Ma mère n'avait pas eu besoin de répéter sa question deux fois. Elle m'avait demandé si je souhaitais avoir de l'aide, pas une cure de détoxication, mais une aide psychologique.
C'est comme cela, que je suis arrivé en enfer. Car, au bout de cette autoroute il y avait bien un enfer, et mon enfer c'était l'hôpital psychiatrique.
J'y étais entré de mon plein gré. J'étais entré de mon plein gré en enfer.
C'était l'enfer, mais en y pensant bien, il n'y a que ça pour m'aider à accepter le fait que je suis à l'origine du suicide de Louna et de la mort de son frère. J'en pouvais plus de me répéter ça en boucle, j'avais besoin d'aide. Et s'il fallait que je passe par cet enfer pour oublier ça, alors j'étais prêt à y aller.
Je me sentais mieux, depuis que j'étais arrivé. Je voyais le docteur Martin tous les deux jours au début, maintenant je ne la vois qu'une fois par semaine. Ma petite sœur vient me voir tout le week-end, à chaque fois elle ramène l'IPad familiale, pour que l'on puisse regarder des dessins animés ensemble, sous l'œil attentif de ma mère. Mon père quant à lui viens très peu me voir à l'hôpital, en général il se montre toute les deux semaines, soi-disant il a trop de travail. La vérité c'est qu'il ne supporte pas me voir dans cet endroit pour « fous », c'est ma mère qui me l'a expliqué. Ma grande sœur et ma mère, elles, viennent tous les jours. Ce sont mes rayons de soleil, mes anges gardiens, qui viennent m'aider à trouver la sortie de cet enfer, surtout ma mère. Je lui avais dis une seule phrase et cinq mots, et elle avait compris que je n'étais plus moi depuis longtemps.
Même si l'hôpital psychiatrique c'est n'est pas le rêve, je suis heureux d'être là temporairement. Et en sortant, je n'ai qu'un seul objectif : retrouver ce petit garçon qui s'est perdu en moi. Grâce au docteur Martin je sais à présent quand est-ce que je l'ai vraiment perdu en chemin : quand la drogue est entrée dans ma vie.
La drogue a détruit ma vie, celle de la famille de Louna et celles de toutes les autres personnes qui ont consommé cette merde.
Même si je sais que personne ne lira tout ce que j'ai écrit, et que c'était un simple exercice pour libérer mes pensées. J'aimerais écrire une morale, à ma manière, en dernière phrase de ce journal :
Ne jamais toucher à cette putain de merde qu'est la drogue.
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Highway to Hell
Short StorySam Brahim est un jeune adolescent de seize ans, dont la vie à basculée du jour au lendemain. Entre ses mauvaises rencontres, ses relations familiales tumultueuses et les mauvais choix qu'il a fait, Sam se retrouve vite sur ce qu'il appelle, l'autor...