𝗖𝗵𝗮𝗽𝗶𝘁𝗿𝗲 𝟭𝟰

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      —  Vous avez tout ce qu'il vous faut c'est bon ?
      —  Mais oui, soupire mon jumeau. Vous pouvez partir, c'est bon.
      —  Pas de bêtises, dit ma mère.
      —  Ce n'est qu'un week-end entre potes, râle Ron. Pas de quoi en faire tout un plat. Aller, bisous, on vous aime.

Nos parents nous font un petit signe de main avant de finalement s'en aller.

      —  Eh bien... il était temps !

Je ris gentiment.

      —  T'imagines si on avait été obligés d'aller avec eux ?

Mon frère grimace.

      —  L'enfer, il lâche.

Sacré week-end en amoureux... Les pauvres... Il faut dire que tante Mirène n'est pas la femme la plus... comment dire ? Attendrissante.

      —  Aller ! s'exclame Ronnie, me sortant de mes pensées. C'est parti !

On commence à bien ranger la maison, mettant tous les objets précieux dans la chambre de nos parents qu'on ferme ensuite à clefs. On fait le ménage puis on prépare un peu le salon on mode soirée posée.
Vers 17h, Lil et Tris arrivent. On se tape la bise avant que je ne les entraine dans ma chambre. En vrai, je suis devenu super pote avec elles. C'est con mais... c'est vrai. Bon j'avais aussi beaucoup d'amies filles à mon ancien lycée, mais j'avais aussi des potes gars.
J'ai l'impression que le lycée où je suis actuellement est très « catégorisant ». Un peu comme les séries américaines où les gays trainent avec des gays et que les cheerleaders traînent avec les cheerleaders. Que les meufs parlent de gars et que les gars parlent de cul.
Mais bon, on s'y habitue.

      —  Alors Thaïs ! T'as prévu de porter quoi ?

Je fronce les sourcils.

      —  C'est quoi cette question ? je soupire.

Heureusement que j'ai eu l'idée de planqué mes fringues d'avant. J'étais sûr qu'on allait partir sur un délire de ce genre.

      —  Pour Armel !

Je soupire fortement.

      —  Je vous ai déjà dit mille fois que je ne voulais pas être en couple bon sang...
      —  Ouais mais.... Tu lui tends un peu la perche quand même ! lâche Lil, sans filtre.

Je soupire encore.

      —  Je n'y peux rien, j'avoue. Ce serait tellement plus facile s'il laissait tomber.
      —  Mais il ne laissera pas tomber ! Donc... autant en profiter, répond Tris en se levant.

Elle se dirige vers mon armoire et j'ai soudain très peur. Elle l'ouvre et en ressort pas mal de vêtements.
Et je finis par faire un défilé devant les deux jeunes filles.
Elles finissent par élire un pantalon noir plus que moulant avec un pull en daim marron clair un peu lâche, pour donner un contraste. Elles me maquillent même, mais légèrement donnant une impression assez naturelle.
La porte s'ouvre soudainement et nous sursautons toutes trois.

      —  Armel ?
      —  Merde... désolé, j'aurais dû frapper, il souffle. Ton frère m'a dit de venir vous chercher... il dit en se grattant la nuque.

Je souris et me tourne vers les filles. Elles roulent des yeux avant de se lever. Tris passe devant et Lil attrape Armel par le bras. Il me lance un petit regard gêné avant de suivre la fille. Et alors que je crois l'entendre lui dire un « t'imagine si on était en train de se changer ? débile va ! », je souris avant de ranger mes vêtements à la va vite. Je descends ensuite avec les autres, n'oubliant pas de fermer la porte de ma chambre. En bas, je remarque que mon frère et Clément ont déjà déplier les deux clics clacs. Je me dirige alors vers Tris qui s'occupe de la bouffe. J'ouvre les pizzas et les mets les unes à côté des autres sur la table. Lil revient avec des gobelets et des assiettes en plastique.

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