Chapitre 4.

640 21 9
                                    

Ces paroles avaient été droit au cœur de Marquand. Il lui ouvrît ses bras pour qu'elle vienne s'y réfugier, ce qu'elle fît immédiatement.
- Ça va aller ma chérie, je suis là, on va se soutenir et on va le retrouver ton p'tit Paul, je te le jure.
- Tu me le promets ? Demanda t-elle en essuyant ses larmes.
- Oui, promis la rassura t-il en lui embrassant le front.
- Appelles la police, je ne m'en pas capable... Je ne me sens pas bien dit-elle en s'accrochant au bras de son époux.
Marquand la rattrapa une fois de plus.
- Alice restes forte, pour lui.
Il lui sourît tendrement pour l'encourager puis sortît son téléphone et composa le numéro de la police.
Elle serra le doudou ramassé quelques temps auparavant.
- Tu te souviens de ce doudou, c'est toi qui lui as ramené quand tu étais parti plus d'un mois pour le boulot...
- Oh oui je m'en souviens. Je m'en voulais tellement d'être parti si longtemps...
- Il te réclamait chaque soir, impossible de le faire dormir dans son lit.
Elle sourît.
- Pendant plus d'un mois il a dormi avec moi, c'était bien, il était heureux. Il doit être apeuré, il est seul, sans moi, sans nous... Je ne sais pas où il est dit moi que c'est un cauchemar, un terrible cauchemar.
- J'aimerais bien en sortir de ce cauchemar moi aussi...
- Et dire que j'étais prête à le disputer, si seulement j'avais su.
- Alice, arrêtes de te faire du mal, maintenant l'important c'est de le retrouver.
- Et si... si on le retrouvait jamais ? S'il était mort ? On a déjà perdu trop de temps...
- Ah non, ça je ne veux pas y croire.
Son cœur se serra, une douleur immense apparût dans sa poitrine, une douleur jamais ressentie auparavant.
- Oh oh fred, mon chéri ça va ? Demanda t-elle paniquée au vu de la pâleur de son mari.
- Oui, oui ça va fît-il mine de masquer sa douleur.
- Ne me prends pas pour une conne Fred, s'il te plaît.
La douleur s'atténua lentement.
- Non, ça va mieux. C'était juste un petit coup de mou. Je... ça va, t'inquiètes.
- Tu es sur ? Les flics arrivent quand ?
- Oui, vraiment. Ça va. Dans quelques minutes ils ne sont pas loin.
Au même moment, deux voitures de police firent leur apparition.
- Tu peux y aller s'il te plaît ?
Le commandant alla alors voir les policiers qui venaient d'arriver.
- Mon fils à disparu cria le commandant sur les policiers.
La juge rejoignît son mari.
- Fred calmes toi.
Après avoir expliqué la situation aux policiers qui leurs avait promis de faire tout leur possible afin de retrouver le petit Paul, c'est sans un mot que le couple repartit vers leur maison de location partagé entre tristesse et colère.
Arrivés à leur maison de location, Marquand n'arrêtait pas de tourner en rond dans la pièce principale, ce qui donnait mal à la tête à Alice.
- Fred tu pourrais arrêter de tourner en rond s'il te plaît, tu me donnes mal à la tête, j'ai pas vraiment besoin de ça en plus.
- C'est pas possible affirma t-il. Je ne peux pas rester enfermer ici sachant que ton fils peut avoir été enlevé par n'importe qui, quelqu'un de mal intentionné ou je ne sais pas. Faut que je fasse quelque chose confirma t-il.
- Et bien arrêtes de tourner en rond s'il te plaît.
Il s'assit alors au bord du canapé, la tête entre ses mains.
- Ne fais pas cette tête s'il te plaît.
- Mais je n'y crois pas, c'est pas possible, c'est de ma faute.
- Mais non arrêtes.
- Mais si Alice, c'est ton fils, ce que tu as de plus précieux. Je n'ai pas su garder ne serait-ce qu'un œil sur lui, je n'ai pas assumé mon rôle, tout est de ma faute, pardon.
- C'est autant de ma faute que de la tienne, alors ok c'est toi qui était tourné face au port mais j'aurais dû lui dire non. Ce n'est pas de ta faute ne t'excuses pas dit-elle en s'approchant de lui pour le prendre dans ses bras.
Il s'y installa alors.
- Je ne peux m'empêcher de penser que je suis responsable dit-il la gorge nouée. Parce que, dès la première fois où j'ai vu sa bouille d'ange je me suis promis de veiller sur lui, quelqu'en soit notre relation, et je ne l'ai pas accomplie...
- Non s'il te plaît arrêtes. On va le retrouver, tu vas me retrouver mon fils comme tu me l'as promis et on continuera nos vacances ok ? Dit-elle les larmes aux yeux.
- Oui dit-il en se levant. Je ne resterai pas ici les bras croisés. Il est peut-être en danger, j'ai pas l'intention de me tourner les pouces en attendant des réponses.
Il la prit dans ses bras et lui déposa un délicat baiser sur le front.
- Je te l'ai promis, on va le retrouver.
- Non s'il te plaît restes avec moi, ne pars pas dit-elle les larmes aux yeux.
- D'accord, je ne pars pas.
Il l'enlaça une fois de plus.
- Je reste avec toi Alice.
- Merci. Je vais aller me coucher.
Sans un mot de plus elle parti vers la chambre. Il alla alors la rejoindre.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Être avec toi dit-il doucement.
- Pourquoi faire ? Dit-elle sèchement.
- Juste pour te tenir compagnie, je ne veux pas te laisser seule puisque tu m'as dit que tu voulais que je reste avec toi.
- Je t'ai demandé de ne pas me laisser seule dans la maison, ce n'est pas la peine que tu me colles.
- D'accord répondît-il attristé par l'état dans lequel était sa femme.
Il fît demi tour et sortît de la chambre.
Deux heures plus tard, la juge sortît de la chambre les yeux rougis par les pleurs.
- Tu l'as retrouvé ?
Lorsqu'Alice retourna au salon, Marquand avait les yeux rivés sur la télévision, il regardait l'alerte enlèvement qui passait en boucle. Ses yeux étaient humidifiés par les larmes qu'il retenait, il le voulait, il avait lui aussi, besoin de craquer mais ne le pouvait pas. Il devait se montrer fort pour Alice, être là pour elle.
- Non, pas de nouvelle.

Le bouleversement.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant