Chapitre 10: La Princesse des Volturi

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Je ne savais pas comment être plus heureuse que je ne l'étais depuis la naissance de Lilya, si ce n'était que j'aurais aimé que mes parents soient au courant, mais malheureusement c'était impossible. La maternité me faisait sentir nostalgique des moments que j'avais pu vivre avec eux, j'espérais qu'ils allaient mieux, qu'ils surmontaient leur deuil.

Lilya était une petite fille aux longs cheveux châtains très foncés, presque noirs et bouclés. Sa peau était pâle mais ses joues roses montraient qu'elle était pleine de vie. Ses yeux étaient un mélange noisette avec une teinte rougeâtre, et ils pouvaient noircir lorsqu'elle était en colère. Sa croissance était rapide, tout comme celle de Renesmée. Dans sept ans, elle serait adulte et ne vieillirait plus. Étrangement, malgré tout le sang qu'elle m'aura demandé de boire, elle s'accommodait très bien à la nourriture humaine. Chaque moment avec elle étaient les plus précieux de ma vie que je savais désormais bientôt éternelle.

Lilya aimait faire des blagues, et pour cela elle avait trouvé un fantastique copain de jeu : Démétri. En effet, le traqueur était un vrai farceur, et il nous le prouvait quand Lilya voulait jouer avec lui, quand Démétri était disponible. Elle portait bien son titre de Princesse des Volturi, car tout le monde la choyait de cadeaux, de bisous et de câlins, même Marcus semblait être plus présent depuis sa naissance. En plus d'être malicieuse, elle possédait deux dons : elle était capable d'invisibilité et de télépathie tactile, don hérité de son père qui était aux anges, sauf quand elle le faisait tourner en bourrique. Un jour, Aro l'avait grondé parce qu'elle ne voulait pas se coucher alors qu'il était tard, il s'était élancé à la poursuite de la fillette, mais cette dernière n'était visible nulle part. C'était alors ensuivi une partie de « attrape-moi si tu peux ! ». Tout le monde était écroulé de rire, surtout lorsque Lilya était réapparue dans les bras de Démétri, un air innocent peint sur le visage, pendant que son père était à quatre pattes pour regarder sous les rideaux de la salle des trônes. Caius avait juré que s'il pouvait pleurer, il serait déshydraté tant il aurait versé de larmes. Aro s'était relevé et avait entendu sa fille lui demander pourquoi il ne la couchait pas. J'avais tellement ri ce jour-là que j'en avais gardé des courbatures abdominales pendant plusieurs jours.

- Maman ?

- Oui, chérie ?

- Pourquoi tonton Marcus est triste ? Je n'aime pas le voir comme ça, se plaignait Lilya en faisant une moue boudeuse.

- Il a perdu quelqu'un qui comptait beaucoup pour lui, il ne s'en est jamais remis. Mais il est heureux quand il te voit.

- Oui, mais il reste trop triste. Son âme-sœur, c'est la sœur de papa ?

- Oui mon cœur.

- Et s'il essayait d'en trouver une nouvelle ?

- Je ne sais pas s'il pourrait, mais j'aimerais que ce soit le cas.

Lilya avait en cet instant l'apparence d'une fille de six ans, pourtant elle n'avait qu'un mois et demi

. Depuis l'arrivée de Lilya, Aro était toujours souriant, il chantonnait tout le temps et faisait des blagues, il était transformé par la paternité. Caius adorait la fillette, mais je sentais qu'il éprouvait une pointe de jalousie lorsque la petite fille courrait vers son père, il enviait Aro. Marcus souriait toujours quand on parlait de sa nièce, lui aussi avait changé, légèrement mais c'était un bon début.

J'allais bientôt connaître mon premier printemps à Volterra en tant que reine des vampires et maman. Une réception prendrait lieu dans un mois, à la mi-mars. Les Cullen allaient revenir, puisque Carlisle était toujours présent. Alice était repartie quelques jours après la naissance de Lilya.

Les Yeux RougesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant