tome 2 ; XI

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15 septembre 2020
Singapour

PDV de Selene :

- Tu... ton fond d'écran, c'est ton mari ?

- Oui pourquoi ?

- Je...

- Tu le connais ?

- Oui... et pas qu'un peu...

- C'est à dire ?

- ...

- Attend, ne me dit pas que...

- Tu es Susie Wolf, la femme de Toto Wolf, patron de Mercedes AMG F1, qui a sous ses « ordres » Lewis Hamilton, pilote de formule 1 et qui est... le père de mon fils...

- C'est toi Selene... la fameuse Selene que tout le monde croit morte depuis des années ?

- Ne m'en veut pas... je peux tout t'expliquer.

- Je suis heureuse que tu aille bien... mais pourquoi avoir mis en scène tout ça ?

- Je n'ai rien mis en scène...

Je lui explique tout, dans les moindres détails. Après tout, c'est la femme de Toto, il a dû tout lui raconter.

- Si je m'attendais à ça...

- Je ne sais pas si c'est une bonne idée de revenir mais maintenant que ...

- Que tout le monde pense que c'est fini, tu veux être là.

- On a eu un fils ensemble, même si il n'est pas au courant que son garçon va bien, j'ai besoin de lui parler.

- Je comprends... donc, dans l'avion, quand je t'ai demandé pourquoi tu venais ici, tu as mentis ?

- Oui... je viens uniquement pour lui.

- Mais pourquoi tu ne m'as rien dit ?

- Parce que je n'ose pas... je passe pour la plus méchante femme du monde... je voulais éviter les questions.

- Mais maintenant c'est différent...

- Oui, Toto a du te parler de tout ça... dit moi, j'ai besoin de savoir...

- De savoir comment il va ?

- De savoir la vérité.

- C'est à dire ?

- Est ce qu'il va vraiment mourir ?

Ma voix se casse en disant ces mots et Susie me prend dans ses bras pour me réconforter. Je ne peux pas pleurer, pas maintenant.

- Je n'en sais rien, Toto ne me tient pas au courant de son état de santé...

Le chauffeur de taxi se retourne vers nous et nous informe que nous sommes arrivées. Je l'avais complètement oublié celui là. On sort, et ce dernier nous donne nos valises. Susie le paye, lui donnant au passage un pourboires pour sa rapidité et sa discrétion.

Nous sommes à l'arrière de l'hôpital. Devant, les journalistes s'accumulent par centaine pour espérer avoir des informations. Ces gens me dégoûtent, ils font leurs business avec le malheur des gens.

- Tu veux qu'on reste un peu prendre l'air ici avant de rentrer ?

- Je... je ne me vois pas débarquer comme ça devant ton mari et lui dire « enfaite, je suis vivante coucou ».

- C'est vrai que dit comme ça... Je vais lui envoyer un message et parler un peu avec lui pour le préparer.

- Merci...

Susie prend son téléphone, tapote dessus quelques secondes avant de le verrouiller.

- C'est partis. Pour ta valise, vient avec moi, on va aller la mettre dans la voiture de Toto.

Je me lève du banc sur lequel je m'étais posée un peu plus tôt et je la suis vers le fond du parking arrière. Elle ouvre le magnifique 4x4 Mercedes, appartenant sûrement à son mari, y dépose nos valises avant de prendre soin de le refermer à clé.

- Cette voiture, mon mari l'adore, si je l'abîme, j'aurai le droit à un belle dispute. Je préfère éviter ça en ce moment.

Je la comprends. Je retourne sur mon banc, sors mon paquet de cigarettes de ma poche avant d'en fumer une à nouveau.

- Je ne veux pas y aller. Ça lui fera encore plus de mal que tout autre chose. Et puis qu'est ce que je vais dire aux journalistes...

- Eux tu les emmerdes, c'est des cons.

- Même sans ça, je ne peux pas me pointer là bas comme ça, tant de temps après...

- Comme tu me l'as dit, ce n'est pas ta faute, oublie ce que c'est passé et concentre toi sur ta vie. Tu en as besoin pour passer à autre chose.

- Oui, mais d'un autre côté j'e n'arrive pas à imaginer Lewis dans l'état décrit par les médias...

- Tu le verras par toi même. Saches une chose ma belle, les médias enveniment toujours plus les choses, ça leurs fait plus d'audimat.

Je ne répond pas. Je suis perdue. Susie reprend son téléphone en main, envois un dernier message avant de le ranger dans son sac à main.

- Tu te sens prête ?

- Tu...

- Ne t'occupes pas de Toto, c'est mon mari, je m'en charge. Toi, tu te sens prête à y aller ?

- Je crois que je ne peut plus reculer...

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