JOUR 4 EN ENFER

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Feuilles de cigarettes, tabac, cannabis.
C'était trois éléments étaient redevenus mon quotidien. Un quotidien certes pas très passionnant et légèrement casse couilles quelquefois, mais j'assumais complètement. Je continuais de travailler avec mon père après les cours, et de me défoncer le soir. Peu m'importais qu'il y ait cours le lendemain ou pas, je fumais ma drogue jusqu'à ne plus pouvoir tenir debout.
Un jour, ma meilleure amie m'avait emmené dans une soirée ou je ne connaissais absolument personne et ce soir-là je m'en souviendrais toujours. Il était à peine vingt-et-une heure, quand on entra dans la maison qui abritait la soirée. Dans toutes les personnes qui étaient présentes, il devait y en avoir qu'une seule qui n'était pas défoncé aux drogues dures. Même moi je ne m'étais jamais autant défoncer, ça faisait peur à voir. En voyant cela je m'étais dit « est-ce que moi aussi je ressemble à ça quand je me drogue ? ».
De voir les amis de Louna, ma meilleure amie, dans cet état-là, ne m'a pas empêché de prendre leurs drogues quand ils m'en ont proposé. J'aurais dû leur dire non, comme à Louna lors de notre dernière soirée. Non, non et non, c'est ce que j'aurais dû dire, mais j'en étais clairement incapable. Ce soir-là, je m'étais rendue compte que les drogues dures étaient beaucoup plus planantes que le cannabis que j'avais l'habitude de prendre. J'avais l'habitude de me droguer, mais pas avec ce genre de produits, alors j'avais vite fini par aller me coucher, car j'en avais marre de cette sensation de ne rien gérer, même quand je fumais mon cannabis habituel, je ressentais les effets, mais je gérais tout ce qu'il se passait, là non.
Après ça, je n'avais jamais retouché aux drogues dures, mais Louna elle avait continué de temps à autres. A chaque soirée qu'on faisait elle nous ramenait de l'héroïne, de l'amphétamine et j'en passe. Jamais je n'en avais consommé à nouveau, mais le petit frère de Louna, lui, il en consommait de plus en plus et en plus grosses quantités. J'avais peur en le voyant consommer autant, et j'avais raison de m'inquiéter. Il n'a pas tenu trois semaines. Trois semaines de soirées, trois semaines de consommation importantes. Sans qu'il le sache il avait vécu les trois dernières semaines de sa vie.
Car le dernier samedi de son existence, il avait consommé plus que d'avantage, on était tous parti ce coucher vers neuf heures du matin, et quand on s'était réveillé plus tard dans la journée, vers treize heures, nous avions retrouvé le petit frère de Louna, mort par overdose, sur le canapé du studio, une seringue d'héroïne encore plantée dans le bras. De la mousse blanche s'échappait de ses lèvres bleues, sa peau était livide, son visage sans expression, son corps raide. Plus tard, grâce à l'autopsie nous avions appris, qu'il avait continuer de se défoncer quand nous étions tous partis nous coucher, c'était ça qui avais causé sa mort.


Highway to HellOù les histoires vivent. Découvrez maintenant