Apprend-moi [Riren]

Ouais.

-Non mais, franchement quel galère.

°°°

Livaï avait finalement trouvé​ le truc qui manquait et dit à Eren de se préparer à y aller quand il vit qu'il n'était pas là.

Il l'a cherché partout et a même failli faire passer une annonce quand il passa vers la salle des enfants et vit plein de mômes alignés avec des couettes ou des tissus sur la tête, les mains levées en l'air, criaiant avec passion :

-CHEESE​ STEAK POWER !

Non, il vit plutôt la personne devant eux qui les encourageait, les mains levées, une couverture sur la tête, qui était passablement neutre mais une lueur dans les yeux montrait une légère putain de satisfaction.

°°°

-On s'est bien amusé.

-Ouais c'est ça connard.

-Vous vouliez aussi jouer avec nous ?

-Et t'as cru que j'étais jaloux en plus ?

-C'est quoi être jaloux ?  Demanda Eren.

Ils s'étaient rendus dans la grande avenue, on y trouvait plein de magasins et de restaurants. Livaï a conduit le plus jeune dans un petit resto où il y avait un peu moins de monde.

-C'est quand tu veux un truc que quelqu'un d'autre a mais pas toi et que tu le veux pour toi tout seul.

-Oh... C'est pour ça qu'ils disaient ça... Répondu t-il en s'asseyant en face du noiraud.

-Quoi ?

-Deux enfants se battaient pour savoir qui avait la meilleure couette et l'un d'eux a dit "Si tu n'es pas content ça veut dire que ça c'est la jalousie.".

-Je ne sais pas si c'est sensé être sage ou bête...

Le serveur venu et leur donna leurs plats.

-Bonne appétit !

-Ouais, à toi aussi.

Eren porta un bout de côtelette à sa bouche mais fit une grimace de dégoût. Il s'exclama, se balança et couvrit sa bouche qui sortait des sons de plaintes.

-Eren ! Ça va ? Livaï s'approcha directement de lui en frottant son dos.
Le serveur vint aussi de peur qu'il ne s'étouffe.

-Ce... La pauvre victime enleva ses mains et continua. C'est chaud !

°°°

Après le petit incident et après s'être excusé d'avoir inquiété tout le monde, Eren recommença à manger en faisant bien attention cette fois mais Livaï trouva qu'il s'était amélioré depuis la dernière fois qu'il s'était brûlé et fut (un peu) fier​ d'Eren.

Ils sortirent tranquillement après avoir payé et se dirigèrent vers le parc.

-Je peux lire ?

-Ouais, de toute façon il me reste une demi heure.

Ils s'assirent dans le fameux banc relaxant et le brun sortit son livre.
Le plus vieux quant à lui observa le lac jusqu'à ce qu'il le fixe plus.

Il se réveilla un quart d'heure plus tard pour se rendre compte qu'il était carrément sur les genoux d'Eren qui de semblait pas du tout perturbé.

-Que se passe t-il ?! Dit-il en se relevant d'un coup.

-Rien du tout, vous êtes juste tombé naturellement sur mes genoux. Il ne semblait pas vraiment s'attarder sur le sujet.

-T'es sûr ?

-C'est bien.

-Eren.

-Oui ?

-Il y a un pigeon sur ta tête.

-D'accord.

Il ne l'écoutait pas ? Trop absorbé par son livre. Mais il y avait une​ petite lumière dans ses yeux qui attire l'attention de Livaï.

-Ça parle de quoi ?

-C'est l'histoire d'un garçon banal appelé Armin qui vit dans un monde où les gens ont une faim titanesque et mangent beaucoup. Armin rêve de partir en bateau pour visiter le monde et mais celui-ci est divisé par les mangeurs qui aiment des nourritures trop différentes. Un jour il rencontre un monsieur Kruger qui lui donne pour mission de rassembler le monde en donnant envie au gens d'acheter des steaks au fromage...

-Wow, déjà tu te calmes tu parles trop vite, et en plus elle est où Couette girl ?

-...comme ça il pourra réaliser son rêve tout en rassemblant les gens. Mais en fait, Armin est un peu fragile de nature donc il traîne toujours une couette sur lui.

Ah. Donc il ne l'écoute vraiment pas.

-M.Kruger arrive à lui faire entendre raison et il lui donne une couverture magique et il commence à se transformer en Couette girl, la défenseuse des steaks au fromage.

-Ton explication est plus longue que le résumé.

-C'est pour mieux comprendre.

-Donc t'aimes à ce que je vois.

-J'aime bien le personnage principal. Je ne sais pas si j'aurai eu le cran d'agir comme lui si c'était moi.

-Ah, tu l'admires.

-Oh... C'est quoi l'admiration ?

-Tu sais quoi ? C'est l'heure de partir au travail, allons-y​ dit Livaï avec une fausse joie.

-A-attendez-moi !

Le plus petit s'arrêta le temps que l'autre le rattrape. Il rangea son livre et dit :

-Merci de m'avoir emmené à la bibliothèque aujourd'hui.

Il ne souriait pas, mais Livaï pouvait dire facilement qu'il était joyeux, le léger rougissement au joues le démontrait bien.

-Ouais.