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M'y voilà.

La salle était grande. Les murs étaient crème avec une décoration de chambre. Un bureau en bois laqué, tout comme la chaise, était disposé sur le mur droit avec un cadre blanc vide de toute photo. Je haussai un sourcil. Tout était si impersonnel.

Un lit à baldaquin était disposé au milieu de la pièce. Ce qui l'accompagnait (dessous de lit, couverture et dessus de coussins) était blanc avec un plaid doux sur le dessus. Deux voiles blancs tombaient respectivement de chaque côté du lit. Cela donnait un côté mignon et épuré à la pièce. Une fenêtre donnait sur l'extérieur et éclairait la pièce. Etait-ce une fausse lumière ?

Tout le côté gauche de la chambre était dénué de décoration, mise à part un autre cadre où deux personnes étaient affichées. Je fronçai des sourcils. Qui représentait-il ?

J'allais pour m'avancer vers lui mais une main m'en empêcha. Je me tournai et trouvai Antoine. Quelle coïncidence !

« - Ella, il faut que tu t'asseyes sur cette chaise, face à la coiffeuse. Ton partenaire va arriver.

- Que doit-on faire ? L'interrogeais-je alors qu'il me traina jusqu'à la chaise.

- Attends-le là et fais semblant de te coiffer. »

Il me laissa là, sans se retourner et sans m'expliquer quoi faire. Je soupirai pour me donner du courage et imitai les gestes que je faisais lorsque je me préparais le matin dans la salle de bain.

Perdue dans mes pensées, ou plutôt mon futur 'destin', mes yeux étaient dans le vide et je ne calculais pas qui venait de se placer derrière moi. Deux mains se posèrent sur mes épaules mais étrangement, je ne reconnus pas ce toucher. Fronçant instantanément des sourcils, je levai la tête et haussai des sourcils, surprise. Je ne savais pas qui me tenait.

« - Excusez-moi, mais qui êtes-vous ? Demandais-je en me tournant.

- Ton professeur, ma chérie. Me sourit-il et je fronçai des sourcils.

- Pardon ? Pour qui me prenez-vous ?

- Chérie, c'est normal d'être tendue mais on en a déjà parlé. Fit-il d'une voix relativement douce, mais j'eus un pas de recul lorsqu'il avança ses mains vers moi.

- Dégagez vos mains de là ! »

Je passai de l'autre côté de la chaise et m'aperçus qu'en fait, nous étions filmés et que le producteur ainsi que ses assistants se demandaient ce qu'il se passait. La fameuse 'Sam', derrière le siège d'Antoine, souriait. Etrangement, je ne me sentis pas du tout à l'aise sous son regard.

L'homme s'approcha de nouveau de moi et mon corps réagit de lui-même. Ma main droite partit d'elle-même et heurta violemment sa joue. Il prit comme peur en ouvrant grandement ses yeux. Il devait sûrement se demander sur quelle folle il était tombé, et c'est bien la question que je me posais le concernant !

Les larmes se mirent à couler abondamment et je ne fis que crier le prénom de celui que je connaissais le mieux ici.

Harry.

~~~

Quinze minutes plus tard, ce dernier déboula dans la salle, calme. Il ne semblait pas perturbé par le fait que j'eus crié son nom en larmes.

Son corps était couvert jusqu'au-dessous du genou par un peignoir noir en satin. Une corde constituait un nœud sur le devant, ce qui lui permettait de ne pas être nu. Ses pas étaient lourds et son regard s'orienta directement vers Antoine. Sa mâchoire était carrée. Il ne paraissait pas content.

Fuck to Love -HSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant