Chapitre 16

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Hi! J'espère que vous allez bien?

Merci infiniment pour vos retours sur le dernier chapitre qui me touche énormément! Je n'ai pas encore eu le temps de répondre à tout le monde mais ça sera chose faite promis promis, je tiens à prendre le temps de tous vous remercier un par un car vos commentaires sont la plus belle chose à mes yeux!

J'espère que ce chapitre vous plaira!

...

CHAPITRE 16

«La journée, je m'ennuie donc, le soir, je m'enivre
Je raccourcis ma vie pour avoir l'impression de vivre. » -Bigflo&Oli (Jeunesse influençable).

(Carry You_Ruelle, Fleurie)

Mon frère est mort.

Voilà la phrase qui tourne en boucle dans ma tête alors que je suis maintenant assis sur le lit d'Harry pendant qu'il est assis sur celui d'en face, la tête baissée. Je l'ai suivi jusqu'à sa chambre après qu'il m'ai sorti cette phrase devant la mienne et j'ai compris que c'est ce qu'il voulait aussi lorsqu'il m'a tenu la porte. Mais il n'a toujours pas décroché un mot.

Je m'attendais à tout sauf à cette phrase lorsque je l'ai vu devant la porte. Pour le coup, je lui en voulais. Je lui en voulais de m'avoir laissé à l'arrêt de bus avant de fuir même si je devais m'en douter. Mais après un week-end comme celui que nous avons passé, après un premier moment intime qui était même le premier de toute ma vie, j'ai eu du mal à l'encaisser.

Alors c'était encore pire lorsqu'à vingt heure je l'ai attendu une heure devant sa chambre, comme il me l'avait promis. Mais il n'est pas arrivé et je me suis imaginé dix milles scénarios. Est-ce qu'il était parti dans un bar? Est-ce qu'il était parti pour revenir dans un état minable comme cette fois à l'atelier?

Mais rien de tout ça, non. A la place il est arrivé et à toqué à ma porte pour me sortir cette phrase qui me retourne autant les pensées que l'estomac. Je me demande évidemment encore plus où il était tout ce temps mais ce n'est plus ma priorité.

Peut-être que c'est ça aimer, finalement. C'est accepter d'attendre le temps qu'il faut pour avoir les réponses à ses questions et aimer sans les avoir.

A cette pensée, je finis par me lever doucement et rejoins le deuxième lit sur lequel Harry est assis. Je le vois relever légèrement les yeux en m'entendant bouger mais il ne relève toujours pas la tête. Une fois assis à côté de lui, je prends une légèrement inspiration puis ouvre légèrement mon bras.

Et j'ai à peine le temps de bouger plus que ça que Harry fond contre moi. Avec toute la douleur du monde, il vient s'accrocher à moi. Aucuns sanglots, aucunes larmes. Et c'est justement ce qui fait le plus mal. Il a l'air vide, seules ses respirations me prouvent qu'il est bien là.

Je ne sais même pas quoi dire. Je ne sais pas quoi faire pour le revoir sourire et rire comme il le faisait encore ce matin chez moi. Il y a littéralement deux Harry différents entre celui à Londres et celui d'Oxford. Et même si j'aime les deux, j'ai l'impression qu'un des deux peut m'échapper à tout moment, et ça m'effraie plus que tout.

A cette pensée, je resserre un peu plus Harry contre moi et embrasse tendrement sa tempe avant de nous allonger. Harry se laisse faire, presque comme une poupée de chiffon. Mais il ne lâche jamais mon corps. Je retire mes chaussures en deux coups de pieds et Harry n'a même pas la force de le faire. Je remonte la couverture sur nos deux corps et me retrouve donc allongé sur le dos avec la tête d'Harry contre mon épaule et ses bras enroulés autour de ma taille. Mon bras entoure ses épaules que je caresse doucement.

OVERDOSE [L.S] ✓ AUTOEDITÉ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant