Jane La Glue ✓ FINI

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PDV Jane

Je ne peux m'empêcher d'être triste en arrivant au campement. L'année dernière, j'étais entourée d'une quarantaine de lycéen et je me sentais si seule. J'ai peur que ce soit pareil cette fois...

- Ça ne va pas ?

Je regarde Clive tendrement, je m'estime chanceuse de l'avoir rencontrée et d'être son amie. Il est gentil avec moi. Et froid avec les autres mais je m'en fiche, ils ne comptent pas. Non, cette année sera définitivement différente car je l'ai lui.

- Si, tout va bien ! Allons monter cette tente !
Je m'exprime joyeusement.

Il faut positiver ! J'ai une couverture épaisse, huit bouillote, une bouilloire électronique et des gâteaux ! Que demander de mieux ?

***

- Merci ! Je suis vraiment désolée mais je n'y comprends rien !

Le brun me regarde réprobateur. J'aurais peut être dû lui dire que ma tente était compliquée à installer.

- C'est parfait maintenant...
Je grimace.

- Oublions cette heure de torture.
Il grogne en buvant son gobelet cul sec.

Je le regarde interdite. Ian a distribué de l'alcool à tout le monde, sauf moi qui ait refusé, alors qu'il n'ai même pas 18 heures ! Et Clive le bois cul sec !

- Je vais chercher mes affaires dans la voiture...
Je marmonne.

J'espère qu'il ne sera pas bourré au moment du coucher parce que c'est quelque chose que j'ai du mal à supporter. Une des raisons pour laquelle j'avais refuser l'invitation au départ.

Je m'installe du côté droit de la tente, plaçant les bouillottes sur le côté du matelas gonflable. Mon oreiller est prêt, ma couette aussi. Bon... Je suppose qu'il ne me reste plus qu'à rejoindre les autres.

Je découvre avec stupéfaction un ciel déjà bien sombre.

- Jeanne ! Viens sur la banquise !
M'invite Ian.

Je lève les yeux au ciel et le rejoins près du lac gelé.

- Il fait nuit, tu vas tomber.
Je le réprimande comme une mère avec son enfant.

Ce qui est nul dans ce genre de sortie, c'est que j'ai toujours le rôle du chaperon.

- On voit encore. Allez !

Je pose un pied sur la glace, pas sûr de mon équilibre. Certes je l'ai déjà fait plein de fois mais compte tenu de ma maladresse...

Je vérifie que ma doudoune est bien fermer et je pose le deuxième pied. Équilibre ? Ok. Vision ? Ok. Ian ? Pas ok. Il vient de tomber sur les fesses.

- MON COXSYS PUTAIN !

J'entends des rires derrière moi mais je n'arrive pas à me moquer. Je me précipite comme je peux vers lui.

- Ça va ?
Je m'inquiète.

- Mon poignet va bien. Mais ça irait mieux avec un bisou magique.

Je le foudroie du regard et fais demi tour.

- Je plaisantais Jeanne !

- Arrêtes de m'appeler Jeanne !
Je cri agacée.

La terre ferme est bien mieux pour marcher, je pense en longeant les tentes jusqu'au feu de camp.

Je retrouve mon ami assis seul sur un tronc d'arbre couché.