F.L.Y • "Mona" - Tome 1

Service.

Mona et Akaashi se dirigèrent en direction de la bibliothèque. Ils leurs restaient une heure de libre avant l'entrainement. Ils s'étaient formé un petit groupe de sportif dans leur classes entre le club de basket, de hand et volley. Leurs camarades des autres clubs étaient déjà partis s'entrainer, ayant leurs gymnase d'ouvert toute la journée contrairement à celui contenant l'équipe de volley. Allez savoir pourquoi. Ils pensèrent alors profiter de cet heure de temps libre pour pouvoir réviser, surtout qu'Akaashi lui avait avoué avoir des lacunes en mathématique. Ils trouvèrent facilement une table de libre et c'est sans difficulté qu'ils avaient put se mettre à travailler. Mona se sentait étrangement sereine, expliquant avec le plus des calmes les équations de second degré malgré les difficultés du garçon qui s'annonçaient plus grave qu'elle ne le pensait et qu'il ne le pensait lui-même. Elle déplia ses lunettes de repos, jetant un coup d'oeil à travers les verres pour remarquer des traces pour le moins grotesque. Son naturel aurais pu la pousser à jurer dans une bibliothèque remplit d'élève en plein travail mais l'aura apaisé de Akaashi semblait l'influencer, elle nettoya sans rien dire ses verres, écoutant consciencieusement les problèmes de son camarade. 

L'heure passa excessivement vite, Akaashi angoissait à chaque seconde passé de ne pas avoir le temps de boucler cet exercice et de devoir le finir, seul, ce soir. Ashido lui était d'une aide précieuse, elle montrait un sens de la réflexion incroyablement rapide et une vue sur les problèmes assez large pour avoir le temps de réagir. Il pensa même à un instant que c'était une génie digne des plus grands savants. Mais, bizarre, dès qu'elle retira ses lunettes suite à l'entente de la sonnerie, elle semblait avoir reprit ses habitudes pour le moins... habituelles, normale, de personne au Q.I banal. Elle se laissa glisser sur sa chaise jusqu'à que seul ses yeux ne dépassent de la table. Elle ne disait pas un mot alors ça commençait à faire angoisser Akaashi qui pensait que c'était ses difficultés scolaire qui la rendait comme ça. 

—Tu sens ce sentiment de satisfaction là ? Demanda t-elle en se releva, s'accoudant à la table. Elle appuya sa tête sur sa main, attendant une réponse de la part du garçon qui resta silencieux, me visage fermé. Comme si quelque chose en toi te disais "t'as bien travaillé" ? Il prit quelque seconde de satisfaction avant de hocher la tête tout en refermant son sac. 

—C'est vrai. Il s'inclina légèrement. Merci beaucoup. Elle balaya l'air de sa main, traînant sa chaise en arrière, se levant en première. 

—C'est rien, ça m'a fait plaisir de t'aider. Elle marqua une pause, le temps de ranger ses lunettes de leurs étuis et de mettre son sac sur son dos. On a qu'a faire ça chaque semaine ? 

—Avec plaisir. 

Il lui sourie pour la première fois, laissant apparaître deux petites fossettes dans le coin de ses joues. Ils se dirigèrent ensemble vers les gymnases pour l'entrainement, ce soir là, ils étaient séparés mais ça ne serait pas étonnant que l'un fasse appel à l'autre durant l'heure et demie d'entrainement pour un certain match. 

***

Le sort voulait s'acharner sur Mona. C'est bien évidement elle que Hayai venait de désigner par "pur hasard" pour ranger le matériel et fermer la salle. Heureusement qu'elles faisaient un sport collectif car c'est avec soulagement qu'elle constata l'aide précieuse de ses coéquipières au moment de ranger. Seule Hayai échangeait avec leur coach en compagnie de leur manager. Elles désertèrent toute en revanche au moment d'aller récupérer les ballons perdues dans les tribunes. Elle soupira lorsque toute les filles murmuraient des excuses absurdes pour pouvoir se défiler. Elle les chassa mollement d'un geste de la main, blasée, en leur assurant que ce n'était rien, qu'elle allait pouvoir le faire toute seule. Hayai n'oublia pas de lui lancer les clefs au visage avant de partir, refermant la porte derrière elle, laissant Mona seule, dans un silence morbide. Elle escalada les rambardes pour s'éviter de faire le tour, partant à chasse au ballon comme on pouvait aller à la chasse à l'oeuf, le fun en moins. Après une bonne dizaine de minutes à sautiller dans un coin pour récupérer un ballon logé sur le rebord d'une fenêtre en hauteur, elle soupira de soulagement à l'idée de pouvoir rentrer chez soi avant de chuter dans une nouvelle angoisse. Leo n'est pas là ce soir. Elle commençait à paniquer à la seule idée de se voir agresser sur le chemin jusqu'à chez eux. Elle rangea les ballons avec une boule au ventre, elle enfila son pull avec une boule au ventre, elle chaussa ses claquettes avec une boule au ventre, elle mordilla sa gourde avec une boule au ventre.