Histoire de style.

972 86 31
                                    

Les premiers matchs approchaient, les quelques matchs d'entrainement contre les équipes voisines étaient passés. Tout le monde se montrait progressivement tendu pendant les entrainements. Les ainées se montraient de plus en plus exigeantes. Mona n'allait pas broncher, c'était normal d'une certaine manière, mais les efforts demandés pouvaient être à certain moment, surhumain. C'est durant ce genre de moment qu'elle réalisait avec difficulté le passage entre les entrainements de collégiens et ceux de lycéens. Et, même si elle en bavait, elle aimait ça. C'est avec un sourire très niais qu'elle avait prit l'habitude de jouer. La première fois que ses coéquipières le remarquèrent, elles avaient prient ça comme un manque de concentration. 

CONCENTRES TOI ASHIDO ! Lui hurlait au moins dix fois dans deux heures d'entrainement sa coach, suivit de sa capitaine si ce n'était pas ses coéquipières qui le faisait avec plus de discrétion. Elle se tuait de leur dire qu'elle était concentrée. À chaque erreur dans le jeu elles remettaient ça sur la faute à ce sois disant manque de concentration, ne lui laissant aucune seconde de répit.  

Affalée sur sa table, le lendemain, elle finit pas se tenir la tête entre ses mains lorsqu'elle expliqua son cas à Akaashi qui rigola face à sa réaction désespérée. Elle fixait sa trousse, le regard dans le vide, voyant défiler dans sa tête toute les fois où elle se voyait frapper derrière la nuque par sa capitaine pour la réveiller alors qu'elle était réveillée ! Elle frémissait seulement à l'idée de devoir y retourner après les cours. Son camarade de classe mais aussi de volley posa une main sur sa table, la ramenant sur terre, dans le présent. 

En plus ce soir on s'entraine ensemble je crois... 

Il ne paraissait pas enchanter par la nouvelle mais c'était son caractère: calme. Il avait même le don d'influencer. Mona se sentait rassuré et sereine lorsqu'il était là. Elle pensa en un premier temps à son frère. Elle n'aimait pas s'entrainer avec son frère. Les gens avaient tendance à les comparer alors que chacun possédait son propre style de jeu. Mais ce à quoi elle pensait en deuxième, c'était à l'autre idiot de première. Non, elle était vache de penser que c'était un idiot, il n'est pas bête en sois, c'est juste que lui, il est vraiment pas concentré contraire à elle. En plus, son "HEY HEY HEY" agaçant résonnaient dans sa tête comme une musique impossible à oublier. 

Lorsqu'elle le croisait bien souvent dans le lycée, elle était souvent accompagné de Akaashi alors bien sûr qu'ils s'arrêtaient pour se saluer, elle devait faire de même par politesse mais si elle pouvait l'éviter, elle ne dirait pas non de temps en temps. La raison numéro 1 de ce rejet partiel ? Sa tendance à crier dans les couloirs lorsqu'il content de lui raconter un truc qui s'était passé pendant l'entraine ce qui représente 90% de leur discussion. C'est à peine si il parlait à son cadet à vrai dire. Ces deux là s'entrainaient tout les jours ensembles, alors lorsqu'il faisait un truc de génial, lui le voyait en direct. Alors lorsqu'ils se retrouvaient en tant que simple lycéen, il n'a personne à qui raconter ça. Alors sa principale victime, c'était Mona. À force elle avait prit l'habitude de l'écouter. Au début, elle faisait l'oreille sourde, faisant mine d'avoir un exercice à finir pour pouvoir s'enfuir. Souvent, Akaashi la soutenait dans son mensonge pour pouvoir s'éclipser à son tour. Quand c'était le cas, il se mettait à regarder autour de lui d'un air complètement idiot avant de tomber sur un autre volleyeur, souvent sexe féminin, innocent. 

La veille il était tombé sur la petite Kuraku. De loin, Mona cru que sa libero allait avoir une crise cardiaque. Elle avait vu le truc venir de loin, dans les deux sens du terme. Les filles de sa classe venaient de prendre leurs jambes à leur cous en s'excusant lamentable lorsqu'elle vire leur ainé s'approcher de la jeune seconde, un sourire mal interprété sur le visage. Alors elle sirotait une brique de jus, une ombre imposante planait au dessus d'elle avec une aura de malveillance. Dans un mouvement excessivement ample, il posa ses mains sur ses hanches étroites avant de se pencher vers elle, l'écrasant encore plus qu'elle était déjà petite face à lui. 

F.L.Y • "Mona" - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant