Putain, merde. Beca... J'aurai jamais dut t'écouter cette fois. Je m'inquiète comme une folle maintenant ! C'est horrible !
Depuis maintenant quatre jours, Chloé était en Angleterre. Elle aidait pour les recherches de Mathys, mais elle ne pouvait pas s'arrêter de penser à Beca qu'elle avait laissée aux États-Unis. Du coup maintenant elle s'inquiétait pour son fils qu'elle ne trouvait pas... et pour sa petite amie dont elle ne pouvait pas s'occuper si jamais il se passer quelque chose. C'était la petite brune elle-même qui avait insisté pour qu'elle aille participer aux recherches, parce qu'elle voyait à quel point Chloé n'en pouvait plus...
* Flash Back *Chloé faisait les cent pas dans sa chambre quand Beca y entra soudainement. Une semaine avant Parker avait appelé la rousse pour lui dire que les grands-parents de Mathys avaient finit par dévoiler leur position. Elle avait crut qu'elle allait pouvoir le récupérer, mais avait apprit qu'ils y avaient étés obligés, pour recevoir l'aide de la police dans les recherches. Mathys avait fuit le chalet, et il était tout seul dans la forêt ! Tout ça parce que ses idiots de grands-parents l'avaient enlevé et refusaient de le laisser voir sa mère ! Depuis... une semaine s'était écoulée et elle n'avait toujours pas reçu d'appel pour lui dire qu'on avait retrouvé son fils. Il était donc seul en forêt depuis sept jours entiers et six nuits ! Elle craignait le pire, elle était effrayée à l'idée qu'on l'appelle pour lui dire qu'on l'avait enfin retrouvé... sans vie... Car il n'avait que 6 ans à peine bon sang ! Il ne pouvait pas vivre seul à cet âge ! Encore moins en forêt ! Et si un ours l'attaquait ? Ou s'il mangeait la première baie qu'il trouvait parce qu'il avait faim, et que c'était en réalité du poison ? Qu'est-ce qu'elle deviendrait si on l'appelait pour lui dire que son petit garçon n'avait pas survécu ?
- Chlo...
Elle sortit de ses pensées et se tourna vers Beca. La petite brune avait une enveloppe dans les mains, et la rousse avait peur de ce qu'elle contenait.
- C'est pour toi. Fit Beca en lui tendant l'enveloppe.
La rousse la prit avec prudence, et l'ouvrit. Bon, en fait il n'y avait pas d'adresse et elle n'avait jamais était fermée. Apparemment, Beca lui offrait quelque chose qu'elle avait « emballé » en le mettant dans une enveloppe. Quand elle prit le contenu dans la main, elle découvrit deux billets d'avion en classe affaire. Un aller et un retour, pour Londres. Elle interrogea la brune du regard, elle ne comprenait rien.
- C'est pour que tu ailles chercher Mathys. Fit Beca en souriant un peu.
- Beca... Oh... Mais tu...
- Je vais bien. Et puis de toute façon, ces derniers temps, tu as tellement la tête ailleurs que tu t'occupes plus vraiment de moi. Ça fait même une semaine qu'on dort plus dans le même lit parce que tu retournes dans ta chambre, alors...
- Je suis désolée. Je me rendais pas compte.
- Je t'en veux pas. Je sais pourquoi tu es comme ça. Alors va le chercher. Je t'ai même acheté un retour en plus, pour lui, pour qu'il puisse rentrer avec toi.
Sur ces mots, elle lui tendit un troisième billet. Cette fois, il était au nom de Mathys. La rouquine eut les larmes aux yeux, et elle serra sa brune dans ses bras.
- Merci Beca...
- Pas de quoi. Les billets ont pas de dates tu verras. Enfin si... mais tu as un an pour les utiliser. J'espère que tu l'auras retrouvé avant.
- Moi aussi...
- Tu... tu devrais préparer tes valises. J'ai prévenu mon oncle. Je lui ai dit que tu prenais le prochain vol.
- Donc on peut même pas passer du temps ensemble avant que je partes ?
- Ton vol est dans deux heures.
- Beca...
- Va retrouver ton fils Chlo. On se verra à ton retour.
La brune lui embrassa la joue et sortit de la chambre. Chloé avait l'impression que quelque chose n'allait pas, mais elle pensa que ce n'était pas trop grave. Elle ne voulait qu'une chose, récupérer son fils. Alors elle s'empressa de faire sa valise, et alla dans la chambre de Beca pour lui dire au revoir, mais la brune dormait. Alors elle lui embrassa le front, laissa un mot qu'elle verrait à son réveil, et s'en alla.
À Londres, Parker l'avait accueillit chez lui. Mais pour les recherches, ils allaient devoir s'en aller dès le lendemain. Ils dormiraient dans le chalet des grands-parents, parce que c'était l'abri le plus proche de la forêt. Elle appréhendait ce moment où elle allait devoir rencontrer ceux qui avait conduit à se qui se passait actuellement.
* Fin du Flash Back *
Il a fallut une journée complète de route pour rejoindre le chalet dans la montagne. Chloé avait rencontré Irène et Charlie, et ça c'était... passé. Pas mal, pas bien... juste passé. Ils savaient tous qu'il y avait des risques qu'il ne retrouve pas Mathys en vie, et ils savaient aussi que s'il l'était, il était désormais clair que Chloé en aurait la garde. Parce que le père était négligent, et parce que les grands-parents étaient censés le surveiller, mais il avait fuit et avait mit sa vie en danger sans qu'ils l'en empêchent. Alors que Chloé avait fait tout le voyage pour aider à retrouver son petit garçon. Ils le savaient tous, donc ils n'avaient pas besoin d'en parler. Et ça faisait donc deux jours qu'elle recherchait Mathys dans la forêt, et qu'elle évitait les grands-parents.
- Mathys ! C'est maman mon trésor ! Réponds-moi !
Elle n'avait pas compté le nombre de fois qu'elle avait crié cette phrase en deux jours. Elle espérait que Mathys lui réponde, mais il ne le faisait jamais. Elle avait perdu presque tout espoir, mais elle continuait de s'accrocher. Elle refusait de croire que son fils était mort quelque part dans cette forêt. C'était inconcevable !
Elle continuait donc de marcher en criant, en l'appelant, et en cherchant dans le moindre arbuste. Elle avançait parmi ces arbres qui se ressemblaient tous. Elle savait qu'elle allait finir par le retrouver, elle espérait juste que ce soit en vie. En continuant de marcher, elle regarda autour d'elle, mais pas là où elle mettait les pieds, et elle ne vit pas qu'elle s'approchait du bord d'un petit plateau en hauteur. Du coup, quand elle posa son pied dans le vide, elle dévala une pente de quelques mètres en roulant dans la terre et en se cognant à des pierres et à des troncs. À la fin de sa chute, elle pensait sincèrement qu'elle s'était tordue la cheville et déboîté l'épaule gauche. Mais elle s'en fichait, ce n'est pas ça qui allait l'empêcher de retrouver son fils ! Elle se releva, et se remise à marcher en regardant absolument partout. Mais au bout de quelques minutes...
Merde... j'ai trop mal. Ma cheville supporte plus l'effort. Et mon épaule me fait super mal... Faut que je me repose. Tiens bon Mathys... Maman se repose juste cinq minutes, et elle revient te chercher après.
Elle chercha un endroit où elle pourrait s'asseoir pour se reposer. Elle vit un grand rocher un peu plus loin, alors elle prit sur elle et marcha jusque là-bas. Elle allait s'asseoir dessus, mais maintenant qu'elle avait atteint le rocher, elle vit autre chose qu'elle ne pouvait pas voir avant parce qu'elle était trop loin et que, justement, le rocher lui bouchait la vue...
Oh putain ! C'est une cabane de pêcheur ça ! Donc... y'a un lac pas loin... et de la nourriture et du chauffage dans cette cabane ! Oh bon sang ! Mathys !
Elle ne saurait pas dire pourquoi, mais elle sentait que son fils était là-bas. L'instinct maternel peut-être... Dans tous les cas, elle mit sa pause de côté et elle oublia sa douleur quelques minutes, le temps d'atteindre la cabane. En la voyant de près, il était facile de deviner que ça faisait un bon moment que personne n'était venu ici. Elle entra doucement, la pièce faisait moins de 20m²... il y avait un mini frigo, des placards de rangement, et un lit de camp...
- Mathys !
Il était là ! Il avait dut trouver cet endroit et apparemment, il avait put se nourrir des conserves qui étaient dans les placards, à en croire toutes les boîtes sur le sol. Heureusement que c'était des ouvertures facile, sinon il n'aurait pas pu les ouvrir. Elle se mit doucement sur le lit, et laissa tomber des larmes de soulagement en prenant son pouls, il était toujours en vie. Par contre il était fiévreux, et il avait perdu beaucoup de poids. Les conserves ne lui avait pas suffit... Il était très faible, et il fallait l'emmener d'urgence à l'hôpital !
- Mathys... Ouvre les yeux mon trésor... Pria-t-elle en lui caressant doucement ses cheveux roux.
Faiblement, il ouvrit les yeux. Il cligna plusieurs fois, et il comprit qu'il ne rêvait pas. Alors il sauta d'un bond dans les bras de Chloé.
- Maman !
Il passa ses bras autour de sa nuque et elle le serra très fort contre elle. Pas trop non plus, car il était très fragile, et elle ne voulait pas lui faire mal. Elle lui embrassa la tempe des dizaines de fois, et il laissa tomber ses larmes.
- T'es venue me chercher ? Tu me ramène à la maison ? Demanda-t-il en se remettant face à elle.
- Je te ramène à la maison trésor. Confirma la rouquine.
- La maison à toi ? Ou la maison de papy et mamie ?
- Pour le moment, la maison de papy et mamie. Le temps de te nourrir et de te réchauffer. Mais je restes avec toi. Et quand je rentrerai chez moi... je t'emmènerai avec moi.
- Promis ?
- Promis trésor.
Il se blottit de nouveau contre elle, et elle profita pleinement de ses bras. Elle avait eut tellement peur de ne pas pouvoir le revoir...
Par contre il va avoir besoin d'une bonne douche là...
Elle sortit son téléphone pour appelé Parker et qu'il vienne les chercher, mais avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, elle vit le nom de Kate apparaître sur son écran. Elle n'attendit pas longtemps, et elle décrocha.
- Allô ? Demanda la rouquine.
- Chloé... Comment tu vas ? S'inquiéta Kate.
- Bien maintenant. Mathys est de retour... Il est dans mes bras.
- Oh ! C'est génial ! Beca serait tellement contente pour toi...
- Oui... Tu lui diras que... Attends... Comment ça « serait » ?
- Elle... elle a fait un arrêt cardiaque cette nuit... et elle est...
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Gagner contre le temps
Fanfiction"Beca est atteinte d'une maladie mortelle et rare. Tellement rare qu'elle est considérée comme une maladie dite « orpheline »... Elle vient seulement d'avoir 17 ans, mais elle sait qu'elle ne soufflera hélas jamais ses 18 bougies. À moins d'un mirac...