Chapitre 23

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Beca était dans son lit, et quand elle ouvrit les yeux, elle remarqua qu'elle était seule. Elle aurait voulu se réveiller dans les bras de sa Chloé, mais ce n'était pas le cas. Elle soupira, et sortit du lit, prête pour descendre prendre son petit déjeuner. Sauf qu'elle venait tout juste de sortir de la pièce quand elle vit la rousse dans le couloir. Elle approchait, et elle avait un plateau dans les mains. Beca sourit en voyant ça.

- Hé ! C'était censé être une surprise. Fit Chloé en souriant.
- On a qu'à faire comme si j'avais rien vu si tu veux. Répondit la brune.

Elle courut immédiatement dans son lit et ferma les yeux, un grand sourire sur les lèvres. Chloé rit légèrement en voyant ça, mais ne dit rien. Elle rentra dans la chambre et posa le plateau sur la commode avant de se diriger vers sa brune. Elle lui secoua légèrement les épaules, mais Beca ne bougea pas.

- Tu sais, comme je t'ai vu dans le couloir, je sais que tu dors pas. Donc son truc ne fonctionne pas trop...
- En général... c'est pas comme ça que tu me réveille... Murmura la brune.

La rouquine sourit en entendant ça, elle savait parfaitement ce que ça voulait dire. Elle se pencha en avant et posa ses lèvres sur celles de Beca. Elle l'embrassa tendrement, et la petite brune approfondit le baiser en forçant Chloé à s'allonger sur elle. La rouquine sourit contre ses lèvres et l'embrassa dans le cou avant de se remettre face à elle.

- Tu vas mieux ?
- Comment ça ? De quoi elle parle ?
- Euh... Beca... tu te souviens pas de cette nuit ?
- Non... Il s'est passé quelque chose ?
- Tu... Tu as fais une crise.
- Ben, tu m'as donné ta tisane et c'est finit.

Chloé se redressa en se rendant compte que la mémoire de sa brune commençait à défaillir. Beca comprit qu'il se passait quelque chose de grave, et elle s'assit à son tour. Elle enlaça la rousse par derrière, et lui embrassa l'épaule.

- Bon, écoute... Je sais pas ce qui s'est passé cette nuit, mais ça a l'air grave. Commença la brune.
- Tu as...
- Non arrête. Je ne veux pas savoir.
- Pourquoi ? Elle veut vraiment pas savoir ce qui lui est arrivé ?
- Parce que je vais bien maintenant. Tu m'as soignée. Et c'est tout ce qui compte. Je veux pas savoir ce qui s'est passé. Je veux juste profiter de ce délicieux petit déjeuner, avec toi.

Chloé sourit et embrassa furtivement sa petite brune. Ensuite elle prit le plateau, et Beca vit qu'il y avait un bol de fraises, et un autre rempli de chocolat fondu. Il y avait aussi une tasse pleine de chantilly. La brune avait des étoiles pleins les yeux en voyant ça. Elle se tourna vers Chloé qui avait un grand sourire aux lèvres.

- Comment tu as su que j'aimais les fraises ?
- Tout le monde aime les fraises, surtout avec du chocolat et de la chantilly. Remarqua la rousse.
- Tout ça, c'est pour moi ? Ça fait beaucoup quand même...
- Ben oui idiote. Tu vois quelqu'un d'autre dans cette chambre ?
- Oui, toi. Répondit la brune.

Sur ces mots, Beca prit une fraise qu'elle trempa dans le chocolat, et la tendit à Chloé qui la mangea dans sa main. Ensuite l'infirmière fit à son tour goûter une fraise à la chantilly à sa petite amie. Elles se régalèrent en déjeunant ensemble, passant un excellent moment toutes les deux. Quand le déjeuner fut terminé, la rouquine posa le plateau sur le sol. Quand elle se retourna vers la brune, elle n'eut pas le temps de voir ou de dire quoi que ce soit. Beca lui sauta littéralement dessus et elle la plaqua contre le matelas, avant de l'embrasser avec passion. La rouquine gémit contre ses lèvres gourmandes, à la fois de plaisir et de surprise.

- Beca... Gémit-elle.
- Hum ? Quoi ? Demanda la jeune fille contre ses lèvres.
- Tu fais quoi là exactement ? Non pas que j'ai besoin d'un dessin... mais c'est surprenant d'un seul coup.
- Tu le sais très bien j'en suis sûre. Elle est pas bête non plus.
- Hummm... Tu sais que tu es en train de me donner très envie de toi ?
- C'est le but. Et tu pourrais peut-être... utiliser un de tes « jouets »...

La rousse frissonna de plaisir en entendant ces mots. Beca sourit en le sentant et lui fit un clin d'œil. Elle savait où Chloé cachait ses jouets, alors elle se leva et sortit rapidement de la pièce. Quand elle revint, la rouquine vit que sa petite amie avait une boîte dans les mains. Elle sourit en reconnaissant parfaitement cette boîte.

- Dis-donc toi, tu as fouillé dans mes affaires ? Fit la rousse.
- Parfaitement. Avoua la petite brune. Je voulais savoir où tu les cachais pour le jour où ils pourraient être utile.
- Je vois...

Beca sourit et revint se placer sur Chloé.

- Tu veux utiliser lequel ? Demanda la brune car elle n'y connaissait rien.
- Laisses-moi faire.

L'infirmière inversa leur position en se plaçant au-dessus d'elle. Elle retira elle-même son haut, et en fit autant pour le haut de sa brune. Elle se mordit la lèvre en voyant sa poitrine nue, et elle s'empressa d'aller prendre un téton en bouche.

- Chloé j'aimerais te par... ler.

Benjamin venait d'entrer sans toquer dans la chambre, et les filles eurent tout juste le temps de se couvrir avec la couverture. Beca se sentit atrocement gênée et devint horriblement rouge. Chloé ne savait pas quoi dire, et elle sentit sa brune se cacher dans son cou.

- Euh... je vais... Tu me retrouveras dans le salon quand tu pourras.

Il s'en alla, se sentant sans doute plus mal à l'aise que sa fille. Beca sortit de sa cachette, mais elle était toujours rouge. La rouquine lui caressa le visage et lui embrassa l'épaule pour la rassurer et tenter de la détendre.

- Hé... ça va aller t'en fais pas. Même si c'est vrai que c'était un peu gênant là...
- Mon père, et ton patron, vient de nous surprendre au lit. Donc non, ça va pas aller.
- Oui, mais t'en fais pas. Il est aussi gêné que nous. Il en parlera pas. Et nous non plus. Alors autant passer à autre chose.
- Ok...
- Maintenant, je vais aller voir ce qu'il veut.
- Mais...
- On reprendra ça ce soir ma chérie.

Après ces mots, Chloé l'embrassa amoureusement et elle remit ensuite son haut. Après, elle sortit de la pièce et retrouva Benjamin dans le grand salon. Il lui sourit, se voulant rassurant, et tentant de mettre sa gêne de côté. Elle alla s'asseoir près de lui, mais sans trop oser s'approcher.

- Bon... Euh... je voulais te parler de quelque chose d'important. Annonça-t-il alors.
- Oui ? De quoi il peut vouloir parler ?
- Et bien... je sais que tu es en procès pour la garde de ton fils. Et je sais qu'un contrat de travail temporaire ne va pas t'aider à l'obtenir.
- Mais je ne changerai pas de travail monsieur. Assura la rouquine.
- Je ne te le demande pas. Tu vois, j'ai pas mal de relations à l'hôpital, vu qu'on y va souvent pour Beca, c'était facile. Et j'ai pu t'obtenir une place d'infirmière là-bas. Quand Beca sera... partie... tu auras un travail de qualité et stable. Afin d'avoir un salaire pour pouvoir t'occuper de ton fils et de subvenir à tes besoins. Le directeur t'as fais une lettre, une promesse d'emploi, que tu pourras faire parvenir au juge.

Il sortit la lettre de sa mallette et lui tendit. La rouquine la prit, et elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle n'en revenait pas qu'il ai fait ça pour elle. Elle lui sourit pour le remercier, incapable de prononcer un seul mot. Sa situation s'arrangeait de plus en plus, elle pourrait sûrement récupérer son fils, et Benjamin n'y serait pas pour rien.

- Pourquoi vous faites ça ?
- Après tout ce que tu as fais pour ma fille, et ce que tu vas continuer à faire... ça me semble normal. Expliqua-t-il.
- Merci beaucoup. Il vient de m'enlever une sacré épine du pied là.

Dans le couloir, Beca avait tout entendu. Elle était heureuse de voir que la relation entre son père et Chloé s'améliorait. Heureuse que Chloé ai un travail qui l'attendait pour... après... lui donnant ainsi toutes ces chances pour avoir la garde de Mathys.

Papa... tu viens de lui faire un sacré cadeau... et à moi aussi. Parce que la savoir heureuse, me rend heureuse également.

Gagner contre le tempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant