Cette journée-là, Maxime s'endormit profondément à l'heure de la sieste. Après une heure de sieste, les enfants commençaient à se lever. Maxime était demeuré profondément endormi, malgré l'agitation. Manon le laissa dormir en le mettant à l'écart. Ce n'est qu'après un dodo de deux heures qu'il se réveilla. Encore une fois, la couverture et les pantalons mouillés.
Manon était revenue pour l'aider et le changer.
- Bonjour Maxime, un beau grand dodo, ça va te faire du bien.
Maxime émit un gémissement en prononçant "j'ai encore fait pipi"
- Écoute Maxime, c'est pas grave. C'est pas plus grave qu'à la maison. Et puis, quand tu grandiras, ça deviendra plus facile. Tu fais souvent pipi dans ton dodo n'est ce pas ?
- Oui.
- Et puis, j'imagine que tes parents ne te grondent pas.
- Non mais, j'ai peur de demeurer dans mon lit tout mouillé.
- Tes parents ne changent pas ton lit lorsqu'il est mouillé ?
- Oui, mais j'ai seulement les draps ourson et les draps bouffons.
- Et tu voudrais avoir des draps Pokémon ?
- Des Pokémon ou des Dalmatiens.
Manon prit une culotte dans la banque de linge de rechange commune et l'enfila à Maxime. Elle était étonnée que Maxime ne porte plus de couches la nuit. Elle était convaincue que Maxime ne parviendrait pas à contrôler sa vessie d'ici au moins six mois. Il faudrait d'abord qu'il apprenne à mieux se contrôler le jour.
- Tiens ! te revoilà bien au sec. Tu peux aller jouer.
***
Lorsque Josiane vint chercher Maxime, Manon avait terminé son quart de travail. Elle avait laissé une note pour expliquer le comportement de l'enfant pendant la journée. La note disait ceci :
Maxime était fatigué, il a fait une sieste de deux heures. Deux petits accidents aujourd'hui : 1er aux jeux libre l'extérieur cet avant-midi 2e pendant la sieste Maxime semble stressé par sa difficulté à contrôler sa vessie. J'ai tenté de le rassurer.
On remit à Josiane les culottes mouillées de Maxime et on se souhaita "bonne soirée".
Dans l'auto, en revenant à la maison, Josiane expliqua à Maxime qu'il pourrait revenir faire dodo dans leur lit s'il mouillait le sien. Par contre, pour éviter qu'il mouille lit de papa et maman, il faudrait qu'il porte des pull-up, comme ceux qu'il a déjà porté au début de ses trois ans, lorsqu'il était à l'entraînement pour faire pipi sur le pot.
Maxime était à la fois soulagé et angoissé. Josiane venait de lui dire qu'il pourrait retourner coucher dans leur grand lit. Par contre, il faudrait mettre les culottes qui ressemblent à des couches. Les pull-ups ! Ce n'étaient pas pour les bébés ça aussi ? Mais à la vue de ce sac il avait bien hâte de réessayer. Il se sentait même presque soulagé seulement en sachant qu'il pourrait faire pipi sans tout mouiller sur lui et autour de lui. Lorsqu'il porterait ces culottes, il n'aurait plus à se préoccuper à tout moment de ses envies et à lutter de toutes ses énergies pour se retenir jusqu'aux toilettes. Mais c'était tout de même pour les bébés. Et il refusait que l'on pense qu'il était un bébé.
Josiane avait déjà acheté les pull-ups et elle lui montra. Elle ne savait pas du tout quelle serait la réaction de Maxime. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il réagisse fortement, puisqu'il y a à peine trois mois, il portait encore des couches la nuit.
- Est ce que je suis obligé de mettre ça ?
- Oui, sinon tu risques de mouiller notre lit.
- À la garderie, Martin dit que ce sont les bébés comme sa petite sœur qui portent des pull-ups.
