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Mais ta gueule !

La canette de Minho atterrit sur ma tête et retombe par terre. Impossible d'apaiser ma douleur au crâne alors je gémis un peu. Aïe aïe aïe...
Je regarde Minho avec des yeux de chien battu et lui il me fusille du regard. Je respire, il me fâche.
Enfin... je vois le bon côté des choses : je suis avec Minho. Dans sa maison. Et il est à moins de 4 mètres de moi.

D'ailleurs...

Aïe... ma tête me fait encore mal. Je fixe Minho, un point d'interrogation dans mes pensées apparaît.

Va te laver.

Hein ? J'ai bien entendu ?
Minho s'approche de moi avec une clé et me libère de mes liens. Son parfum me chatouille le nez et mon seul souhait est de le serrer dans mes bras, de ne plus jamais le lâcher. Et je l'embrasserai, lui ferai des suçons... Je me frotte les poignets, irrités par les chaînes puis mes yeux qui me grattaient depuis un moment. Je reste assis, bavant presque devant la beauté irréelle de Minho.

Tu es plutôt docile en fait.

Pourquoi ?

Hm... je t'ai libéré. Tu n'aurais qu'à me pousser, malheureusement je serai tombé et tu te serais barré. Mais tu ne l'as pas fait. On dirait que t'aimes être séquestré.

Que-... p-pas du tout ! ce n'est pas...

Ta gueule et va te laver sinon je vais vomir.

Minho me tire violemment par le bras et je menace de perdre l'équilibre. Minho me traîne derrière lui et on monte les escaliers. Je vois la lumière du jour et ça me fait mal aux yeux.
Je suis Minho jusque dans la salle de bain. Il y a une grande baignoire blanche et bleue, un miroir fixé au-dessus du lavabo, un placard entrouvert presque débordant de serviettes et accessoires  — pourquoi autant d'ailleurs ? et une fenêtre. Une fenêtre fermée mais avec possibilité d'ouverture et assez grande pour que je m'échappe. Va savoir où je pourrais atterrir. Je me demande bien où Minho a mis mon sac et mon téléphone.

Déshabille-toi.

Mes pensées s'emmêlent comme des pinceaux. Quoi ?!  Je crois mal entendre et lui demande de répéter :

P-pardon ?

—  T'es pas un bébé non plus, j'aime pas ton odeur. Va te laver. Et crois pas que je vais le faire.

Minho se retourne, les bras croisés et poursuit :

Je vais t'apporter des affaires de rechange, reste-là.

Minho part de la salle de bain et n'oublie pas de fermer à clé.
Je me retourne instinctivement vers la fenêtre. Je suis attirée par elle. Je monte sur le rebord de la baignoire et tente d'ouvrir la fenêtre. Je parviens à l'ouvrir et je ne reconnais pas ce que je vois. Elle est super haute en plus. Peut-être est-ce le jardin ?
Je respire l'odeur du dehors. La liberté me manque...

Je descend d'un bond le rebord et sursaute en voyant Minho devant la porte avec les affaires de rechange sous son bras. Mon cœur bat si fort qu'il risque de sortir de ma cage thoracique. Je tremble.

Tu faisais quoi?

Je... j'ouvre la fenêtre habituellement quand... je me douche... sinon j'ai trop chaud.

C'est horrible, je tremble tellement.

Ok.

Minho pose les vêtements sur le sol.

𝘀𝘁𝗮𝗹𝗸𝗲𝗿† ₍ᐢ ̥ ̮ ̥ᐢ₎ ᵐⁱⁿˡⁱˣOù les histoires vivent. Découvrez maintenant