï ne s'était pas inquiété car il pensait qu'il était juste dans sa chambre. Du moins, c'est ce qu'il croyait.

C'était le soir et toujours pas de signe de vie. Le noiraud dont la colère s'était envolée commençait à stresser.

Il n'était pas dans sa chambre.

Il lui avait crié de partir mais pas de sortir carrément de la maison !

Et si il s'était fait kidnapper ?

Et si il s'était perdu ?

Avec un peu d'espoir, il appela Mikasa. Eren était peut-être chez elle.

-Allô ?

-Ouais, Mikasa, tu es chez toi ?

-Non, chez Sasha pourquoi ?

-Pour rien, c'est pas grave.

Il raccrocha et se dit qu'il était sûrement chez Erwin ou Carla.
Mais dans ce cas là, ils l'auraient appelé pour au moins le prévenir.

Ce qui rajouta un plus au stress du petit.

Il s'habilla rapidement, sans regarder de quoi il avait l'air et sortit rapidement.

Il chercha partout. Autour de la maison, dans le parc, vers le café, au travail.

Rien, personne.

Vers les restaurants ? Personne.

-Tch. Sortit-il de frustration, les poings serrés. C'était de sa faute. Tout cela à cause de lui. Et si c'était à cause de son erreur qu'il perdait Eren, il ne se le pardonnerait jamais.

La grande avenue ? Personne.

Pourquoi ? Pourquoi s'était-il mit en colère ? Il avait oublié, cela lui semblait futile à l'instant, pas aussi important qu'Eren.

La bibliothèque ? Personne.

Il fit des détours dans les ruelles. Les petites rues sombres où personne n'allait, surtout la nuit.

Et là, il le vu.

Il était mal en point. Les yeux vides, comme la première fois qu'il se sont rencontrés, sale et semblait prêt à s'évanouir à tout moment. De plus, pour la première fois, il pleurait.

Livaï se précipita sur lui.

-Eren ! Tu as mal quelque part ?

-Livaï...

-Je suis désolé, c'est de ma faute. Je n'aurais pas dû te crier dessus, tu n'y étais pour rien. Dit-il en essuyant ses larmes.

-Livaï, je...

-Ne t'inquiète pas, je t'emmène à l'hôpital. Répondu t-il en le portant sur son dos.

-Livaï... je, j'ai faim. Et sommeil.

°°°

Finalement, il y avait eu plus de peur que de mal. Eren avait déhambulé dans la ville avant de finir assis dans cette rue par fatigue et par faim. Il avait même oublié qu'il avait envie de manger tant il était frustré par cette histoire.

Ils entrèrent dans la maison et Livaï déposa le brun dans la salle de bain et alla lui chercher des habits propres. Il lui coula un bain, enleva ses chaussures, son manteau et lui demanda de se déshabiller pour aller dans le bain.

-Qu'est-ce que tu veux manger ?

L'esprit du grand était embrouillé par la faim. Alors qu'il lui restait plus que sa chemise à enlever, il ne put qu'articuler le mot "manger".

Livaï partit donc en lui disant de ne pas boire l'eau du bain et alla dans la cuisine pour préparer le repas après avoir arranger les affaires d'Eren.

°°°

Eren vint plus tard, beau comme un sou neuf et s'assit à table.

-T'arrives au bon moment, ils n'ont pas encore refroidit.

Et il arriva avec des hamburgers fait maison.

Les joues d'Eren se réchauffèrent un peu, dû à la hâte d'y goûter.

-Tu avais dis que tu voulais y goûter.

-Merci. Il prit son hamburger et croqua un grand bout après avoir souhaité un bon appétit.

-Ch'est bon.

-Parles pas la bouche pleine, tu vas t'étouffer.

Eren mangea avec appétit tandis que Livaï l'observa, tout en mangeant.
Le repas fini, il remarqua qu'Eren somnambulait. Il posa alors sa main sur ses cheveux, les ébouriffant​ légèrement, puis la dériva sur sa joue.

-Ne me fait plus ça... Ne me laisse plus seul...

Eren se demanda le sens de ces phrases mais il ne put pas se donner à des réflexions compliquées.

Il était déjà extrêmement fatigué.

Mais la chose qui le déconcertait le plus, ce fut ses joues flambloyantes et son ventre qui semblait se tordre agréablement. Était-ce les fameux papillons ?


-Bon, va dormir.

Eren se hâta à la tâche et marcha rapidement à sa chambre, le trajet était court et pourtant il était essoufflé et sentait son cœur battre jusqu'à ses pieds.

Il souffla puis tomba dans son lit en mettant sa couverture sur son visage.

Que se passe-t-il ?

Apprend-moi [Riren]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant