"Waiting for Christmas" calendrier de l'avant Fukumori

Jour 10 : Déprime de Noël

Coucou ! Nous revoilà avec le premier OS du calendrier de rainY-daYs_ ! Merci à elle d'avoir participé malgré le fait qu'elle soit sur celui du FSA ! D'ailleurs, on viens d'attendre les 100 votes ! Wow, merci beaucoup de nous soutenir comme ça !

Déprime de Noël

Supermarché, 10h45

Mori regardait les passants aller et venir, totalement absorbés par leurs courses.

Dans le supermarché, une horrible chanson de Noël qui était recyclée années après années, résonnait.

Cela lui donnait des envies de meurtre.

Le brun décortiqua la foule du regard, essayant d'apercevoir un signe d'Élise qui avait filé dans le magasin de jouet le plus proche.

Comme aucun bout de chevelure blonde ne daignait se montrer, le docteur laissa tomber momentanément ses recherches.

Quelqu'un lui donna un coup d'épaule et Mori se retourna pour voir la personne qui osait le bousculer.

Ladite personne n'était qu'autre qu'une jeune femme rayonnante de bonheur, main dans la main avec son compagnon.

Cette vision le répulsa, et il retint juste à temps une expression de dégoût.

Lorsque son regard se porta au loin, ce fût pour tomber sur un autre couple.

Bientôt, Mori constata avec stupéfaction que partout où se posait ses yeux, un couple était présent, rayonnant de bonheur désespérant. 

Son célibat le heurta avec la force d'un train lancé à toute vitesse.

Le boss de la mafia tituba sous l'effet d'un choc imaginaire. 

Quand il examinait soigneusement sa vie, il n'y voyait que de la solitude.

Encore et toujours de la solitude.

Noël était sensé être un moment de joie en famille ou entre amis, mais pour Mori, Noël était synonyme d'une énième journée passée à se morfondre.

Le cœur lourd comme une pierre dans sa poitrine, le boss de la mafia se dirigea vers un magasin au hasard.

Il était vrai qu'il n'était pas entièrement seul : Elise l'accompagnait quoiqu'il arrive. Mais malheureusement, il y avait une différence entre une capacité à forme humaine et une personne réelle.

Mori finit par identifier ce sentiment qui le plombait au sol.

La déprime.

Mori poussa un soupir, tandis que sa bonne vieille amie la solitude posa une main sur son épaule.

Le docteur tenta de se défaire de son emprise, mais on ne se débarrassait pas d'une vieille connaissance aussi facilement.

Les pas du boss de la mafia l'avaient mené devant un magasin de bijouteries. Curieux, Mori se pencha en avant pour se faire une idée de la valeur des bagues.

—"C'est pour votre petite amie ? s'enquit une vendeuse, tout sourire. C'est si mignon !"

Le brun se retint de préciser qu'en cet instant précis, il était bel et bien célibataire, et qu'il le resterait sûrement toute sa vie.

Néanmoins, il ne fit aucun effort pour corriger la vendeuse.

Après avoir discuté avec la jeune femme pendant plus d'une demi-heure sur les couples niais et mièvres à souhait, Mori repartit sans rien acheté.

Qu'aurait-il fait d'une bague ?

Rien.

Le dirigeant de la mafia était sur le point de se mettre à la recherche d'Elise pour quitter les lieux, quand son téléphone sonna.

Se contorsionnant pour attraper l'objet placé dans sa poche arrière, il réussit tout de même à répondre à l'appel.

—"J'avais oublié de te dire," commença Fukuzawa.

Le docteur aux cheveux noirs frissonna à l'entente de la voix grave du patron de l'agence.

—"Quoi ? fit-il d'un ton distrait.

— Est ce que tu pourrais acheter des biscuits ? Il n'y en a plus."

L'appel de l'homme argenté eut le même effet sur lui qu'un rayon de soleil après une semaine de pluie intense.

Alors qu'il acquiesçait, Mori sentit son corps se réchauffer comme si un rayon de soleil venait de se poser sur lui.

—"Rintarô ?" répéta le président de l'Agence devant le manque de réponse. Il sursauta à l'entente de son prénom.

—"Oui, je fais ça. À tout de suite, du coup."

Quand Mori quitta le centre commercial, un sourire s'étalait sur tout son visage, chassant sa déprime de Noël.

Il était heureux et il n'aurait su dire pourquoi.

Mais il avait sa petite idée.