La vengeance du dragon

Sentiments destructeurs

Chapitre 12: Sentiments destructeurs

Stoïck et Ragnar étaient toujours dans la grande salle à discuter du traité commercial, les deux chefs essayaient d'avancer leurs arguments pour obtenir le meilleur parti, même s'il s'agissait d'un traité à l'amiable. Gueulfor lui était derrière les deux hommes mais ne prêtai nullement attention à ce qui pouvait être dit, toutes ses pensées étaient focalisées vers une seule personne, son ancien apprenti, Harold. Pendant cinq ans pas un seul jour n'avait passé sans qu'il ne se demande si le jeune forgeron avait survécu et se qu'il pouvait bien faire. Si on lui avait dit qu'au cours d'une expédition diplomatique il le retrouverait complètement changé accompagné d'un furie nocturne, il se serait coupé l'autre main ou alors il l'aurait attaché à l'avant d'un bateau pour aller finir en enfer. Mais aujourd'hui c'était bien le cas, Harold était là, en pleine santé, accompagné d'un furie nocturne. Gueulfor se demandait comment il pourrait recréer un lien avec le jeune viking, même s'il ne voyait pas vraiment de difficulté à cela puisqu'il avait était le seul, avec Gothi, à s'occuper de lui pendant son enfance, il réfléchissait au meilleur moyen. Il avait d'abord pensé à aller le voir dans la forge pour pouvoir lui parler mais un petit problème venait mettre son grain de sable, il fallait qu'il y soit à la forge, Harold était un garçon qui bougeait beaucoup et comme il ne connaissait pas l'île des forgerons, ça revenait à chercher une aiguille dans une botte de foin. Puis la simple idée de le laisser venir c'était présentée, si Harold souhaitait faire le premier pas alors il serait là pour lui comme il l'avait toujours été. Malgré l'importance de ses pensées, Gueulfor fut malgré lui sorti de cette réflexion par une question qu'avait posé Stoïck.

-Est-ce qu'on ne pourrait pas utiliser les dragons pour faire des activités difficiles ?

-Pour les questions sur les dragons il faut voir ça avec les jeunes, mais je pense que si tu parles à Harold de l'option de ramener les dragons sur Beurk, ça devrait marcher.

Stoïck se caressa la barbe, l'idée d'utiliser les dragons pour ramener Harold au près de lui était fort intéressante et si il avait réussi à apporter la paix sur l'île des forgerons peut-être qu'il arriverait à faire la même chose sur Beurk. Beaucoup de choses se mettaient en place pour Stoïck et cela commençait à l'intéresser. Il fut sorti de sa petite réflexion par un dragonnier qui entra en trombes.

-Que se passe-t-il ? Tonna Ragnar.

-C'est... C'est Harold ! Articula le dragonnier à bout de souffle.

oOOo

Tout était confus dans sa tête, il n'arrivait pas à réfléchir correctement après ce qu'il venait de voir. Astrid qui embrassait Rustik. Ça semblait surréaliste mais ça pourtant ça venait d'arriver. Harold marchait rapidement pour pouvoir quitter l'arène au plus vite. Il lâcha le paquet qu'il avait fait pour Astrid et il atteignit finalement la sortie, la lumière du soleil commençait à révéler les larmes qui perlaient au coins de ses yeux, il ne bougeait plus, il laissait toutes ses émotions le traverser pour qu'il puisse reprendre le contrôle de son corps ainsi que de son esprit. Après quelques secondes il se remit en marche, Krokmou, lui, attendait patiemment le retour de son meilleur ami mais quand il vit Harold dans un état émotionnel proche du Burn-out il se leva et couru à sa rencontre. Il vint coller sa tête contre lui en émettant des ronronnements afin d'essayer de le calmer, Harold posa sa main sur sa tête puis il le prit dans ses bras pour se réconforter. Krokmou passa ses deux pattes avant autour de sa taille pour lui apporter le plus de réconfort possible. Ils se firent interrompre par une voix plus familière, Astrid arriva en courant pour essayer de rattraper Harold. Lorsqu'elle arriva à côté de lui il était déjà installé sur Krokmou prêt à partir mais elle lui attrapa le bras pour le retenir.

-Pitié Harold laisse moi tout t'expliquer ! Supplia Astrid.

-Il n'y a rien a expliquer, tu m'as mentis et trahis ! Vociféra Harold.