M.W.S.

11 3 0
                                    

Edouard était pétrifié de peur. Il n'osait pas se retourner pour voir qui se tenait derrière lui.Les pas s'étaient arrêté tout juste derrière lui.Edouard respira un grand coup, avant de prendre son courage à deux mains.Timidement, il se retourna.

Un homme, grand se le regardait.Le jeune homme finit par se relever.

-Que faites-vous ici ?

-Je m'appelle Edouard Bréjean, et...

-Je ne vous ais pas demandé qui vous étiez. Que faites-vous ici ?

-Je suis le fils de Charles Bréjean et petit-fils d'Henry Bréjean, qui ont jadis fait des recherches sur cet endroit, et je viens pour continuer leurs travaux...

-Je vois... Encore un qui croit aux légendes...

-Si un tel endroit existe, c'est qu'il y a bien une part de vérité, non ?

Edouard regarda un peu plus attentivement l'homme face à lui. Il était bien plus âgé que lui, et avait une légère barbe, bien taillé, et des yeux, très profond, d'un brun très sombre. Quant à ses habits, il portait un uniforme de soldat, digne de la Grande Armée de l'Empereur.

-Suivez-moi, je vous ramène à la surface.

-Et l'Encyclopédie d'Argent, elle n'existe pas ?

-Ce ne sont pas vos affaires.

-Alors pourquoi tous ces indices, laissés derrière nous, hein ? D'abord les photos envoyés à la presse, puis le tableau, le message avec le plan dessiné à l'encre invisible, et la sphère ! Tous ces objets ne sont pas apparus pour rien, n'est-ce pas ?

-Toutes ces histoires sont terminés. Si vous êtes à la recherche de l'Encyclopédie d'Argent et de ses auteurs, alors vous cherchez des fantômes. Plus rien de tout cela n'existe, désormais.

-Expliquez-moi.

-Vous ne pourriez pas comprendre.

-C'est vous ? M.W.S. ?

-Vous n'avez toujours pas saisie ?

Les deux hommes se regardèrent.

-C'est bien ce que je me disais. Ni vous, ni vos aïeux n'ont rien compris. Ces initiales étaient peut-être l'un des indices les plus simples à comprendre. Allez, suivez-moi...

-Si j'ai réussi à arriver jusqu'ici, j'arriverais peut-être à saisir ce que vous pourriez me raconter.

-Vous ne comprenez déjà pas quand je vous demande de me suivre.

Edouard se retourna vers la bibliothèque. Il passa son regard sur les différents titres. Mais ce fut le premier qui attira son attention.

 Ca y est, il comprenait désormais.

Frankenstein, ou le Prométhée moderne, de Mary W. Shelly.

Ainsi, la société secrète reprenait bel et bien l'espoir décrit dans l'ouvrage, créer la vie à partir de la mort.

-Je comprends, maintenant, que l'œuvre de Shelly ait pu vous inspirer et vous donner l'espoir dans tout vos projets... Pourtant, j'ai bien peur que ce genre de rêve n'appartienne qu'à la littérature.L'homme s'arrêta à l'entrée du laboratoire.

-Ce rêve... Ca fait bien longtemps qu'il est éteint.

L'homme finit par prendre une chaise pour pouvoir s'assoir.

-Vous voulez connaitre la vérité à propos de cette société ?

-Bien sûr ! Expliquez-moi !

Edouard prit à son tour une chaise, et s'installa en face de l'homme.

-Mais tout d'abord, donnez-moi votre nom.

L'homme respira profondément avant de répondre.

-Maximilien. Mais vous n'avez qu'à m'appeler Max, comme tous les autres.

-Tous les autres ?-Nous sommes certes, très peu, mais ne croyez pas que je vis seul dans ces galeries abandonnés... Je n'aurais pas tenu dix jours ainsi.

Edouard acquiesça, tout doucement.

-Bien sûr...

Edouard commençait à comprendre l'ampleur de ce qu'il était en train de découvrir en ce moment même. bien des secrets étaient encore gardés par cette étrange confrérie.

Et Edouard était sur le point de les percer. Il trépignait d'impatience d'en apprendre plus sur toute cette société, si secrète.Il n'avait plus qu'à tendre l'oreille, et écouter son interlocuteur conter son histoire.

L'Encyclopédie d'ArgentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant