LUNE DE SANG

Chapitre 14 : Angelo Erion

La lettre est entre mes mains, je n'arrive pas à la regarder, mais finalement après m'être donnée un bon coup de pied au derrière je finis par la lire à haute voix.

« Ma chère Nicolina,

Je crains fort que mes jours soient comptés. En effet, j'avais déjà depuis quelques temps des doutes, qui se sont avérés fondés par la suite. Je tiens alors à m'excuser à l'avance pour ne pas être présente lors de la naissance de votre fille Ondine. Quelle joie de savoir qu'une fois de plus la famille Dalion va s'agrandir, suite à cet incident tragique. Et je vous en conjure ma tendre, promettez-moi de trouver à la dague sacrée un endroit où nul ne serait aller, cachez là jusqu'à temps que la vérité ne soit révélée au grand jour. Nicolina, mon amie depuis toujours, prenez bien soin de votre famille, car ces mêmes individus viendront toquer à votre porte, prétextant être vos alliés alors qu'ils seraient prêt à vous tuer rien que pour le pouvoir, fuyez tant qu'il est encore temps.

Amanda, votre fidèle amie. »

J'avais fini de la lire, et pourtant mes yeux ne voulurent pas la quitter. Je ne savai pas exactement comment je me sentai à ce moment-là, le choc ? La tristesse ? La colère ?

« Et un autre mystère en plus... Dit Nami. »

Mais de quel genre d'incident tragique s'agit-il encore ? Pourquoi faut-il que ma famille soit en danger continuellement ?
Cette dague, Erenel en avait parlé récemment, les Erion sont sans doute revenus ici pour la chercher et achever leur but, mais cette fois-ci on ne les laissera pas faire, car nous ferons tout pour y arriver.

« Asalia ? »

J'observai désormais Erenel, malgré que la tristesse se faisait encore ressentir en moi, il a sans doute dû le remarquer puisqu'il affiche un air inquiet.

- Ça va ?
- Hum, oui...
- Tu en es sûre ?
- C'est juste que... J'en ai marre c'est tout, ça dure depuis trop longtemps ce bordel.
- Oui je comprends, mais aujourd'hui nous sommes là, tous les quatre. Même si nous ne sommes pas au summum de nos capacités, en unissant nos forces nous les vaincrons.
- Tu crois ?
- Bien-sûr, il ne faut pas être pessimiste sinon c'est perdu d'avance.

Je les regardai un par un : Nami, Jaeyong, Erenel. Étrangement j'étais rassurée d'être auprès d'eux, peut-être car pour la première fois de ma vie je comprenais enfin ce qu'était de bonnes personnes.

« Il a raison, si nous sommes tous soudés rien ne nous arrêtera. N'oubliez pas qui vous êtes. Rétorqua Jaeyong. »

Oui, rien n'arrêtera notre détermination, je suis une Dalion, je suis forte.

- Bon, qui va garder la lettre ?
- Je pense qu'Asalia devrait la prendre, répond Nami, après tout c'est de sa famille dont on parle principalement.
- Oui, je préférerai aussi...

Erenel juste à côté de moi hocha de la tête en signe d'approbation.

- En revanche un problème se pose, nous dit Nami, cette lettre ne nous avance pas tellement que ça dans notre enquête. Elle ne nous précise rien sur les Erion, il y a juste cette phrase qui dit que des hypocrites se trouvaient déjà parmi eux. Comment allons nous procéder maintenant ?
- Je n'en ai pas la moindre idée, lui répondît le coréen, j'avoue être perdu un peu.
- Pareil pour moi. Ça va être difficile de trouver une solution qui nous aiderait...

Étonnement Erenel aussi séchait en terme d'idées.

N'ayant plus rien à faire nous étions alors repartis, puis nous avions repris nos occupations chacun dans notre coin.
Il fût 17 heures passées lorsque je rentrai enfin chez moi, et à peine avais-je mis un pied dans le couloir principal que George apparut miraculeusement devant moi.