21 Décembre. Tout.

581 59 7
                                    

Note : Cet OS est construit à partir des personnages du TS des 12 et 13 décembre et l'OS du 19 (ceux du ski), mais il peut se lire indépendamment. Bonne lecture !

Naruto,

Avant que je parte, tout à l'heure, tu m'as demandé ce qui me plaisait chez toi. Je n'ai pas trouvé quoi répondre, je crois que mon cerveau était trop occupé à penser au fait que je vais être loin de toi pendant six longs mois. La Norvège, c'est tellement loin de chez nous... Et qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire dans toute cette neige sans la seule personne qui me fait aimer ça ? Je sais, je ne t'ai rien dit de tout ça. J'ai toujours été plus doué avec une feuille et un crayon qu'en parlant. Je ne sais pas trop pourquoi.

J'ai réfléchi à ta question depuis que mon train a quitté la gare, et je pense avoir assez de temps pour y répondre d'ici à l'aéroport. Alors, ce que j'aime chez toi. C'est une question à la fois si simple, et si compliquée. Si je répondais de manière simple, je dirai « Tout. » mais c'est à la fois tout et ne rien dire. Je préfère être explicite.

J'aime ton visage, si souriant et si sincère. Il a quelque chose d'incroyablement attachant. Tes yeux bleus sont comme un océan dans lequel j'aime me plonger, un infini si vaste que personne ne saurait comprendre tout ce qu'il renferme, tout ce qu'il cache, tout ce qu'il veut bien montrer. D'aucuns diront que tes yeux sourient autant que toi, je ne suis pas tout à fait d'accord ; ils parlent pour toi. Ils reflètent non seulement tes joies, mais également tes déceptions, tes apprentissages, ton vécu, et j'adore le fait qu'on puisse y lire autant de sentiments. J'aime quand il se posent sur moi et qu'ils donnent l'impression de ne plus savoir comment s'enfuir, quand ils aiment ne pas trouver d'échappatoire.

J'aime tes lèvres, charnues, roses, qui rougissent quand je les torture. Quand parfois elles s'étirent en un sourire, elles creusent sur tes joues des fossettes que je ne me lasse pas d'admirer. Je ne sais pas pourquoi ce détail me plaît autant, je sais uniquement qu'il contribue à ton charme et que c'est une des choses que j'ai remarquées en premier. Je pourrais t'embrasser pendant des heures que je n'en ressentirai aucun ennui. Je voudrais connaître tes lèvres par cœur, millimètre par millimètre, savoir où elles commencent mais pas où elles s'arrêtent, les caresser des miennes toute une nuit durant.

J'aime ton cou, ou je peux m'accrocher quand nous laissons nos désirs nous embraser. J'aime quand il palpite sous mes doigts ou sous ma bouche, et j'aime y laisser ma trace pour crier silencieusement au monde entier que je suis passé par là.

J'aime tes bras, si forts, quand ils me soulèvent et me portent, quand ils s'enroulent autour de moi, quand ils guident tes mains sur ma peau. Je les aime parce que j'ai l'impression qu'ils peuvent tout faire.

J'aime ton torse, haletant parfois, toujours battant. Y crocheter le bout de mes doigts est diablement agréable, et si sensuel. Il est comme un rempart que peu de personne parvient à franchir. Me laisseras-tu un jour l'outrepasser ? M'ouvriras-tu ton cœur comme je suis en train de le faire sur cette feuille ? Je l'espère bien plus que je ne te le laisse croire.

J'aime tes jambes, car elles sont si vigoureuses qu'elles te porteraient partout. Quand elles s'enroulent autour de mon torse pour t'accrocher à moi, elles me retiennent ancré sur Terre, dans une réalité débordante de plaisir. Quand elles se mettent à courir, elles m'appellent à te suivre partout, jusqu'au bout du temps, jusqu'au bout de l'espace. Quand elles te portent, tout simplement, elles t'amènent à moi et je pourrais les aimer rien que pour ça.

J'aime ta peau, si douce. Elle appelle aux baisers les plus emportés. Elle glisse comme du velours sous mes doigts et contre ma propre peau. Elle frissonne parfois, de froid ou d'excitation, elle rougit, me réchauffe, me caresse, elle est aussi vivante que toi et j'aime l'explorer dans ses moindres recoins.

J'aime ton caractère impossible, têtu, borné. Quand tu as décidé de quelque chose, il est impossible de te dévier du chemin que tu as choisi, et c'est une qualité que j'admire chez toi. Tu es digne de confiance, et j'aime l'expression que tu arbores lorsque tu défends ce que tu penses. Ton regard inébranlable, ta bouche droite, et cet éclat de volonté imperturbable qui se réveille dans le fond de tes yeux, ils sont irrésistibles.

J'aime ta joie, si contagieuse. As-tu un secret pour être si communicatif ? Ou suis-je bien plus réceptif à ce que tu partages qu'à ce que les autres partagent ? Peut-être après tout, car depuis que je te connais, j'ai l'impression de ne plus me connaître aussi bien moi-même. Mes réactions m'échappent, mes mots également, c'est aussi pour cela que je préfère t'écrire. Car si je devais te dire tout cela, j'en serai proprement incapable.

C'est sûrement cliché à souhait, mais je m'en fiche. Parce que c'est la vérité, ni plus ni moins. Ces mots, c'est ce que j'ai dans mon cœur, c'est ce qui apparaît dans mon esprit à chaque fois que je pense à toi. Tu le sauras peut-être un jour, mais pas pour le moment. Je ne veux pas t'envoyer cette lettre, non pas parce que j'ai peur d'entamer une relation avec toi, mais parce que je ne veux pas que nous passions ces six mois à pleurer. Je ne veux pas que tu sois triste, et je ne veux pas l'être non plus.

Quand je reviendrai, peut-être te donnerai-je ces quelques lignes, ou peut-être pas. Je ne sais pas encore. Mais sois sûr d'une chose : même si c'est moi qui pars, je t'attendrai. Parce que j'aime tout de toi. Parce que je t'aime.

Calendrier de l'AventOù les histoires vivent. Découvrez maintenant