Leave // Lewis Hamilton

tome 3 ; VIII

22 octobre 2017
Austin, États-Unis

PDV de Lewis :

Nous sommes dimanche et qui dit dimanche sur jour de course. Je suis très excité à l'idée de conduire ici, sur ce magnifique circuit. Une victoire ici me rapprocherait encore plus de mon quatrième titre, autant dire que je ne tiens plus en place.

Je me suis réveillé très tôt, et une fois prêt je me suis permis un petit footing matinal. Bien évidement je n'ai pas énormément courus, je dois garder des forces pour cet après-midi, mais l'air américain m'a fait du bien.

Je suis assis avec Valtteri et Toto. Ce dernier nous fait un briefing d'avant course. L'objectif de ce dimanche c'est le titre constructeur et je suis plus motivé que jamais. 

Dernières accolades à mes mécaniciens, à mes stratèges, à Bono, à Toto, aux James et bien évidemment à Selene, qui m'embrasse tendrement, puis me voilà partit vers les « coulisses ».

Les dernières heures avant cette course sont passées à la vitesse de l'éclair et le show américain est sur le point de commencer. Le speaker appelle les pilotes les uns après les autres avant la traditionnelle parade qui précède chaque course.

Je me retrouve dernier, car je suis le plus proche du titre. Devant moi, Sebastian. D'habitude j'adore parler avant ce mec avant chaque course même si nous ne sommes pas dans la même équipe et que nous sommes même concurrent mais aujourd'hui ce n'est pas le moment.

Je ne veux pas passer pour le mec arrogant qui vient parler pour se jeter des fleurs. Je le vois très concentré, je vais devoir en faire autant si je veux la victoire ainsi que les vingt-cinq points qui sont précieux pour cette dernière ligne droite dans le championnat.

Mon nom retentit enfin dans les haut-parleurs du circuit des Amériques et comme à mon habitude, je fais le spectacle pour les milliers de fans qui ont fait le déplacement.

Le titre pilote est la. Je pose mon casque au sol, et je me met en face de Sebastian. Le duel au sommet peut commencer.

*

Une fois dans ma monoplace, je regarde à ma droite. Je partage la première ligne avec Sebastian et cette course s'annonce déjà palpitante. Je parle une dernière fois à la radio avec mon équipe, Toto, mais également avec Selene qui m'encourage et me motive, puis les feux s'éteignent une première fois pour le premier tour qui nous sert à chauffer nos gommes.

Je prends une grande inspiration, cette fois ci c'est le vrai départ, et personne n'aura le droit à l'erreur.

Pourtant je prend un mauvais départ et je me fais surprendre par Seb. Ce résultat serai tout de même très bien pour moi mais non, je veux gagner pour agrandir encore plus mon avance au championnat et pour être sacré à Mexico.

Car oui, je me suis fait une raison, c'est presque impossible que je soit sacré ici aujourd'hui, je ne vais pas souhaiter de malheur à Vettel, il en a assez eu durant sa saison.

Après avoir passé cinq tours en tête, j'attaque Sebastian au douzième virage pour reprendre ma première place. J'achève ce grand prix avec un seul arrete et une poignée de seconde d'avance sur le second, mon rival, Seb.

Avec ma victoire et la cinquième place de Valtteri, le titre constructeur est acquis par Mercedes, le quatrième consécutif. L'équipe explose de joie dans le casque, c'est la récompense de toute une saison d'acharnement et de travail minutieux, je suis fière de bosser avec eux.

*

Comme à mon habitude, je fais une tour d'honneur en saluant des centaines de milliers de fans qui sont venus nous encourager avant de garer ma voiture dans le parc fermé.

Je saute dans les bras de mon équipe, monte sur la première marche du podium, fait exploser le champagne sur les gars en bas, descends à la conférence de presse puis part fêter le titre constructeur, fait les photos avec l'équipe, enfin bref, une vrai course après la course.

*

Je me suis enfin posé sur un des canapés de l'écurie, un verre de champagne dans une main, un bol de fruit dans l'autre. Je reprends un peu de force, j'en ai bien besoin.

- Félicitation Monsieur.

- Merci Madame.

Je pose ce que je tenais auparavant sur une tables avant de serrer Selene dans mes bras.

- Heureux ?

- Je le serai encore plus le week-end prochain, du moins je l'espère.

Je lui souris avant de m'avancer vers la grand poussette dans laquelle nos deux magnifiques bébés sont installés.

- Vous êtes mes merveilles, et je vous aime encore plus lorsque vous êtes calme comme maintenant.

Ma compagne, dont le sourire s'agrandit au fur et a mesure que le temps s'écoule, passe une main dans mon dos et pose sa tête sur mon épaule. Ma plus belle victoire c'est eux.

*