Le samedi suivant l'incident du canapé, toute la famille était au centre commercial.
Maxime n'appréciait pas ces longues heures de shopping, mais aimait bien se faire promener dans sa poussette. On l'avait bien averti de prévenir tout de suite lorsqu'il aurait envie, pour éviter les accidents. On ne voulait pas qu'il mouille sa culotte. Il y avait des toilettes au centre commercial et il n'y avait aucune raison de ne pas les utiliser.
Par contre, Maxime savait très bien qu'il fallait parfois quelques minutes pour les atteindre. La dernière fois qu'il y était allé, il avait fait pipi dans son pantalon parce que Josiane avait mis trop de temps à atteindre les toilettes. Ensuite, c'était lui qui se faisait gronder, comme si tout cela était de sa faute. C'était la principale raison pour laquelle Maxime détestait faire du shopping.
Ce samedi-là, il avait déjà demandé une fois pour aller faire pipi. On l'avait conduit aux toilettes. Encore une fois, ses parents mirent quelques minutes à les atteindre et il avait presque fait pipi dans sa culotte. Heureusement, il réussit à se contenir.
Le dernier magasin où on était allé était un magasin de disques. Il avait été fort occupé à choisir un disque de musique pour enfant et en avait oublié son envie de caca. Il faut dire que son envie était venue, puis était repartie. Mais là, c'est en ressortant du magasin qu'il se rendit compte que non seulement son envie était revenue, mais il était peut-être trop tard.
Il fallait d'abord avertir ses parents. Mais à quoi bon ! Il n'atteindrait peut-être jamais les toilettes en temps voulu. S'il les avertit et qu'il fait son caca avant d'atteindre les toilettes, ils ne seront pas contents. Par contre, s'il ne les avertit pas, il fera caca dans sa culotte et ils s'en apercevront que plus tard, peut-être dans l'auto où il n'y a pas de toilettes. Ils seront peut-être moins fâchés.
En plus, pour se rendre aux toilettes, il fallait envisager de douloureux efforts pour se retenir jusque-là. Par contre, plus il attendait avant de les avertir, plus les efforts seraient importants et moins il avait de chances de se rendre. Mais au fond de lui-même, Maxime savait déjà qu'il ferait caca dans sa culotte et il en avait très honte.
De toutes manières son envie ne lui laissait plus le choix. Déjà presque à bout de forces, il décida de laisser tomber. Son caca se faufila d'abord rapidement entre ses fesses, pour ensuite être stoppé faute d'espace pour se frayer un chemin. Cette situation était inconfortable, elle lui donnait mal au ventre. Maxime souleva donc légèrement ses fesses du siège de la poussette. Ainsi, il pourrait finir de faire son caca. Enfin, tout sortait. Il avait l'impression que, partout sous ses fesses et entre ses jambes, il y avait du caca. Aussitôt qu'il bougeait, il sentait son caca se répandre davantage. C'était un peu collant, mais la chaleur rendait tout cela assez confortable. Par contre, l'odeur était forte et il se rendit compte que ses parents s'apercevraient rapidement de la situation.
Il se sentait maintenant soulagé. Il sentait par contre que sa culotte était bien remplie de cette pâte chaude qui lui collait à la peau des fesses. Il se sentait aussi honteux, surtout de n'avoir encore rien dit à ses Éric et Josiane. Il ne leur avait même pas signalé son envie.
Ses parents, bien préoccupés par leurs achats continuaient faire leur shopping sans trop se soucier de lui. Ce n'est que rendu dans un magasin de vêtements que Éric, détectant une odeur suspecte, demanda à Maxime "As tu envie de caca ?"
Maxime baissa la tête, trop honteux pour répondre.
- Maxime, je t'ai demandé si tu avais envie de caca ?
Il savait que c'était la fin, mais la fin de quoi, il ne pouvait le deviner. Il avait pourtant reçu de sérieux avertissements.
N'obtenant toujours pas de réponse, Éric modifia sa question.
