Chapitre 8 : Et maintenant ?

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Je marche pour rejoindre l'entrée du stade, dans lequel m'attend Takanashi. En m'approchant, je distingue la silhouette de Kidou, posté devant ladite entrée. Il se retourne et se retrouve face à moi. Au moment où je suis assez proche de lui pour l'entendre, il prend la parole.

« Alors, tu es venue voir ce que nous valions au foot sans l'aide personne ? Tu te rendras vite à l'évidence : nous n'avons pas besoin de toi !

-       La seule raison pour laquelle je suis venue, c'est pour assister à votre descente aux enfers, étant donné qu'il vous faut visiblement un rappel de cet ordre pour vous ouvrir les yeux. Réplique-je. Ah, et je suis venue pour faire plaisir à mon amie aussi. »

Ceci dit, je lui passe devant, sans faire attention à sa réaction. Il est vrai qu'il est bon stratège, mais s'il avait vraiment réfléchi, il se serait rendu compte qu'un manager est toujours important. S'il est aussi sûr de lui, c'est qu'il ne s'est clairement pas renseigné sur l'équipe qu'il affronte aujourd'hui.

Si j'occupais encore mon poste, je leur aurais dit, moi, qu'ils allaient affronter une équipe dirigée par Kageyama...

C'est avec un soupir que j'entre dans le stade. Connaissant les manières de faire de notre ancien commandant, plus le fait qu'il ait très probablement envie de se venger de ceux qui ont déjoués ses plans, le tout va finir en carnage.

***

Je regarde le visage baigné de larmes de mon amie. Le match vient de se terminer, par forfait de la Teikoku, et elle comme tous les autres spectateurs du match, n'arrivent pas à se remettre de ce à quoi ils viennent d'assister. C'est compréhensible.

Je la tire par la manche, pour la relever. Il ne sert à rien de rester dans ce stade.

Maintenant tout est différent...

Arrivées à l'extérieur, Takanashi se stoppe net.

« C'est de ta faute ! parce que tu les as laissés sans aucun repère ! Alors qu'avec toi, ils auraient su qui ils affrontaient ! commence-t-elle en criant.

-       Je te rappelle que c'est le capitaine de l'équipe en question qui a décidé qu'il pouvait se passer de moi. Réponds-je calmement, peut-être un peu trop.

-       Et puis-même ! ajoute-t-elle. Tu as laissé faire Kageyama tout ce temps sans rien dire alors que tu faisais partie des élèves les plus important de l'école ! T'as jamais rien dit alors que tu savais très bien !

-       On savait tous très bien. La coupe-je. On a juste décidé de fermer les yeux. Parce qu'on est que des gosses. C'est nos parents qui auraient dû agir. Mais ils ont préféré nous apprendre à ignorer, le temps que la Teikoku gardait son prestige. Tes parents comme les miens ont versé son salaire à Kageyama ! »

Les passants ont les yeux rivés sur nous. En même temps, deux gamines qui crient en pleine rue, ça a de quoi surprendre.

Mon amie me regarde, le regard sombre, et fais demi-tour.

Bon. Ben je vais rentrer seule apparemment...

Je me dirige donc vers chez moi, en regardant le ciel.

Qu'est-ce qu'il va se passer maintenant ?

***

« Jusqu'à la rentrée, et qu'on trouve quelqu'un pour remplacer M. Kidou, vous êtes donc la seule déléguée du bureau des élèves. Vous comprenez ?

-       Oui oui. Ne vous inquiétez pas ! Ça ne me pose pas de problème ! »

Je quitte ainsi le bureau du directeur. Kidou n'avait donc même pas de suppléant pour le remplacer... Et il décide de quitter le collège comme ça ! Et pour quoi ? Rejoindre sa nouvelle équipe fétiche ! Merci pour le soutient !

Le témoignage d'une banane, ou comment se passe ma fabuleuse et déroutante vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant