The dead come back

Chapter two

Too early to die.

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• Je voulais être discrète par rapport à mes rougeurs... M'enfin. Encore désolée pour tout à l'heure si j'avais su qu'une personne serait ici, j'aurais bien évidemment mis un tee-shirt. Je suis assez pudique. Sourit-elle d'un air taquin et moqueur.

Étrangement, Eliona ne la crut pas une seconde lorsqu'elle lui annonça être pudique. Peut-être à cause du sourire qui s'affichait sur son visage, allez savoir. Pendant de longues secondes, l'Américaine s'enferma dans le silence pour observer ses mimiques, ses gestes, comme le ferait un animal en manque de confiance.

• Je pense surtout que tu n'avais pas vraiment le choix au vu des... Rôdeurs qui te poursuivaient. Commenta Eliona dans un demi-sourire.

Difficile de choisir sa direction lorsque l'on se retrouvait poursuivit par une horde de morts-vivants. Difficile d'aller quelque part en général, la jeune femme était bien placée pour le savoir. Ses yeux se posèrent sur la porte qui ne donnait pas l'impression de céder pour le moment, bien que les revenants continuaient de s'acharner dessus, comme si leur salut se trouvait juste derrière. Malencontreusement, pour les deux jeunes femmes, le salut de ces êtres n'était autre qu'elles. Ses yeux cherchèrent rapidement une solution, au cas où la porte lâcherait. Il y avait l'escalier de secours, qui leur permettait de rejoindre la ruelle relativement rapidement, mais les morts attendraient en bas. Cela ne ferait aucun doute. Le quartier était encore bien infesté, au grand dam de la jeune femme. L'autre solution, moins attrayante, était de sauter sur le toit de l'immeuble voisin ou se trouvait une façon de le traverser avec une échelle servant de passerelle. Eliona put donc se détendre un peu en voyant qu'il restait des solutions.

• Si tu portes des trucs longs, personne ne le verra. Assura-t-elle qui, elle-même, avait caché ses plaques rougeâtres pour que personne ne tente de lui ôter la vie.

• Merci pour le conseil.. Et toi ? Tu es malade ? Vue la mine que tu as, enfin, je veux pas dire que tu n'es pas jolie, c'est plutôt que tu as l'air fatiguée, enfin, normal, c'est la fin du monde, mais fin, tu m'as compris.

• Même virus, mais stade supérieur. 

Eliona souffla longuement, comme pour reprendre des forces après avoir dit ces quelques mots. Tout ce qu'elle désirait pour le moment, c'était s'endormir, mais la peur de ne jamais se réveiller la taraudait.

• J'aurais préféré rester aux démangeaisons si tu veux mon avis. C'était bien plus agréable à vivre que... tout ça. 

Entre la fatigue, la faim, les hallucinations temporaires et l'aveuglement, Eliona ne rêvait que d'une chose : se rouler en boule dans un lit sans plus jamais bouger. En tout cas pas avant que sa maladie ne soit soignée. La jeune femme laissa la nouvelle arrivée prendre place à côté d'elle. Elle resserra sa chemise contre son corps, la respiration bruyante. D'un geste purement possessif, elle ramena le carnet encore au sol près d'elle.

• On dirait bien qu'on va devoir se tenir compagnie. Quel est ton nom ? Dame pudique qui ne l'est pas vraiment. J'espère que tu as apporté le petit-déjeuner. Dit-elle avec une pointe d'amusement dans la voix.

• Katy. Katy Holson. Et toi ?

• Eliona We-..

Elle ne put terminer sa présentation qu'un grognement plus féroce que les autres attira automatiquement toute son attention. Sa respiration était toujours sporadique. Inconsciemment, elle sera la poignée de sa lame. Comme si, ce geste suffisait à stabiliser ses sentiments les plus tourmentés. Le massacre allait bientôt arriver. Ces êtres infâmes destinés à rechercher constamment la chair des vivants pour survivre. Dépourvus d'intelligence, on les baptisait les sans cerveau. Ils ne parlaient pas. Ils ne respiraient pas. Ils étaient morts, mais pouvaient se déplacer et manger. Ils ne ressentaient pas la douleur. Leur cœur ne battait pas, contrairement à eux, les rescapés. Pour les achever, inutile de viser le cœur ou les poumons, puisqu'ils ne fonctionnaient pas. Il fallait soit leur tirer une balle dans la tête, soit la leur trancher. On pouvait aussi les brûler ou encore les électrocuter.

• ELIONA ! DERRIÈRE TOI ! 

Sans attendre une seule seconde de plus, la survivante se retourna et aperçut plusieurs morts-vivants venir vers elles. Instinctivement, elle pivota légèrement sur elle-même et transperça la cervelle d'une âme perdue laissant le sang orner sa lame aiguisée. C'était risqué, mais nécessaire.

• Ils sont beaucoup trop nombreux, à deux, c'est la mort assurée. Dit-elle en étant essoufflée.

• Ok...Ok...OK. Nous devons rapidement trouver une solution. Je n'ai pas très envie de crever aujourd'hui. Rétorqua Katy en achevant à son tour un mort-vivant.