Chapitre 4: Volterra.

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Nous venions d'atterrir en Italie, j'étais encore assise avec Caius et Aro et nous parlions de tout et de rien, nous nous entendions mieux que bien. Au fur et à mesure que les minutes passaient, je sentais ce lien indestructible dont Marcus m'avait parlé. Je sentais un attachement pour les deux rois assis avec moi. Je pensais que pour eux ce devait être pareil car ils ne pouvaient s'empêcher de me donner des petits surnoms affectueux. Ou alors ils aimaient me voir rougir comme une tomate à chaque fois. Je ne leur en voulais plus d'avoir menti, non seulement à moi mais aussi à Mary et à ma famille. Avec le temps, les choses seraient moins douloureuses pour eux. J'avais ma propre voie à suivre et malheureusement, ces personnes, aussi proches étaient-elles auparavant, ne feraient plus partie de mon existence. Je devais accepter mon destin, quel qu'il pouvait être.

– Excusez-moi, maîtres, les voitures sont arrivées, annonçait une femme aux yeux verts.

– Merci Gianna, répondait Aro.

– Gianna ! L'appelait Caius alors que cette dernière s'en allait tranquillement.

– Maître Caius ? Demandait-elle, sûrement surprise qu'il lui adresse la parole.

– Je vous présente notre âme-sœur, Sandra. Je veux que vous lui prépariez une chambre, la plus belle et la plus grande qui soit au château, et que vous l'aidiez à se repérer à Volterra. Et puisque vous êtes encore là, sachez que si Sandra demande à refaire la décoration de ses appartements, ou n'importe quoi d'autre, je veux que vous accéder à toutes ses demandes. Elle est votre reine désormais. Compris ?

– Oui, maître Caius. Majestés, murmurait-elle en faisant une révérence avant de partir à toutes jambes.

– Je crois que c'est la première fois que je lui parle, me disait Caius. Tu es en train de me changer, mon amour.

– Je dois dire que tu me laisse sans mots, cher frère, renchérissait Aro, un sourire moqueur accroché à ses lèvres.

Ils me prenaient chacun une main et nous sortions de l'avion. Le soleil était caché par des nuages, ils pouvaient être dehors sans crainte d'être dévoilés aux humains.

– Savent-ils ? Questionnais-je Jane qui s'occupait de mes bagages en voyant que les humains semblaient effrayés de notre présence.

– Oui, ils savent que leur bouche doit rester close... commençait-elle.

– Sinon, ils seront notre repas, finissait son frère jumeau Alec.

Je déglutissais, peu rassurée par la lueur affamée dans leurs prunelles rouge foncé.

– Jane, Alec, je crois que vous effrayez notre reine, disait un vampire qui se tenait un côté d'un géant de plus de deux mètres et qui ne parlait que rarement.

– Pardonnez-nous, ma Reine, s'excusaient aussitôt les jumeaux.

– Ne lui faites jamais de mal, humaine, ou vampire, sinon... menaçait Caius.

– Voyons, ils ont compris Caius, nous devons y aller, intervenait Marcus, toujours aussi fatigué et ennuyé alors que son frère semblait grogner.

Nous montions dans les nombreuses voitures qui démarraient à toute vitesse.

– Tu vas voir, le château va te plaire, susurrait Aro à mon oreille.

– Quand veux-tu me transformer ? Lui demandais-je en frissonnant par notre proximité.

– Dans quelques jours, je pense. J'aimerais que tu t'habitues à ton nouvel entourage ainsi qu'au lieu en lui-même. Et puis nous devons t'expliquer des petites choses.

Les Yeux RougesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant