Quand Beca ouvrit les yeux, elle était dans son lit, et seule. Elle n'était pas si surprise au fond, Chloé devait sûrement être avec son fils. Kate et son oncle étaient sans doutes occupés aussi. Parker devait être avec le petit garçon également pour le rassurer, étant donné qu'il était le seul à le connaître. Kate détestait la voir dans cet état, alors elle devait chercher la moindre excuse pour éviter de rentrer dans sa chambre. Ce qu'elle comprenait parfaitement. Elle voulut se lever mais elle fut prise d'un violent vertige en se redressant.
Merde ! Mais qu'est-ce que j'ai ? J'ai trop de vertiges en ce moment... c'est pas normal. Même pour moi. Putain...
La porte de sa chambre s'ouvrit doucement. Elle s'attendait à voir Chloé ou Parker, qui venaient sûrement pour vérifier comment elle allait. Mais ce fut un petit roux qui entra dans la chambre et ça la fit sourire. Il avait l'air perdu, et elle voulu l'aider.
- Hé. Salut p'tit gars. Fit-elle en souriant.
Il leva le regard vers elle et sourit timidement avant de baisser la tête. Il avait l'air gêné, mais elle ne voyait pas pourquoi.
- Pardon... je voulais pas t'embêter. Je voulais juste visiter. Mais c'est trop grand ici. Je me suis perdu. Avoua-t-il d'une petite voix.
- C'est rien t'en fais pas. Rassura la jeune fille.
- Tu vas mieux ?
- Quoi ?
- Ben oui. Je t'ai vu tomber. Et tout le monde a eut peur. Même Parker, et même Chlo... maman. Du coup Parker t'as portée jusqu'à ton lit. Et Chlo... maman, viens voir si tu vas bien toutes les 30 minutes.
- Oh... Mathys, tu sais depuis combien de temps je dors ?
- Depuis hier soir.
- Il est quelle heure là ?
- Bientôt l'heure du goûter.
Oh putain de merde ! J'ai jamais perdu connaissance aussi longtemps !
- Mais tu vas mieux maintenant ? Demanda-t-il en s'approchant.
- Oui. Je vais un peu mieux.
- Parker a dit que tu es malade. C'est vrai ?
- Oui... Avoua Beca.
- Tu la connais bien ma maman toi ?
- Euh... Oui. Pourquoi ?
- Tu peux me parler d'elle ?
- Et pourquoi tu ne vas pas lui poser tes questions à elle. Elle sera contente de te répondre.
Mathys baissa la tête. Beca comprit que le petit garçon était encore tout chamboulé par la rencontre avec sa mère. En même temps, il avait grandit et il avait été élevé par sa belle-mère. Alors c'est vrai que prendre un avion du jour au lendemain pour rencontrer une femme qui se disait être votre mère, ça pouvait être déroutant pour n'importe quel enfant. Surtout que Mathys avait vécu une expérience traumatisante juste avant. Il avait été enlevé et son père n'avait pas payer la rançon avant un mois. Alors Beca décida de le faire sourire. Elle le fit monter sur son lit et il releva le regard vers elle en lui souriant.
- Est-ce que ton père t'as un peu parler de ta maman ? Demanda-t-elle.
- Oui... Mais il disait pas des trucs gentils sur elle. Pourtant maintenant que je suis là, elle a l'air très gentille. Alors je comprends rien moi. Répondit Mathys.
- Des trucs pas très gentils ? C'est à dire ? Oula... Qu'est-ce qu'il a raconté comme conneries à son fils lui ?
- Il a dit qu'elle était partie quand j'étais bébé. Qu'elle voulait plus vivre avec nous. Parce qu'elle m'aimait pas.
- Mathys... Ta maman est la personne la plus gentille au monde. Et elle t'aime plus que tout. Crois-moi. Elle aurait fait n'importe quoi pour que tu restes vivre avec elle.
- Mais elle a pas réussit ?
- Non.
- Pourquoi ?
- Parce que... Quand tu étais bébé, tes parents se sont séparés. Et ta mère n'avait pas les moyens de s'occuper de toi. Elle était trop jeune, elle allait encore à l'école, et elle n'avait pas d'argent. Alors un monsieur a décidé que tu irais vivre avec ton père. Ta maman ne voulait pas, mais elle n'avait pas le choix. Elle a fait tout ce qu'elle pouvait pour te garder, mais elle a pas réussit. Et tu lui a beaucoup manqué toutes ces années.
- Mais papa il s'occupe pas de moi. Il est toujours au travail. C'est pour ça que je vais devoir vivre ailleurs ?
- Oui.
- Et je vais vivre où ?
- Soit avec ta maman, soit avec tes grands-parents. Expliqua Beca.
