Chapitre 5 : En avance.

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Rina est restée un mois et elle a appris à Ezio à utiliser son don de contrôle des animaux. Au début, nous avions pensé que ce n'était qu'un talent inné, mais nous nous trompions. Il le maîtrise assez bien. Caius le félicite lorsque un animal lui obéit, et il le sermonne quand il échoue. Rina se dispute beaucoup avec son fils à ce propos. J'adore ma belle-mère, mais je n'apprécie pas qu'elle nous dise comment s'occuper de son petit-fils. Cela dit, je garde ça pour moi, je ne veux pas créer d'histoires entre Caius et Rina. Avant de partir, elle m'a offert un magnifique collier d'opale que je porte désormais tous les jours.

Helena supporte très bien sa grossesse, elle n'a même pas perdu de poids et se nourrit normalement, mais elle boit du sang entre les repas. Cependant, elle peut changer d'humeur en moins d'une seconde, et tout le monde en a fait les frais, Marcus y compris.

Ce dernier continue de m'enseigner les rudiments de la vie de future souveraine, et je dois dire qu'il y a plus à apprendre qu'il n'y paraît. Mais j'assimile aussitôt toutes les informations, et les applique au quotidien.

Aro, lui, continue de m'enseigner la musique, et m'a demandé si j'aimerai apprendre à jouer d'un autre instrument. Je lui ai dit que le violon et la harpe faisaient parti de mes favoris après le piano et la guitare. De plus, il est si bon professeur, je ne vois jamais le temps passer, nous sommes dans notre bulle, sans doute.

Caius, m'enseigne toujours le dessin, la peinture, la photographie, et même la sculpture sur bois ! Lorsqu'il ne me regarde pas, je m'emploie à le dessiner sous tous les angles. Il a sûrement compris, puisqu'il sourit lorsque je l'observe trop longtemps, mais ça n'a pas l'air de lui déplaire.

Ce qui est sûr, c'est que je n'ai toujours pas le temps de m'ennuyer !

Nous sommes le premier jour du mois d'Août. Ça fera bientôt un an que j'ai quitté les États-Unis et que ma famille me croit morte. Je me demande comment mes parents ont géré le fait qu'ils n'aient pas eu de corps à enterrer. Mais étrangement, je m'inquiète de moins de moins pour eux, probablement parce que, comme Aro l'a suggéré, j'ai fini par dire tout ce que j'avais sur le cœur et je me suis sentie tout de suite mieux. Il avait compris que j'avais seulement besoin de parler.

- Papa, regarde ! S'exclame Ezio à son père.

Il vient d'apprivoiser le coq, réputé pour être mauvais. Il est à présent en train de caresser la tête de l'animal.

- Bien, mon fils, répond-t-il, un sourire aux lèvres.

- J'ai toujours peur qu'il se blesse, je lui dit à voix basse.

- Ne t'inquiète pas, il maîtrise.

- Mm, je dis. Lilya, fais attention où tu mets les pieds ! J'ajoute à ma fille, qui a décidé de marcher dans le tas de fumier de cheval sans regarder où elle allait.

- Beurk ! S'exclame-t-elle. Tonton ! Ne te moque pas ! Ajoute-t-elle à Caius, qui rit aux éclats.

- Ton père va être content si tu salis le château, tu marcheras pieds nus en arrivant, d'accord ?

- Oui, maman, répond Lilya, boudeuse.

- On peut toujours demander à Démétri de te porter, tu sais ? Lui dit Caius, moqueur.

Je lui mets un coup de coude dans les côtes.

- Aïe !

Les Yeux RougesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant