Chapitre 8: Le bal.

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– Qu'est-ce qui se passe ? Demandait Caius dans ma chambre.

J'avais fermé toutes portes à clés et défaisais mon chignon qui me gênait.

– Je dois apprendre à danser.

– Tu paniques pour ça !

– Oui. J'ai peur de piétiner quelqu'un, ce n'est ni classe, ni digne d'une reine !

– Je vais t'apprendre, tu vas voir, la valse ce n'est pas compliqué et c'est la seule danse que l'on pratique lors des bals des Volturi.

Je soufflais de soulagement.

– Bien, explique-moi.

Caius se lançait alors dans de grandes explications sur ce qu'était la valse pendant ce qui semblait durer des heures, je ne retenais que la moitié et je recommençais à m'affoler.

– Tu paniques de nouveau, qu'est-ce qu'il y a ?

– J'ai retenu que la moitié de ce que tu as dit. Et encore !

– Ce n'était que les explications. La pratique sera plus simple à mémoriser.

Il se mettait debout et me tendait sa main que je saisissais aussitôt, bien que la mienne était hésitante.

– Place ta main ici, voilà, et l'autre je la tiens.

Il posait son autre main sur ma taille.

– C'est le plus communément une danse à trois temps. Regarde...

On commençait à bouger en se basant sur le décompte que faisait Caius.

– 1, 2, 3... 1, 2, 3...

Au bout d'une heure je commençais à bien enregistrer les mouvements et la danse se faisait plus fluide. Cela dit, j'étais toujours stressée et marchait parfois sur le pied de mon cavalier qui continuait de m'encourager.

Toc toc toc !

J'allais ouvrir la porte.

Je peux entrer ? Demandait Aro.

Bien sûr.

Je le laissais passer puis refermais la porte.

– Caius, Marcus voudrait te parler.

– Ah bon ? Mais je suis occupé, ça ne peut pas attendre ?

– Vas-y, je prends la relève.

Caius se penchait vers moi et murmurait un « je t'aime poussin » qui me faisais sourire.

Une fois qu'il était parti, je verrouillais de nouveau la porte.

– Alors, mon frère est-il un bon professeur ?

– A toi d'en juger, chéri.

Nous placions nos mains et nous commencions à danser lentement d'abord, puis de plus en plus vite. Aro était un danseur incroyable et j'avais l'impression d'être aussi gracieuse que lui

– Tu es une élève qui apprend vite. Je pourrais danser avec toi sans jamais m'arrêter mais il faut que tu manges. Tu as vu, j'ai fait installer un piano et une guitare, j'ai cru comprendre que tu jouais avant.

– Oui, merci. Mais ça fait longtemps, j'ai dû tout oublier.

– Je t'apprendrais.

– Tu es génial. Vous l'êtes tous.

– Tu l'es aussi, tu nous rends géniaux, c'est ton talent, tu fais sourire tout le monde. Didyme avait ce don très particulier de rendre les gens heureux, c'était inné chez elle même quand elle était humaine. Mais ensuite elle pouvait insuffler du bonheur à qui elle le souhaitait. Tu me fais penser à elle de cette façon... Pardon, j'ai l'air nostalgique, pas vrai ?

Les Yeux RougesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant