𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟬𝟵

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      —  Tu es prête ? j'interroge.
      —  Ouais.
      —  Si tu me racontais comment tu as réussi à t'éloigner d'elle ? je demande alors qu'elle attrape mon bras.
      —  Je l'ai dit à mes parents.
      —  Oh...
      —  Et du coup... ils ont fait le nécessaire pour... me garder en sécurité jusqu'à... aujourd'hui.

Je souris.

      —  Pourquoi ils ne sont pas là ?
      —  Je voulais... que ce soit juste toi et moi. Et je sais qu'ils sont méga inquiets mais ils me font confiance.
      —  Allons-y alors.

Elle hoche la tête et nous entrons finalement dans le commissariat.

      —  Thaïs !

Je roule des yeux mais sourit au lieutenant.

      —  J'aurais besoin d'aide. Enfin... Mon amie a besoin d'aide.
      —  Bien évidemment, qu'est-ce qu'il se passe ?

Je me tourne vers Lil. Elle semble hésiter mais je la rassure, lui serrant le bras.

      —  Je crois... que ma petit-amie me bat ? elle souffle.
      —  Tu crois ou tu en es sûre ? demande gentiment le lieutenant.

Elle fronce les sourcils.

      —  Je... je suis sûre, elle dit en relevant ses manches, montrant les quelques marques.

L'homme en face hoche la tête et on se retrouve dans une petite pièce tranquille.
Il lui pose pas mal de questions auxquelles elle répond assez facilement.

      —  Depuis combien temps êtes-vous ensembles ?
      —  Depuis deux ans... Ça va faire trois cette année, elle dit doucement.

Je me tourne vers elle quelque peu surpris. Elle hausse les épaules.

      —  Et depuis combien de temps est-elle violente avec toi ?

Lil semble soudainement perdue et détourne le regard.

      —  Coralie, tu es en sécurité ici, il ne t'arrivera rien, la rassure le lieutenant.

Elle secoue la tête.

      —  J'ai plus envie, elle dit en tremblant.
      —  Prends ton temps...

Elle secoue encore la tête.

      —  Je ne veux plus, elle répète.

Je réagis alors.

      —  Vous auriez... de l'eau s'il vous plaît ? je demande à l'homme.
      —  Bien sûr, il répond gentiment. Je reviens tout de suite.

Il sort de la pièce et me tourne vers Lil.

      —  Je comprends que ça puisse être compliqué babe. Mais c'est pour ton bien. Et si tu ne veux pas répondre à une question... alors dis-le tout simplement d'accord ? Il comprendra.
      —  Tu... as l'air de le connaître... ?

Je hoche la tête lentement.

      —  C'est lui qui m'a aidé... lorsque j'ai failli... me faire violer, je dis la gorge serrée.
      —  Je vois...
      —  C'est quelqu'un de très compréhensible. Tu sais... je viens toujours le voir, même si l'affaire a été bouclée assez rapidement.

Elle hoche alors la tête.

      —  Excuse-moi, elle murmure. C'est juste...
      —  Tu n'as pas à t'excuser babe, y'a pas de problème. Je comprends totalement à quel point ça peut être difficile.
      —  Comment tu as fait ?
      —  J'avais mon frère, je dis en souriant doucement. C'est ce qui m'a aidé. Alors tu peux compter sur moi. Je serais là jusqu'à la fin et encore après.

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