𝙀́𝙥𝙞𝙡𝙤𝙜𝙪𝙚

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Je vais ouvrir la porte et souris.

      —  Hey, je souffle.
      —  Hey, il répond.

Il vient m'embrasser tendrement.

      —  Tes parents ?
      —  Dans le salon. Avec Tyron, j'indique.

Il hoche la tête avant de laisser échapper un petit soupire.

      —  Ça va aller.
      —  Tu crois ?

Je me mords les lèvres.

      —  Je pense que oui, je dis.
      —  T'as raison...

Je lève un sourcil.

      —  On est vraiment dingue.

Je pouffe de rire avant de l'embrasser tendrement.

      —  Je t'aime, je dis.
      —  Je t'aime aussi, il souffle.
      —  C'est parti... !

On entre dans le salon, main dans la main. Je sens qu'Armel est stressé comme un fou mais mes parents lui laissent le temps de... s'exprimer.

      —  Je suis là, aujourd'hui... pour premièrement m'excuser. J'aurais dû venir vous demander la main de Thaïs et ne pas le laisser seul face à vous pour l'annoncer, il se racle la gorge.

Je serre sa main alors que mes parents semblent surpris et, étonnement, fiers.

      —  Deuxièmement... si je suis présent en cet instant c'est pour...  vous quémander, à tous, il s'interrompt en lançant un regard à mon frère.

Je souris.

      —  J'aimerais... partager ma vie entière avec Thaïs. Et c'est pourquoi je l'ai... demandé en mariage.

Ma mère se racle la gorge un moment avant de se lever. Elle lui prend la main et sourit.

      —  C'est courageux de ta part d'être venu devant nous et.... elle se tourne vers papa. Nous sommes... d'accord. Enfin... Nous t'apprécions beaucoup. Mais vous êtes jeunes. Vous avez tout le temps. Bien que de toute façon... ce ne soit pas notre choix, mais le sien, elle dit en me regardant.

Je souris en rougissant légèrement. J'ai vraiment de la chance d'avoir des parents si... compréhensifs et aimants et... détachés aussi.
C'est alors que Tyron se lève. Ma mère s'écarte et fronce les sourcils.

      —  Bon, j'ai déjà donné ma bénédiction, il dit. Mais, n'oublie pas que si tu lui fais du mal... je t'arrache la tête. Je t'arrache la tête et je te découpe en morceaux pour les donner à des chiens errants.
      —  Je garde ça en mémoire, dit Armel en s'esclaffant.

Tyron lui sourit avant de le prendre dans ses bras. Et la fin d'après-midi se passe tranquillement.

#GayFiction - © 2020

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