Apprend-moi [Riren]

Tu mens

Ça faisait une semaine que le brun était venu vivre chez Livaï.

C'était le weekend donc celui-ci faisait le ménage.

Eren, qui n'avait rien à faire l'aidait.
Il devait s'occuper de l'étage.

Il travailla vite et après avoir dépoussiéré, balayé et passé la serpillière, il passa devant la seule pièce où il n'avait rien fait.
Le bureau de Livaï. Là où il continuait son travail quand il était à la maison.

Il n'était jamais entré dedans et ne savais même pas si il en avait le droit.

Le brun s'apprêtait à demander si il devait nettoyer la chambre quand soudain il se bloqua.

Non.

Cette simple réponse l'empêcha de prononcer quoi que ce soit. Il avait une envie irrésistible de rentrer, de découvrir à quoi ressemblait cette pièce. La simple pensée du contraire lui faisait ressentir de la frustration, pourtant il ne pouvait pas s'empêcher de se sentir gêné d'entrer dans permission.

Il détourna alors sa question initiale.

-Livaï, je dois nettoyer toutes les pièces d'en haut ?

-Ouais, fait-le bien, je passerai tout à l'heure vérifier.

Il ouvrit la porte, satisfait de son stratagème et jeta un coup d'œil à l'intérieur. La pièce était espacé et bien arrangé, ce qui lui éviterait de faire le ménage.

Contre un mur, il y avait un grand bureau. Un carnet y était posé. Dans le coin, une grande étagères était là avec toutes sortes de livres, ça devait avoir un lien avec le travail de Livaï. Un chevalet se tenait à côté d'une armoire. Une toile d'une femme pas encore finie ornait sur celui-ci. Elle avait probablement une quarantaine d'années. Pour finir, il y avait au milieu de la pièce une table basse entourée​ de coussins, pour le travail en équipe.

Eren laissa le balai et s'approcha du bureau. Il prit le carnet et le feuilleta. Il vit plusieurs brouillons, des notes par ci par là puis il il tomba sur un portrait.  C'était la même femme que sur la toile. Il n'en pris par comte et continuait sa fouille. Il retomba encore et encore sur la même tête dans la même position : un regard fixe, des cheveux fins. Tantôt elle souriait, tantôt pleurait, avait un air un de mélancolie.

Plus il en découvrait, plus il se sentait gêné de croiser le regard de cette personne. Qui était-elle ?

Il reposa le carnet et se dirigea vers l'étagère et y pris un livre au hasard. Le thème était le jardin. Un marque page dépassait. Le brun ouvrit à sa page. Encore là. Le marque page était encore la même dame. Il referma vite le livre et décida sortir. Il sentait encore son regard, même quand il ferma la porte.

Il avait chaud. Déjà, il se promit de ne plus revenir dans cette pièce, puis il pris le balai et s'éloigna rapidement de l'endroit qui lui donnait désormais des fourmis dans la colonne vertébrale.

Livaï est donc un obsédé ?

-Oï, Eren t'as fini ? Il entendit des pas s'approcher.

-Euh, o-oui !

Il voulut partir mais tomba nez a nez sur Livaï.

-Ça va ?

-Oui, je vais aller arranger le balai et le reste. Répond-il du tac au tac avant de s'en aller rapidement.

-Ok, après on va manger.

Eren fit ce qu'il avait à faire puis se mit à table. Il n'osait pas regarder Livaï dans les yeux.

Ils commencèrent à manger en silence.

-T'as un problème ? Questionna Livaï.

-Qu'est ce qui vous fait pensez ça ? Balbutia Eren.

-Tu était bizarre tout à l'heure et là tu ne parles​ pas.

-Non non, ça va.

Livaï le regarda sceptique puis continua de manger.

Le grand n'arrêtait pas de penser à la femme qu'il avait vu, il se forçait de se concentrer sur autre chose mais n'y arrivait pas, il maudit sa fichue envie d'avant.

En parlant d'envie...

-En fait Livaï, quand on a vraiment envie de savoir ou de découvrir quelque chose, c'est un sentiment ?

-Hm, c'est de la curiosité, en général si tu te rate, t'auras de la frustration mais si obtient ce que tu veux, soit tu sera content, soit tu regretteras. Pourquoi tu me demandes ça ? Tu viens de le ressentir ?

-Je, non c'est... quand je vous pose des questions, je ressens cette envie parfois.

-Ah je vois.

Eren soupira intérieurement tandis que l'autre finit de boire son eau.

-Tu mens.