- C'est encore un monsieur qui va décider à ma place ? Ou j'ai le droit de choisir ?
- Je pense que tu es assez grand pour avoir ton mot à dire. Mais c'est quand même un monsieur qui devra prendre la décision.
- Je peux choisir de vivre avec Parker ?
- Tu veux pas vivre avec ta maman ?
- Je la connais pas bien...
- Et tes grands-parents ?
- Je les aime pas.
Bon... Peut-être que ça pourrait faciliter l'affaire ça. Si Chloé parvenait à se faire aimer de son fils en 8 jours, elle pourrait augmenter ses chances de gagner le procès. La brune passa les prochaines minutes à parler avec Mathys. Il posait des questions sur sa mère, il était vraiment curieux. Beca aimait parler de sa rouquine, alors ça ne la gênait pas du tout de répondre à toutes les questions du petit garçon. Jusqu'à ce que la porte s'ouvre à nouveau et que la rouquine apparaisse dans la chambre.
Chloé se figea en voyant que Beca était réveillée, et que Mathys était avec elle. Ils lui souriaient tous les deux, et elle en fut toute émue. Elle s'approcha du lit et embrassa la joue de Beca. Elle mourrait d'envie de l'embrasser, mais elle n'osait pas le faire devant Mathys.
- Tu es enfin réveillée. Tu m'as fais peur. Avoua Chloé.
- Désolée. Fit Beca en souriant.
Puis le regard de la rousse se posa sur son fils. Il y avait un malaise entre eux. Beca le voyait bien, et elle devinait que Mathys avait dut éviter sa mère à cause de ce que son père lui avait dit à propos de sa mère. Elle sourit et se pencha vers l'oreille du petit garçon pour lui murmurer quelque chose. La rouquine ne comprenait pas. Mais en tout cas, après ça, Mathys sourit et il se précipita dans les bras de sa mère. Chloé fut surprise, mais elle n'allait pas s'en plaindre. Elle l'entoura de ses bras et lui embrassa la joue.
Je sais pas ce que Beca lui a dit. Mais bon sang ça fait du bien de pouvoir le serrer dans mes bras ! J'ai toujours l'impression que c'est un rêve et que je vais me réveiller...
- Pardon maman... Fit le petit rouquin à son oreille.
- Pourquoi tu t'excuses ? S'étonna Chloé en le remettant en face d'elle.
- Parce que je t'ai évité. Alors que tu es super gentille. Plus que papa.
La rousse sourit à cette précision. Elle caressa la joue de Mathys et lui essuya les petites larmes qui coulaient sur ses joues.
- T'en fais pas va. C'est rien. Rassura la rouquine. Mais tu veux bien me laisser seule avec Beca ? Faut que je m'occupe d'elle.
- D'accord. Mais je sais pas c'est par où le salon. Répondit Mathys.
- Attends moi dans le couloir. J'en ai pas pour longtemps.
- D'accord.
Il fit un bisou à sa mère, un autre à Beca, et il sortit de la pièce. Dès qu'elles furent seules, la rousse s'empressa de capturer les lèvres de la brune en un baiser rempli de passion et d'amour. La jeune fille sourit dans le baiser et l'attira dans son lit. Chloé se plaça au-dessus d'elle et descendit ses baisers dans son cou. Faisant gémir la petite brune.
- Je t'aime ma chérie... Murmura la rouquine d'une voix rauque.
- Je t'aime aussi Chlo.
- Me refais plus jamais un coup pareil.
- Tu sais que je peux pas te promettre ça. Mais j'aimerais bien...
- Ouais... Mais je voudrai pouvoir faire quelque chose pour elle... trouver un remède miracle...
La rousse descendit du corps de Beca et s'allongea à ses côtés. Elle se blottit contre elle, et la brune sourit en la serrant contre elle.
- Ton fils t'attend dans le couloir mon amour. Rappela la jeune fille.
- Oui. Je vais le rejoindre. Tu me promets que tu vas bien ? Demanda Chloé.
- Oui je vais très bien. Je peux descendre au salon avec vous ?
- Si tu te sens mieux.
Beca lui sourit et elle sortit de son lit. Chloé la suivit de près et elles rejoignirent le petit garçon dans le couloir. Ils descendirent tous ensemble dans le salon, et ils passèrent une bonne fin de journée. Mathys se rapprocha un peu de sa mère, sous les regards attendrit de Beca et du reste de la famille.
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Gagner contre le temps
Fanfic"Beca est atteinte d'une maladie mortelle et rare. Tellement rare qu'elle est considérée comme une maladie dite « orpheline »... Elle vient seulement d'avoir 17 ans, mais elle sait qu'elle ne soufflera hélas jamais ses 18 bougies. À moins d'un mirac...