L'Encyclopédie d'Argent

Le laboratoire

Charles restait immobile. La peur l'immobilisait. Des voix résonnaient dans tout le couloir. Il n'arrivait pas à entendre ce qu'ils racontaient, ni même d'où les voix venaient.Elles raisonnaient entre les parois, à travers tout le couloir, si bien que Charles pourrait les apercevoir arriver de droite comme de gauche.

Charles ne bougeait plus, mais son esprit était turbulent. Il avait envie de fuir, de partir loin, mais son corps refusait d'obéir. Une idée était toutefois empreinte en lui.

Il avait envie d'en savoir plus. S'ils étaient derrière l'explosion du théâtre, Charles voulait savoir.Finalement, les voix disparurent.Que devait-il faire maintenant ?

Au fond de lui, Charles était bien conscient qu'il devrait faire demi-tour, que cet endroit était bien trop dangereux. Mais la curiosité a finalement eu raison de lui.Il continua sa marche, tremblant, jusqu'à atteindre une porte vitrée.

Charles y glissa un œil curieux.C'était un laboratoire vide. Charles regarda un peu mieux. Il y avait des tas de bocaux, remplis de différents liquides, et d'organes.

Une table d'opération se tenait au centre de la salle.Ce qui était déposé dessus dégouta Charles au plus profond de son âme.Il y avait, ce qui semblait être les restes d'un homme. Son visage était masqué. On ne voyait que son buste, ouvert en deux, les organes sortant.De nouveaux, des voix se firent entendre. Des gens semblaient se rapprocher de lui.Charles regarda autour de lui. Il ne voyait personne.

Cette fois-ci, Charles n'hésita plus.Il rebroussa chemin, jusqu'à l'échelle. Il grimpa à toute allure, espérant que les voix ne l'atteindraient pas.

De retour à la surface, il se remit à respirer.Il remit la plaque à sa place, avant de retourner chez lui. Il courait presque.Une fois chez lui, Charles s'enferma dans sa chambre. Encore peu, et il aurait pu se faire prendre.Quelqu'un avait-il remarqué sa présence ? Qu'allait-il risquer maintenant ?

Charles fit les cent pas dans sa chambre, ne sachant que faire de sa découverte.Il passa un long moment dans tout ses carnets, à vérifier ses informations, à regarder toutes les informations qu'il avait.Plus de doutes possible, cette société existait bel et bien. Et elle semblait, en effet, vouloir faire avancer la science et la médecine. Mais jusqu'à quel point ?Avaient-ils vraiment pour projets de

Son père entra dans la chambre.

-Je t'ai vu rentrer en courant. Tout va bien ?

-Je viens de faire une étrange découverte.

-Une étrange découverte ? Est-ce que tout cela a un lien avec cette... Confrérie ?

-Exactement.

Charles lui expliqua comment il était retourné dans cette ruelle, pour descendre dans cette bouche d'égout, et voir, dans ce long couloir, ce laboratoire.

-Tu penses que tout cela peut avoir un lien avec la bombe au théâtre ?

-Je pense oui... Mais aujourd'hui, je n'ai plus de doute, cette société existe bien.

-Que vas-tu faire désormais ?

-La curiosité me pousse à aller retourner voir... Mais mon bon sens m'en empêche. Désormais, je pense consacrer mon temps à écrire mon chapitre. Je ne veux plus prendre de risque. Pour les autres comme pour moi-même.

-C'est un bon choix, que je respecte. Qui sait... Peut-être qu'un jour, cette société apparaitra à la lumière. Mais ce n'est peut-être pas à nous de nous en occuper.

Charles acquiesça, avant de se retrouver à nouveau seul.

 Il observa encore un instant tout les carnets qu'il avait sous les yeux. Il n'avait plus besoin de faire des recherches pour pouvoir continuer d'écrire. Il avait tout ce dont il avait besoin sous son nez pour pouvoir continuer d'écrire.Son choix était fait, sans regret.Il n'avait plus à mettre son nez dans cette affaire. Le destin de cette société appartient désormais à l'avenir. Lui seul sait ce qu'il se passera.

Charles sortit sa machine à écrire, et commença à pianoter sur le claver.

Son chapitre sera bientôt prêt.