III

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Un moment passa. On pouvait voir Spring assis sur le divan qui parlait a son ami, lui, en train de faire les cents pas dans la pièce. Moi, je me tenais encore dans le cadre de porte. Les deux garçons avait, alors, subitement arrêter de parler à mon arrivée. Ma voix rompit alors le silence.
-J'avais laissé mon sac ici... commençais-je.
-Tiens, me dit Spring en me le lançant.
J'attrapa mon vieux sac brun au vol, puis retourna m'enfermer dans la salle de bain.
J'ouvris le sac, puis en sorti une paire de jeans noir ainsi qu'un t-shirt gris. J'attacha mes cheveux (maintenant secs) en une longue tresse qui m'arrivait à la taille et sortit de la salle de bain, mon sac sur l'épaule.
- Je crois que moi aussi, je vais aller prendre une douche, dit Spring d'une petite voix mal à l'aise.
Il pris donc ma place dans la salle de bain, me laissant seul avec son ami.

Malaise.

~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~

J'avait pris place sur un côté du divan, et le garçon s'était assis lui aussi, mais à l'opposé. Puis, il se décida à briser la glace (et le silence).
- Salut...
- Salut.
- Je m'appelle Autumn, et toi?
- Winter.

Un autre nom de saison?! Non mais c'est une blague!?

J'étouffa un petite rire discret.
- J'imagine que toi aussi tu as 14 ans, et est né le 4 avril? dit-je avec un petit sourire.
Autumn me regarda un instant. Son visage pris une teinte rosée.
- Euh... oui, en effet, finit-il par dire.

Sérieusement!?!? Nos parents se sont passer le mot, ou quoi?!

Sans m'en rendre compte, mes yeux s'agrandirent et mes sourcils se froncèrent.
- Pour de vrai?! m'exclamais-je.
Cette fois, c'est lui qui étouffa un petit rire.
- Um... oui, pouffa-t-il.
Autumn changea soudainement de sujet.
- Sinon, euh... tu... tu était où, avant que tu ne rencontre Spring?
- Dans un orphelinat, dit-je après une grande respiration. Mais je venais de faire une fugue...
- Ah oui?! Pourquoi?
Je lui raconta alors mon histoire: les sœurs (religieuses) qui s'occupait de l'orphelinat, les conditions de vie (les sœurs ne se gênait pas pour nous donner des coup de règles sur les doigts si le travaille était mal fait) et, pour finir, mes folles idées qu'était les fugues. Je lui avait tout raconté, et, pour dire la vérité, je me sentait vraiment bien. L'orphelinat, ce n'est pas quelque chose de positif. Ça ne la jamais été. À chaque dernier samedi du mois, tout les enfants et adolescents présents dans l'orphelinat se mettait en ligne. Les grandes barrières de fer étaient grandes ouvertes, et plusieurs personnes du village entrait pour adopter un enfant. En fait, c'était surtout pour obtenir des allocations et les faire travailler, même si certains enfants vivraient quand même dans le luxe (encore là, ça dépendait de la personne qui les adoptaient). Mais dans tout les cas, personne ne voulait d'une adolescente de 14 ans.
Une fois mon récit terminé, j'arrêta de parler et regarda Autumn.
- Wow... dit ce dernier. Pauvre toi.
J'agita mes mains, et changea rapidement de sujet.
- Et toi? Tu n'as quand même pas toujours été auprès d'Auguste!
Il rit un peu, puis dit, très sérieusement:
- J'étais un disciple, dans un temple.
- Ah oui?! C'était comment, ça?
- C'était... bien. En fait, maître Auguste est mon mentor.
Je resta bouche bée, et il rit devant mon expression étrange.
- Il ma recueillit quand j'étais encore enfant. Mes parents était mort lorsque j'étais très jeune, j'avais été élever par mes grands-parents. Ces derniers ont acceptés car ils connaissaient déjà Auguste; c'était un vieil ami de mon grand-père. J'ai donc commencé à travailler au temple, et j'y travaille encore. C'est d'ailleurs là que l'on va se rendre.
- Sérieusement?! Mais... pourquoi? demandais-je.
- Euh... aucune idée, me répondît-il assez rapidement.

Étrange. Sa réponse était... très rapide.
Trop rapide.

- Aucune idée, en? dit-je dans une petite voix amusée. Mon cher Autumn, j'ai beau ne pas te connaître, mais tu es un horrible menteur, et ça, ça se voit en un coup d'œil...
Et la, son visage pris une teinte rouge écarlate.

Littéralement.
Rouge.
Écarlate.

Je ne pus m'empêcher de rire face à sa réaction.
- Non, mais parlons sérieusement, continuais-je après mon petit fou rire. Pourquoi allons-nous dans ce... temple?

PDV Autumn

J'avais tellement envie de lui dire!

«Pour que tu redeviennes toi-même, que tu retrouves la mémoire et tes pouvoirs.

Pour que nous retrouvions notre Winter adorée qui nous a été brutalement arrachée il y a deux mois.

Pour que je puisse te dire à quel point tu ma manqué.

Pour que je puisse te dire que je t'aime!

Je t'aime, et ça me tue.»

L'ancienne Winter me manque énormément. L'avoir cherchée pendant près d'une heure dans le village suite au départ des sombra m'a presque détruit. Cette peur toujours présente de tomber sur son cadavre, ou sur son corps à moitié mort, couvert de blessures. Si seulement elle était restée à l'intérieur! J'aurais dû rester avec elle. J'aurais dû être capable de prévoir sa réaction. Elle ne supporte pas de rester enfermée, même si c'est pour sa propre sécurité.

J'aurais dû la protéger.
J'aurais pus la protégée, mais merde, je ne l'avais pas fait.
Je me sens tellement coupable.
Elle s'est fait enlevée par ma faute.
Elle me manque tellement.

PDV Winter

- Tu... ne me croirais pas... répondît-il d'une voix gênée.
- Cause toujours! Pourquoi pas?

Son visage se referma totalement.

Non. Pas... totalement.

Ses yeux était bordés d'eau, de larmes.
- Parce que... c'est juste... comme ça.
- Autumn, est-ce que tu vas bien? demandais-je, inquiète.
- Oui oui,... je vais bien.

Alors pourquoi est-ce que ces larmes menacent encore dangereusement de couler sur ses joues?

Je m'abstiens de toutes réponses. Pour tout dire, je ne savais vraiment pas quoi faire...

Une tape sur l'épaule? Non...
Un câlin? Peut-être...
Rire nerveusement? Surtout pas!
((Un hôtel? Trivago. Okay bye^^

J'opte alors pour un câlin. Je m'approcha de lui, et il me regardais tristement. J'écarta donc mes bras et il vint s'y blottir.

En fait, pas vraiment.

Autumn est beaucoup plus grand que moi... donc ses bras m'entourais, moi.

"Plus grand"... une demie tête, max.

N'empêche. C'était très confortable.
On resta ainsi pendant un moment, avant d'entendre quelqu'un se racler la gorge.
Spring se tenait maintenant dans le cadre de porte, nous regardant, gêné.

L'élémentarisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant