Chapitre 8

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- Attends attends attends ! Qu'est-ce que t'es entrain de me dire ? Tu peux pas draguer et te taper la lieutenant !

- Chut moins fort il ne faut pas qu'on t'entende !

- Moi qui pensais que l'armée te rendrait plus sage et bien non, tu ne changes pas Elena.

Je viens de raconter à Esteban que le lieutenant me plaisait, et il ne me soutient pas du tout pour que je la drague.

- Alors on s'amuse bien soldats ?

Je me retourne en sursautant et manque de tomber de ma chaise, j'entends Esteban éclater de rire et je tourne la tête vers la personne qui vient de faire irruption, c'est le lieutenant, je croise son regard elle rigole elle aussi doucement.
Je me mets à bafouiller mais heureusement elle reprend la parole.

- euh...ben ...c'est que...

- Heureusement que je vous vois avant d'aller à la réunion parce que si je ne vous embarque pas avec moi vous seriez arriver en retard.

- Oui merci lieutenant, je suis le soldat Sanchez.

- Bienvenue parmi nous soldat, vous avez l'air de vous y connaître bien mieux que votre camarade.

- C'est vrai qu'elle n'est pas disposée à ce travail, mais je suis sûr qu'elle peut vite apprendre.

J'étais restée spectatrice de cet échange, et était bien trop gêné pour répondre à cette moquerie. Le lieutenant reprend en s'adressant à moi.

- Ne nous frapper pas pour défendre votre honneur soldat. Allez venez avec moi sinon on va arriver tous les trois en retard.

Je me lève le plus rapidement possible pour mettre fin à cet échange des plus gênant pour moi et c'est comme ça que l'on se retrouve à écouter un discours des plus ennuyant du colonel. Celui ci se termine au bout de 1h30 et nous sommes enfin libre de rejoindre nos quartiers.
Avant de rejoindre ma chambre je décide d'aller m'isoler un peu, pour essayer d'empêcher mon passé de me rattraper.
Alors que ça doit faire une quinzaine de minutes que je suis assise au bord d'une rivière, qui traverse la base, je sens des pas ce rapprocher de moi. Je me retourne et malgré l'obscurité qui commence à être très présente je la reconnais. Elle est là, derrière moi, elle me regarde mais ne dit rien, puis elle vient s'asseoir à côté de moi et regarde elle aussi la rivière.

Plus le tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant