𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟭𝟳

208 26 3
                                    

Je me dépêche de sortir de cours, soufflant fortement.

      —  Ron, je grogne. Grouille !
      —  Oh hey, détends le string un peu !

Je soupire. Il rit et on se dirige vers le parking.

      —  Thaïs ?

Je me fige et regarde mon frère désespérément. Il me fait un petit sourire, m'encourageant. Je prends une petite inspiration avant de me retourner doucement.

      —  Hey, je murmure.
      —  On peut parler ?
      —  Oui, bien sûr. Je suppose que... tu dois m'en vouloir et être perdue et...
      —  Est-ce que tu l'aimes ?

J'ouvre de grands yeux ne m'y attendant pas vraiment. Je me râcle la gorge, soudain mal à l'aise.

      —  Je... enfin... je soupire. Ouais... en fait... j'avais l'intention d'aller le voir.
      —  Pour le lui dire ?

Je me mords les lèvres, quelque peu nerveux.

      —  C'est une mauvaise idée ? je demande.
      —  Non. C'est honnête, elle répond.

Je relève mon regard vers elle.

      —  Je suis désolé Lil.
      —  Je sais.
      —  Il m'en veut hein ? Toi aussi ?
      —  Je t'en ai voulu oui. Mais, tu me manques trop, elle avoue en souriant légèrement.
— Tu me manques aussi, je souris.

Elle soupire avant de me tirer contre elle et de me serrer. J'accepte l'étreinte, me laissant aller contre elle.

— Sinon, ça va toi ? Je vois que tu n'as pas vraiment changé de style, elle dit en s'éloignant.

Je m'esclaffe mais acquiesce.

— C'est vrai. Je n'ai jamais vraiment réussi à m'exprimer. Et j'ai remarqué que les filles ont plus de... possibilité pour le faire, si je puis dire.

Elle hoche la tête.

       —  Finalement, grâce à ce pari, j'ai réussi à me trouver.
       —  C'est une bonne chose.

Je fais la moue. Elle sourit.

       —  Va le voir. Sinon tu vas exploser, elle dit en riant.

Je lui tire la lanque mais la remercie. Je le reprends dans mes bras un petit moment avant de rejoindre Tyron.

      —  Alors ?
      —  Alors je conduis, je dis en lui offrant mon plus beau sourire.

Il roule des yeux mais sourit et me passe mon casque. Je démarre et nous arrivons rapidement. Je lui laisse mon sac puis redémarre et me dirige chez un fleuriste. Je prends un bouquet d'œillets jaune, orange et rouge. Après quoi, je me dirige directement vers chez lui. Mon cœur bat tellement vite que j'ai l'impression qu'il va exploser. Ou s'arrêter. L'un ou l'autre.
Je me gare et sécurise l'engin avant de retirer mon casque et récupérer les fleurs.
J'hésite longuement à avancer mais prends finalement mon courage à deux mains et m'approche de la maison.
Mes jambes tremblent comme pas possible et je manque de me dérober plusieurs fois. Mais je ne me dégonfle pas et me poste devant la porte. Je serre les dents et finis par appuyer sur la sonnette.
Malgré moi, je baisse les yeux sur mes pieds quand la porte s'ouvre, beaucoup trop faible pour affronter le regard de la personne en face.
Je ne la laisse même pas parler et déballe mon petit discours que je n'arrête pas de me répéter en boucle.

Induit en erreurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant