XVIII.

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Aujourd'hui, nous sommes à la veille de mon union avec Layana et la nuit ne devrait plus tarder à tombée maintenant.

Afin de suivre la tradition, je n'ai pas vue la reine de la journée et je ne l'a reverrai que demain lors de la cérémonie.

Layana est, d'ailleurs sortie de l'enceinte ce matin, accompagnée de plusieurs garde pour se rendre à Gomir, une ville voisine.

Apparemment, elle devait y récupérer une commande. Commande, qui m'a d'ailleurs laissée perplexe, étant donné qu'elle n'a jamais voulu m'en dire la nature.

Mais je dois avouer que cette expédition à bien faciliter notre séparation obligatoire de la journée. Je n'ai pas eu à m'inquiéter de croiser, malencontreusement Layana dans le château.

Dans la salle des armes accompagnée d'Eöl et d'Olem, le conseiller royal, nous revoyons ensemble les derniers détails concernant les événements de demain.

Sécurité, accueil des invités, déroulement des festivités et j'en passe. J'aurai pu trouver tout cela ennuyeux mais bien au contraire, je suis plutôt enjouée à l'idée de pouvoir enfin reprendre une partie de mes fonctions.

D'ailleurs, je compte bien les reprendre entièrement après le mariage, même si cela risque de ne pas plaire à ma future épouse. Mais je me sens totalement capable de retourner à mon poste.

Bien, les différents familles royales devraient arriver demain à l'aube... M'explique Olem. C'est la Garde Royal qui s'occupera d'eux à leur arrivée et qui les accompagnera jusqu'à leurs appartements...

Parfait ! Et en ce qui... Désiré-je commencer.

Capitaine ! M'interrompt, soudainement un garde paniqué qui vient d'entrer dans la salle.

Je me retourne perplexe et l'incite du regard à continuer.

C'est... C'est la reine, Capitaine... Dit-il affolé. Son convoi à été attaqué...

Mon cœur loupe un battement et je reste sans un mot, avant de reprendre mes esprits.

Où est-elle ? Demandé-je avec inquiétude.

Nous... Nous n'en savons rien, Capitaine... Répond-t-il en baissant la tête avec embarras.

Comment ça vous n'en savez rien ?! M'emporté-je.

Les gardes chargés de son escorte ont été à assommés et la reine avait disparue à leur réveil, Capitaine...

Je passe, nerveusement une main dans mes cheveux et grogne rageusement. N'est-il pas possible d'avoir un moment de répit. À croire que le monde entier est contre nous.

Dans la cour du château, j'interroge froidement les gardes ayant accompagnée Layana. Malheureusement, aucun d'entre eux ne semble avoir d'informations pertinentes à me donner.

Les hommes ayant attaqués le convoi étaient tous habillés de noir et leurs visages cachés par de grandes capuches.

Mise à part, un bout de papier retrouvé dans la diligence royale mais rien n'indique sur celui-ci l'endroit où peut se trouver la reine. Seul est écrit :

« Inutile de chercher, elle ne reviendra pas.»

La nuit est tombée, maintenant et je m'inquiète de plus en plus. J'espère, vraiment qu'elle va bien et qu'elle n'est pas blessée. Je ne me le pardonnerai jamais, si il venait à lui arriver quelque chose.

Bien décidée à la retrouver, je prend la décision d'envoyer mes hommes fouiller les alentours du lieu où Layana à disparue. Et j'espère de tout cœur qu'ils vont la retrouver saine et sauve.

Mais deux jours plus tard, je n'ai toujours aucune nouvelles de Layana et aucune demande de rançon n'a été demandée depuis lors. Je ne dors plus et ne mange plus depuis sa disparition.

Je n'aurai de repos que lorsque je l'aurai retrouvée et que je la saurai ici en sécurité, auprès de moi.

Dans la salle des armes, je tourne en rond et me torture l'esprit. Des images absolument horribles me viennent en tête. Je dois la retrouver et vite.

Je tape rageusement sur la table et grogne de frustration. Ce n'est qu'alors, que je remarque à nouveau le bout de papier retrouver dans la diligence. Mais cette fois, un détail me saute au yeux.

J'attrape la note, en fronçant les sourcils et l'examine de plus près. Je remarque alors que dans le coin supérieur droit, là où le papier est déchiré, on peut percevoir un relief.

Je suis presque sûr qu'il s'agit d'un symbole frappé mais il en manque une grande partie. Pourtant, je suis sûr de l'avoir déjà vu quelque part. Je cherche alors, méticuleusement dans ma mémoire.

Quand soudain, ça me revient. Il s'agit d'un bout d'une patte de lion. C'est alors que je fais le lien.

Je froisse avec colère le bout de papier, avant de le jeter au sol et de me précipiter vers les écuries pour récupérer Hadès.

Cœur Royal.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant