- Alors crois moi il valait mieux qu'il saches la vérité et puis il ne l'a pas mal pris.
- Mais moi je l'ai mal pris ! Je t'avais dit non, tu comprends le non Fred ?! Tu n'avais pas à prendre ce genre de décision ! Cria t-elle sur son mari.
- Oui je comprends, je n'aurais pas dû mais c'était le bon moment pour lui en parler. Tu te voyais remettre ça sur le tapis plus tard ? Ou même ne jamais lui dire ?
- Je ne lui aurais jamais dit non, je ne vois pas en quoi il est utile de faire ressurgir le passé, en parlant à Paul tu m'as fait remonter des souvenirs que j'avais pourtant enfouis dans ma mémoire, tu m'as rappelé l'erreur que j'ai fait avec Mathieu dit la juge en baissant les yeux.
Voyant que son mari ne répondait pas la juge reprît.
- Fred, son père c'est toi, c'est toi qui le console quand il pleure, c'est toi qui l'amène à l'école, c'est toi qui le couche et qui lui lit une histoire, c'est toi qui était à la naissance elle marqua une pause. Pour moi il n'y a aucun doute, son père c'est toi et personne d'autre...
- Un jour ou l'autre il se serait posé des questions Alice, maintenant que la vérité est établie on va pourvoir vivre normalement, comme avant. Il l'a dit lui-même, pour lui c'est nous deux ses parents, seulement nous deux.
- Pourquoi il se serait posé des questions ?
- Ben oui, il se serait demandé pourquoi il ne me ressemble pas... on en a vu passé des cas comme ça au boulot Alice...
- Mais à moi il me ressemble, un enfant ne peut ressembler qu'à un de ses parents tu le sais aussi bien que moi...
- Ah non, c'est pas vrai ça.
- Quoi non ?
- Un enfant ne peut pas ressembler qu'à un seul de ses parents.
- Oh et puis tu me fais chier... je te dis que mon fils me ressemble et qu'il ne ressemble pas à Mathieu mais persuades toi du contraire...
- Je n'ai pas dis ça Alice, évidemment qu'il te ressemble, il a un peu de Mathieu mais c'est normal. Je vais aller me coucher maintenant, je suis fatigué.
- C'est ça fuis moi, fuis la discussion mais en tout cas moi quand je regarde mon fils ce n'est pas Mathieu que je vois mais c'est toi mais pour toi ça n'a pas l'air d'être une évidence ? Je te laisse le canapé je n'ai aucune envie de dormir avec toi.
- Très bien dit-il en se dirigeant vers la chambre pour prendre son oreiller, une couverture et tous ses vêtements qui se trouvaient dans l'armoire.
- Tu penses que c'est utile de déménager toute l'armoire ?
- Oui, je fais ma valise ce soir au moins c'est fait confirma t-il sans un regard pour sa femme.
- Ta valise ? Tu t'en vas ?
- Tu ne te souviens pas qu'on a réservé des billets pour partir à Bali ?
- Si mais je croyais... non rien laisse tomber c'est idiot.
- Non dis moi ?
- Je croyais que tu voulais me laisser seule avec Paul et partir...
- Mais non, jamais.
Elle s'approcha de lui, le prit par la taille tout en lui souriant et murmura au creux de son oreille "je t'aime" avant de lui dépose un léger baiser sur les lèvres.
- Ah j'aime mieux ça dit-il en souriant.
- Pourtant tu aurais pu venir vers moi bien avant, je n'attendais que ça...
- Ça ne sautait pas aux yeux mais maintenant que tu le dis...
- On ne va pas recommencer une nouvelle dispute non ? J'adore voir ce joli sourire quand tu me regardes...
- J'aime beaucoup celui la aussi dit-il en passant son doigt sous le menton de la juge.
- Alors embrasse moi dit-elle la voix pleine d'hésitation.
Il déposa alors un tendre baiser sur ses lèvres.
- Bonne nuit dit-elle avant de prendre la direction de la chambre. Le lit est trop petit pour trois, tu veux que je dorme avec toi sur le canapé ? Je sais que tu n'aimes pas dormir loin de moi...
- Non je n'aime pas mais après tout c'est toi qui me veut pas de moi dans la chambre... et puis je ne pense pas dormir maintenant, je vais préparer les affaires pour demain.
- Non mais je plaisantais Fred... je ne voulais pas dormir loin de toi.
- Tu ne plaisantais pas non... mais ne t'en fais pas, vas dormir avec ton fils.
- Mais si enfin, tu sais que je dors mal loin de toi, loin de notre fils Fred...
- Pour moi c'est pareil, mais tu l'as dis toi-même, il n'y a pas assez de place pour trois dans le lit, Paul voulait dormir avec toi donc vas le rejoindre, ne t'en fais pas pour moi, je viendrais te voir dans la nuit si tu veux.
- Promis tu viendras me voir ?
Il lui prit la main.
- Promis.
- Tu m'aimes ?
- Plus que ma propre vie, tu le sais très bien.
- Mais j'aime tellement te l'entendre dire...
Il passa ses mains légèrement froides derrière les cheveux de sa compagne et approcha son visage du sien.
- Je t'aime lui chuchota t-il à l'oreille.
Elle sursauta.
- Tes mains sont gelées...
Il testa la température de ses mains sur sa nuque.
- Elles ne le sont pas tant que ça, mais j'avais oublié que tu étais frileuse dit-il en rigolant.
- C'est ça rigole oui... on va voir si toi tu n'es pas frileux.
- Quoi tu vas me faire dormir dehors ? Demanda t-il amusé.
- Oh non quand même pas.
Elle se dirigea vers le lavabo, mit de l'eau complètement gelée dans un verre et le versa sur la tête de son mari en rigolant.
- Alors ça va ? Tu n'as pas froid ? Demanda la juge en explosant de rire.
- Mais elle est gelée s'exclama t-il. Tu veux jouer à ça rigola t-il.
- Pourquoi pas oui... jouons !
- Tu es sûre de ça ?
- Oui !
Marquand se dirigea alors vers le congélateur et prit quelques petits glaçons qu'il glissa dans le décolleté de sa femme.
- Dans le décolleté ? Mais tu veux ma mort ? Tu es fou !
- T'as voulu jouer affirma t-il en rigolant.
- Oui mais là quand même, c'est froid dit-elle en enlevant son pull.

VOUS LISEZ
Le bouleversement.
FanfictionUne minute d'inattention, de distraction, il suffit de peu. En une fraction de seconde, une vie peu basculer.