Chapitre 4

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Je fixai le minuscule appareil, les sourcils froncés. Une tige délicate émergea, elle s'allongea et se divisa en six petites pattes métalliques très fines qui se plaquèrent contre ma peau. Je reculai, peu rassurée par son apparence de grosse araignée robotique.

— Reste tranquille et serre les dents, chochotte ! murmura Brennan à mon oreille.

— Je ne suis pas...

Je poussai un gémissement de douleur en sentant les extrémités s'enfoncer dans ma chair, s'ancrant solidement sous mon épiderme. Brennan me bloqua contre le siège pour empêcher tout mouvement, tandis qu'Alistair, qui s'était agenouillé devant moi, maintenait ma cuisse en place.

— Cela va être rapide, ne lutte pas, me prévint-il.

Une violente brûlure me fit crier.

— C'est juste un petit laser, m'expliqua Alistair. Il effectue une incision sur la zone, et ensuite l'implant sera extrait.

«Juste un petit laser»!

— Putain, ça fait mal ! gémis-je.

— Je m'en doute, mais nous n'avons pas le temps de pratiquer une anesthésie locale, répondit-il. S'ils peuvent te tracer, tu ne seras en sécurité nulle part et tu mettras tout le monde en danger. Nous n'aurons aucune chance d'arriver jusqu'à l'avion.

Je serrai les dents, le corps baigné de sueur, mon pull fin me collant à la peau. Une minuscule pince fouilla ma chair pour trouver l'implant et le retirer. Ces secondes furent une pure torture. Quand ce fut terminé, Brennan le prit et l'écrasa entre ses doigts avant de le jeter par la fenêtre.

— Maintenant que c'est fait, regardons s'il y en a un autre, m'encouragea-t-il.

— Quoi ?!

— Il faut vérifier, confirma Al. Cela va aller !

Bren promena à nouveau l'appareil le long de ma cuisse, remonta sur mon ventre, ma poitrine, puis mon cou. Une nouvelle brûlure m'arracha un cri au niveau de la nuque. Al lâcha un juron et échangea un coup d'œil anxieux avec mon aïeul.

— Alanna ? s'enquit ce dernier.

— Oui ?

— Pardon pour cela !

J'allais lui demander ce dont il parlait quand je sentis qu'on me frappait violemment le crâne. Je sombrai.

***

Je repris connaissance lentement, prenant peu à peu conscience de mon environnement et du contact du cuir contre ma joue. J'entendis des murmures étouffés.

Où suis-je?

Des flashs brutaux envoyèrent des décharges d'adrénaline dans mon organisme et je me redressai brusquement, le souffle court, le cœur battant, avant de gémir de douleur. Je posai les doigts derrière ma tête pour sentir une énorme bosse.

Une main rassurante pesa sur mon épaule. Je la repoussai.

— Qui m'a frappé ? bougonnai-je.

Je me redressai et fusillai mon entourage des yeux. Alistair eut du mal à croiser mon regard.

— C'est toi ? Espèce de félon !

— Tu aurais perdu connaissance de toute façon : l'implant était trop proche des cervicales, énonça-t-il.

— Ce n'était pas une raison pour me prendre en traître !

— Pourquoi ? Tu te serais laissé faire si on te l'avait demandé ? ironisa le zombie.

Les Gardiens d'Apophis tome 2: Résilience (édité)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant