19.0

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- ...Tu pars ? Mais je-...

Minho soupira longuement avant de reporter un regard indifférent vers Felix. 

- À part si tu veux qu'on crève de faim ici, tu me le dis tout de suite. 

- N-non... ce n'est pas ce que je voulais dire... 

- Tu es capable de rester ici seul. Il y aura assez de nourriture pour toi. Fouille dans le frigo. 

Felix baissa la tête. On pourrait dire que de la liberté s'offre à lui. Mais ce n'est pas exactement de la  liberté. Felix se sent encore moins en sécurité. Il a peur que Minho ne revienne pas. Ou pire, qu'il se fasse arrêter. Ce n'est pas qu'il ressent de la compassion pour Minho (peut-être un peu) mais s'il ne revient pas, Felix ne pourrait pas vivre seul. Minho lui manquerait. Felix s'est dit que c'était horrible de penser de cette manière. Mais quand on vous kidnappe et que votre kidnappeur tient votre vie dans ses mains, vous êtes prêt à tout pour survivre. Que ce soit subir des violences physiques ou psychologiques. Vous voulez que le cauchemar s'arrête.
Que comme dans les séries policières, un brin d'ADN par-ci vous sauve et que le coupable soit arrêté. Mais ce n'est pas aussi simple que ça. 

Felix n'avait pas peur de ressentir le Syndrôme de Stockholm. Ce dernier est un phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs kidnappeurs et qui ont développés une sorte d'empathie suite à des mécanismes complexes de survie. 
Ce dont Felix avait vraiment peur, c'est que Minho l'abandonne. Qu'il le laisse seul dans cette cabane, perdue à mille chemins de toutes terres habitées. Felix réprima plusieurs frissons tandis que Minho claqua la porte derrière lui avant de fermer à clé. 

Plusieurs dilemmes se posèrent à Felix : 

S'enfuir et mourir, à part si quelqu'un le retrouve. 

Ou... 

Rester et garder un petit espoir de continuer de vivre ? 

𝘀𝘁𝗮𝗹𝗸𝗲𝗿† ₍ᐢ ̥ ̮ ̥ᐢ₎ ᵐⁱⁿˡⁱˣOù les histoires vivent. Découvrez maintenant