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J'ouvre les yeux avec difficulté. Une ampoule nue grésille, pendue à son fil au plafond, répandant sa faible lueur dans la cave. J'essaie de m'étirer mais mes poignets sont attachés par une chaîne. Un bâillement me décroche presque la mâchoire. J'écarquille les yeux, réalisant ce qu'il m'arrive. Je panique et j'ai du mal à respirer. Dans ma tête, tout se mélange ; j'ai plein de questions sans réponse  — est-ce que ça va aller ? si je ne me calme pas, que se passera-t-il ? Mes idées ne sont pas claires du tout, tout est flou, ma réflexion n'a aucun sens.

Je ressens une boule dans ma ventre et quelques fourmillements descendent dans mes bras jusque dans mes mains, puis, je les sens jusqu'aux jambes et mes pieds.

Non, non, non... calme-toi... respire...

Je commence à hyperventiler.

Si Minho te chope, t'es peut-être foutu.

Le sang bat dans mon crâne et la douleur revient. J'ai envie de vomir, je n'aime pas trop être enfermé. Je me concentre sur ma respiration, j'essaie de compter mes doigts en les joignant entre eux. Je ferme les yeux, bats lentement des paupières et recommence. Je me retiens de pleurer. Je ne dois pas pleurer. Je ne dois pas vomir non plus. Je ne dois rien faire du tout. Juste, attendre.

Je ne crie pas car je vois Minho descendre les escaliers, lentement. Sa silhouette se détache de l'obscurité et j'observe ses traits. Il a échangé son uniforme pour un pull bleu un peu large pour lui et un jogging noir qui descendait un peu sur ses baskets. Ses cheveux sont décoiffés et Minho est plus pâle que d'habitude. Ou bien est-ce à cause de la lumière ?

Il tient quelque chose dans ses mains. Une boîte ?
Il s'assoit en silence en face de moi.

Son parfum, putain...

Ses yeux sont sombres, ils peuvent me déchiffrer juste en me balayant du regard. Je fixe Minho droit dans les yeux et seul Dieu sait si je ne transpire pas à grosses gouttes en ayant la représentation de la perfection en face de moi. Minho ouvre la boîte qu'il a ramené et se mord la lèvre inférieur. Si je n'étais pas retenu par les chaînes, je l'aurai embrassé.
M'aurait-il rejeté d'ailleurs ?

Pendant que j'étais dans mes pensées, Minho me soignait la tête là où il m'avait percuté avec je-ne-sais-quoi. Minho ne sourit pas. C'est bien la première fois. Le Minho que j'ai en face de moi est... différent. Il est même dangereux.

Non, ce n'est pas possible.

Je me persuade encore que Minho est parfait, que ses défauts n'existent pas et que j'ai devant moi l'être le plus parfait de la Terre.

Désolé de t'avoir frappé aussi fort.

Je rêve où... il s'excuse ?

Je...

C'est pas malin de ta part d'entrer sans permission chez les gens que tu ne connais pas. La violation de domicile est un délit tu sais, dans le code pénal, à l'article 226-4, ils disent :  "Si une personne privée s’introduit ou se maintient dans votre domicile sans votre consentement par manœuvres, menaces, voies de fait ou contrainte..." Bref je te passe le truc chiant, tu peux risquer gros.

Je sais que je risque ma peau... mais l'amour l'emporte sur ma raison.

Je reviens. Crie pas comme une fillette, de toute façon c'est insonorisé ici, personne ne t'entendra.

Minho referme la boîte d'un coup sec et repart aussi vite qu'il est arrivé.

Qu'est-ce qu'il va faire ?

Mon cœur se remet à battre plus vite à cause du stress.

Finalement, Minho revient avec un sandwich  — sûrement avec de la charcuterie à l'intérieur et le tend vers moi. Mon ventre gargouille à ce moment précis. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là mais j'ai faim.

Je tire un peu sur mes chaînes pour m'avancer. Minho recule le sandwich, un sourire sur les lèvres.

À quoi il joue ?

Puis, Minho me retend la nourriture, blasé à nouveau et recommence son petit jeu. Mon ventre grogne, et je suis presque plié en deux.

Tu ressembles vraiment à un chien, c'est super drôle. Aboie pour voir ?

Je ne souris pas. Et ça déplaît à Minho. Il se lève un peu car il était accroupi et penche son visage vers moi. Je recule instinctivement. Maintenant, c'est la peur qui me domine.

Minho mange entièrement le sandwich devant mes yeux sans en laisser une seule miette.

Tant pis pour toi. J'te laisse crever la dalle ici alors.

Minho se redresse et tourne les talons pour aller aux escaliers. Je tire sur mes chaînes et une douleur fulgurante m'enflamme le poignet. Je couine mais crache :

J'ai faim !

Minho ne se retourne même pas et éclate de rire. Il me fait un doigt d'honneur et part de la cave.
Il éteint la lumière et je me retrouve plongé dans le noir avec mon estomac grondant et totalement perdu.

Ce n'est pas Lee Minho. Ce n'est pas possible.

Je fonds en larmes, les yeux fermés et les épaules secouées par des soubresauts.



yoh,,,,  merci à toi @skznine9 pour l'aide au chapitre et à ArmandLassus pour NE PAS M'AVOIR LAISSÉ REGARDER LE MV DE DOUBLE KNOT.
bref c'est hors de contexte,,,, alors ce chapitre ?:)) j'ai hésité à être plus trash mais ce n'est pas dans mes intentions pour l'instant !

je pense continuer cet aprem en philo le  prochain chapitre et je reprends la semaine pro comme je ne peux pas écrire le weekend!

n'hésitez pas à lire killing stalking non plus mais vous êtes prévenus, c'est HYPER chelou, fin vous verrez, c'est pas pour les âmes "sensibles".

voilà voilà, bisous

𝘀𝘁𝗮𝗹𝗸𝗲𝗿† ₍ᐢ ̥ ̮ ̥ᐢ₎ ᵐⁱⁿˡⁱˣOù les histoires vivent. Découvrez maintenant