L'ultime chapitre

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Edouard avait passé la nuit, assis devant son bureau, à réfléchir à sa découverte.Il fouilla encore une fois dans ce gros dossier que lui avait confié son père.Sa main prit une photographie, représentant un tableau.

Il avait passé un long moment à observer la peinture représenté dessus.Edouard retourna la photo, et lut avec stupeur le nom de l'artiste qui y était inscrit. Roland Largot !Maximilien Largot, l'homme qu'il avait rencontré la veille n'était autre que le descendant du peintre !


                                                                                            ***


Dans les tréfonds d'un long couloir souterrains, un petit groupe d'hommes, tous habillés comme des soldats de Napoléon, étaient assis, en cercle, un verre à la main. Il n'était pas plus d'une dizaine ce soir.

-C'est bientôt la fin, les amis, dit l'un d'eux. Regardez où nous sommes aujourd'hui. A la surface, les avancées scientifiques sont plus rapides et plus efficaces que nous ne l'avons été.

-Ce n'est pas si sûr... Répondit Maximilien.

-Ton optimisme n'aura bientôt plus sa place ici.

-Un garçon à découvert notre couloir.

Toutes les voix se turent. Les regards allèrent vers le vieil homme.

-Quelqu'un a découvert nos laboratoires ?

-Exactement. Je l'ai surpris hier soir à fouiller dans la petite bibliothèque d'un de nos labo.

-Lequel ?

-Le Petit Albert.

-Et qu'as-tu fait ? Comment as-tu réagis ?

Tous étaient collés aux paroles de l'homme. Cela faisait des années que l'on attendait ce moment. Si certains l'ont craint, d'autres s'impatientaient.

-Je lui ais montré l'Encyclopédie d'Argent. Mais rassurez-vous, il n'a vu que le Petit Volume. Nos plus grands secrets sont encore à l'abris, dans nos bibliothèques et dans nos esprits. Il ignore tout des autres Encyclopédies.

Plusieurs murmures se firent entendre. Des murmures qui se sont transformés en cris.

-Du calme ! S'il a réussi à venir jusqu'à nous, nous n'avons pas à nous en faire. Nos aïeux se sont mis d'accord sur le sujet. Seul l'avenir pourra nous décrire ce que deviendra notre Confrérie.

-Si on venait à le découvrir ? Comment réagira le monde extérieur en apprenant qu'une telle Société existe bel et bien ?

-Et bien il en sera ainsi. Nous savons, plus que jamais, les précautions à prendre si tel est le cas.

Un autre vieil homme, qui en avait beaucoup vu tout au long de sa vie sur cette Confrérie, et sur les hommes qui y avaient fait passage, prit la parole :

-Maximilien, les hommes qui nous ont précédés se sont énormément quereller au sujet de ce lien, si étroit, entre notre Confrérie, et le reste du monde. Des hommes sont morts, pour ça.

-Les gens qui ont osés commettre ces crimes ont été sanctionné par notre Confrérie, et livré à la justice. Vous savez tous pertinemment, que ces gens-là n'ont fait qu'entraver nos rêves de paix.

-Nous devons rester dans le secret tant que nous le pouvons.

-L'avenir seul pour en juger ainsi. Nous ne pouvons d'ailleurs pas rester dans l'ombre pour l'éternité. Pas avec tout ce qui a pu se passer ces dernières années. C'est ce que nos aïeux voulaient n'est-ce pas ? Seul le plus méritant pourra découvrir nos secrets ! Ce sont les paroles de nos prédécesseurs ! Celles que mon oncle lui-même nous a transcrit.

Ainsi, tout le groupe hurla cette même phrase, faisant écho dans le long couloir, mettant tout le monde d'accord. L'avenir seul pourra en juger.



                                                                                           ***


Edouard écrivait frénétiquement sur sa machine à écrire. Il ne savait pas si ces idées étaient bonnes, mais il les avait, et avaient ce besoin de les mettre sur le papier.Il passa plus d'une heure à écrire ce troisième chapitre, sans savoir où est-ce que cela mènerait. Il avait besoin de mettre les mots sur les questions qu'il se posait et de trouver des réponses, quitte à ce qu'elles sortent de son imaginaire.

Edouard finit par arrêter, ayant mal aux mains et aux doigts, à force de taper sur les touches de sa machine.Il se coucha un instant dans son lit. Il avait passé la journée à remuer ses idées, et à les extérioriser sur le papier. Il avait aussi ranger et organiser le dossier qu'on lui avait légué.Cela lui avait fait un grand bien.

Finalement, Edouard finit par s'endormir, sans savoir ce que demain sera fait.

L'Encyclopédie d'ArgentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant