F.L.Y • "Mona" - Tome 1

Répercutions.

Mona griffonnait sur un de ses cahiers, avachie contre la table de la bibliothèque. C'était la pause déjeuné et elle s'était retrouvée ici parce que Nakamura, la joueuse de football de sa classe, l'avais harcelé pour qu'elle vienne l'accompagner. Maintenant elle s'ennuyait à mourir. 

—Je peux te laisser quelque minutes ? Je dois me servir d'un ordinateur. 

Mona leva le nez vers sa camarade, fatiguée. Enfin, c'est l'apparence qu'elle donnait, en réalité, dans sa tête, elle se remémorait cette journée du nouvelle an. Elle éprouvait une certaine boule au ventre en repensant au moment où elle lui avait dit qu'il collait. C'était une sensation de honte et de gêne, rien à voir avec les papillons dans le ventre. Elle hocha furtivement la tête avant de reposer sa joue contre son bras, observant en silence les élèves déambuler dans les couloirs d'étagère. 

Elle sursauta lorsqu'un livre claqua contre la table. Elle pensa d'abord à la bibliothécaire venu la réveiller en lui reprochant son comportement mais elle fut encore plus surprise de voir Konoha s'assoir devant elle. Komi, le libero de l'équipe masculine, tira lui aussi une chaise en bout de table pour s'y assoir. Lentement, Mona se redressa, dévisageant ses ainés, les questionnant sans un mot. 

—Ho... Komi la désigna de l'index, un sourire en coin. Fais pas cette tête, on sait que tu sais... 

—Je sais quoi ?... Elle haussa les épaules levant les paumes de ses mains au ciel comme une sainte. Essayant de se faire excuser de toute faute. 

—Ce qui l'a rendu dans cet état ! S'exclama Konoha, s'attirant le mythique "chut" de la bibliothécaire. Il n'en n'eut rien à faire, se retournant de trois quart pour désigner une silhouette que Mona n'avait même pas remarqué au fin fond de la pièce. La jeune fille manqua de peu de s'étouffer à se retenir de rire. Même Komi gloussa en la regardant rougir ainsi. 

—Ouais, il nous fait tous cet effet là avec ça tête de con... Avoua t-il en lançant un dernier regard au garçon qui ignorait complètement qu'on parlait de lui ainsi. Alors ?! C'est à cause de toi ou pas ? 

—Depuis le début de la semaine il n'arrête pas d'harceler ton frère pour savoir ce que ça veut dire... c'est quoi le mot déjà ? Konoha se tourna vers Komi qui prit une grande inspiration, appelant toute sa concentration pour le prononcer parfaitement. Il pinça ses pouces et ses index, comme si il menait un orchestre du bout de la baguette. 

—Ciiiiii....Veeeeeee....ttaaaaaa.... Ouaa ! S'exclama t-il juste après, les yeux grands ouverts. On aurait dit un italien né ! 

—Il est complètement distrait à chaque entrainement. En cours, n'en parlons même pas ! Témoigna Konoha au bord de l'exaspération. Il mima de pleurer dans son coude avant de glisser en direction de Mona, lui faisant les yeux doux. Il n'arrête pas de chercher des dictionnaires d'italiens. Habituellement il ne vient jamais à la bibliothèque...  

—Est ce que c'est toi qui possède donc ce pouvoir sacré ?... Rajouta Komi avec un petit sourire malicieux sur le visage, poussant les affaires de Nakamura pour prendre ses aises. Le pouvoir de l'attirer dans des lieux cultivés. Je crois qu'il n'a jamais mit les pieds ici de toute sa vie avant cette semaine. 

Ils n'avaient cesser de déblatérer leurs théories farfelue semblant à une quête de Fantasy avec leurs "pouvoir" étranges qu'elle en avait perdu le fils. Retenant sa tête de tomber avec sa main, elle n'écoutait qu'à moitié les deux garçons qu'elle avait en face d'elle. Elle fronça les sourcils, Konoha, pensant d'abord qu'elle le regardait, fini par se retourner pour suivre la direction de son regard.