VI

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PDV Winter

- Winter. Winter, réveille-toi.
Comme par magie, mes paupières se soulèvent tout doucement. La lumière m'aveugla quelques instants, mais je pus distinguer correctement le décor après quelques secondes. Des murs en pierres grises et blanches encadrent la pièce, et le plafond est incroyablement haut. Le plancher est tellement noir et brillant que mon reflet est extrêmement net, au cheveux près. C'est d'ailleurs en me regardant dans la glace que je remarqua que mon accoutrement avait vraiment changé.
On m'avais ôté mes pantalons et mon gilet, je portais une robe grise et mon collier avec le flocon. Une ceinture épaisse ornait ma taille, et j'étais nue pieds. Mes cheveux châtains descendait en cascade dans mon dos.

Qui avait parlé? Qui m'avait réveiller?

Car j'étais seule dans la pièce.
Non, je retire ce que j'ai dit.

Je ne suis pas seule.

Des immenses estrades étaient installées sur les côtés de la salle. Elles n'allaient pas jusqu'au plafond, mais quand même...
Tout en haut de l'estrade de droite, il y avait une toute petite pièce complètement vitrée.

Que font-ils là?

Auguste, Spring, Autumn et une fille que je ne connais pas se tenait côtes à côtes. Ils me fixaient tous, une lueur d'espoir dans les yeux de chacun.
- Qu'est-ce que je fais ici?! parvînt-je a crier.
Dieu merci, Auguste prit la parole.
Bien entendu, j'ai été naïve de croire qu'il allait m'expliquer la situation.
- Les rêves sont parfois des souvenirs oubliés, dit-il tout simplement d'une voix grave. As-tu rêvée récemment, Winter?
- Um... oui, criais-je pour me faire entendre. Mais quel est le rapport?
Pour toute réponse, il leva ses mains, et tout devint noir.

Je suis dans un salon. Un feu crépite dans la cheminée, et des enfants courent autour d'une table. Deux filles, deux garçons. Ils doivent tous avoir environ 7 ans, selon leur grandeur. Ils ont tous l'air normal, sauf une. Comparée à ses amis au cheveux bruns ou roux, la petite fille aborde une longue chevelure blanche. Le fait qu'elle soit si... différente ne dérange en rien les autres, et tout le monde rit. Je crois qu'il jouent à tague. Un petit garçon au cheveux bruns pâle percute la fille au cheveux blancs. Enfin, disons qu'il lui a touché l'épaule un peu fort.
- Winter, c'est toi la tague! s'exclama-t-il, tout sourire.

Winter?! Non, c'est impossible que ce soit moi; je n'ai pas de cheveux blanc, et je ne suis jamais sortie de l'orphelinat.

Le décor changea en une seconde.

Les quatre enfants sont encore là, mais ils ont rajeunît. Ils doivent avoir environ 4 ans, et ils sont tous habillés de gris; les filles abordent des robes grise et une ceinture à la taille, les garçons sont vêtus de pantalons noirs et de chemises grise. Ils portent tous, sans exception, un petit médaillon au cou. Toutes sur des chaînes argentée.

Je m'approche du petit garçon au cheveux bruns très pâle. Il se tient bien droit, ses mains croisées dans son dos, si sérieux que c'en est drôle. Son médaillon est bien mis en valeur par-dessus sa chemise, et j'observe le petit bijou.
Le médaillon est rond, et un arbre en orne le centre.
À la gauche du garçons, se tient une fille bien droite. Ses yeux bleus fixent le vide et ses cheveux châtains sont parsemés de quelques tresses, toute sa tête est ornée de reflets roux. Son collier  ressemble étrangement à celui du garçons, mais le sien comporte une goute, et non un arbre.
Étant donné qu'il n'y a personne à la gauche de la fille, je me dirige vers la personne à droite du garçon. Celui-ci a une tête rousse et ses mains sont également dans son dos.
Le collier de l'enfant est identique à ceux des deux autres, mais il y a une feuille en son milieu.
À droite de la tête rousse, il y a la petite fille au cheveux blancs. Ceux-ci sont d'ailleurs attachés en tresse française. La petite Winter. Je m'approche un peu plus d'elle. Vêtue de la même robe que l'autre fille, elle mets, elle aussi, son collier en valeur.
Le médaillon est orné d'une... espèce de fleur.
Non, ce n'est pas une fleur.
C'est un flocon de neige.

Je porte immédiatement ma main à mon cou. Le contact de mes doigts contre le métal de mon médaillon me fait frissonner. Ça ne peut pas être moi, quand même!


N'est-ce pas?

Les quatre jeunes sont encore et toujours en ligne. Ils continuent à fixer le vide. Après ça, trou noir.

PDV Autumn

"Les rêves sont parfois des souvenirs oubliés. As-tu rêvée récemment, Winter?"

Maître a levé ses deux mains, puis Winter s'est effondrée par terre. Dès que son épaule eue toucher le sol, je me précipita vers la vitre qui nous empêchait de tomber en bas.
Enfin, la vitre qui nous séparait de l'arène. Spring vînt à ma gauche et Summer se plaça à ma droite. Nous fixons tous le corps endormi de Winter sur le plancher de marbre noir.

PDV Winter

Une lueur et un crépitement me firent sursauter. Ce n'est qu'un feu dans un foyer. Les mêmes enfants sont toujours là, mais beaucoup plus vieux; après les avoirs vu à 7 ans, puis à 4 ans, les voici maintenant en pré-adolescents. Je dirais qu'il ont... 12 ans.

C'est à cet instant précis que les reconnût.
Spring, Autumn et la fille qui était avec eux il y a quelques instants était là. C'était donc eux dans les rêves précédents.
Ils ont grandis ensemble?

La fille au cheveux châtains et Autumn jouaient au échecs et Spring a le regard fixé sur la cheminée. Il est assis sur un divan à côté de la fille au cheveux blanc.
Ses yeux bleu regardaient aussi les flammes danser. Le visage fin et délicat de la jeune fille me dit vaguement quelque chose.

Et c'est là que la vérité me frappa.
Comme un coup de poing dans l'estomac.

Je sais pourquoi son visage me dit quelque chose.
Cette fille, je la connais.
Je la connais très bien, même.
Car cette fille, c'est moi.

L'élémentarisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant