Jahia Sow: Aléas d'une vie

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Bonne lecture ❤️

Je ne sais pas ce qui est le plus drôle entre le fait que je sois en route vers Saly pour 4 jours avec Bachir alors que je lui en veux ou le fait qu'il me boude autant que je lui boude. Nous sommes bien d'accord que c'est moi qui devrais bouder pas lui, n'est-ce pas ? Dans la voiture c'est un silence radio, personne ne parle. Bachir n'a même pas allumé la radio et je pense que c'est juste pour me faire parler. Heureusement pour moi que je me suis rendormie jusqu'à ce qu'il me réveille pour me dire que nous sommes arrivés

Nous déposons nos bagages dans la chambre et je vais directement prendre une douche rapide. Il faisait chaud. La maison était magnifique et très bien équipée, j'adore. J'avais une faim de loup, on avait quitté Dakar après avoir pris le petit-déjeuner . Je me dirige donc vers la cuisine après m'être renseignée auprès du gardien.
J'y retrouve deux hommes habillés tels des maîtres d'hôtel; ils étaient entrain de faire la cuisine et ça sentait très bon.
Je me racle donc la gorge pour signaler ma présence.

- Bonjour ! Dis-je alors que les deux hommes se retournent pour me faire face un sourire chaleureux scotché aux lèvres . C'était des jumeaux...

-Bonjour. Disent-ils en chœur .

-vous devez sûrement être madame Sall? Ajoute l'un.

- Oui c'est exact. Répondis-je.

- Enchanté. Je suis Ousseynou et lui c'est mon frère jumeau Assane.

- Enchanté. Dit Assane qui a l'air un peu plus timide.

- Le plaisir est partagé . Au fait j'ai vraiment très faim, je venais voir ce qu'il y avait par ici. Dis-je.

- Ah! Le repas est presque prêt . En attendant, allez vous installer dans le salon et je vous ramènes quelques amuse-bouche histoire d'apaiser un peu votre faim. Dis Ousseynou.

-D'accord merci beaucoup. Je serai plutôt au bord de la piscine. Dis-je.

- D'accord. Dis Assane.

Je sors donc de la cuisine et me rend dans notre chambre . Je met mon maillot de bain avec une robes multicolore et fluide dessus, des sandales puis me rend au jardin. Je trouve Bachir qui s'était installé sur un transat. Je me met donc sur l'autre faisant mine de ne pas le remarquer. Je lisais mes mails sans grande attention .

- Mon amour? Dit-il

Je ne réponds pas

- Bébé?

Toujours pas

-Ouroul Ayni?

J'avais envie de sourire mais je me retiens et ne répond toujours pas.

- Jahia, je te parle.

Je fis alors mine de regarder autour de moi pour voir si il y avait quelqu'un d'autre que nous.

- C'est... C'est à moi que tu parles. Dis-je en pointant le doigt sur moi.

- A qui d'autre. Jahia on ne va pas venir jusqu'ici pour se faire la tête quand même. Dit-il en se redressant.

- Dis celui qui boude depuis 24h . Dis-je en roulant les yeux .

- Jahia tu as quand même touché mon égo. Je croyais que tu avais passé l'éponge quand je suis venu te parler hier soir mais ce n'est pas une raison pour me crier dessus comme tu l'as fait. Me dit-il.

- Je ne voulais juste pas que tu me touche, c'est pas si difficile à comprendre quand même. Dis-je

- J'ai merdé avec toi et j'en suis conscient, je me suis excusé à chaque fois que j'en avais l'occasion. Je n'accepterai pas que tu me cries dessus comme ça te chante. Je ne suis pas ton pote mais ton mari donc tu me respectes.