Lgdc°.•☆ 4 saisons forment 1 puissance. Tome 1: La Bête { TERMINÉ }

Chapitre 17 (partie 1)

Média: Nuage du Zéphyr

Nuage du Zéphyr se sentait trahie. Non seulement le Clan des Étoiles ne lui avait pas apporté de réponses, mais ils n'avaient même pas daignés la voir. Elle repensa à tous leurs entraînements conjoints, à toutes les fois où ils l'avaient convoqué sans la prévenir. À toutes les fois où ils avaient fait irruption dans ses rêves et volé ses nuits.

Son énergie avait été drainée sur le trajet de l'allée. Maintenant, accompagnée du repos dont elle avait profité ainsi que la rage et la déception qui lui nouait les entrailles, elle était requinquée et fulminait dans la Grotte Lunaire. Elle le savait, elle n'avait plus rien à faire ici. Si ils ne l'avait pas convié en rêve, il n'y avait aucune chance pour qu'ils la contacte d'une autre manière.

Pourtant, la chatte ne pouvait se décider à partir. Plus tôt, ses ancêtres avaient abandonné un guerrier qui s'était battu tout au long de sa vie pour offrir à son clan les bénéfices de ses talents. À présent c'était elle qu'ils abandonnaient. Pour une raison qui lui était inconnue, ils avaient prit la décision de se taire et d'ignorer la chatte, et, pour elle, cela signifiait par extension la fin inéluctable de leur "contrat".

Non pas parce qu'elle avait abandonné ses projets, mais parce qu'elle avait perdu la foi. Elle ne voulait plus croire au Clan des Étoiles. Elle ne voulait plus croire en personne. L'échec et la trahison lui brûlait le coeur et une rage inconsidérable s'en empara. Elle était en colère. En colère contre le monde entier. Contre ses ancêtre qui l'avait lâchement abandonné après tout ce qu'ils avaient fait pour elle. En colère contre elle-même d'avoir été si naïve à croire que de vieux fantômes du passé avaient acquérit une sagesse infaillible.

Elle poussa un feulement en dardant de ses yeux la Grotte Lunaire. La femelle se leva et partit sans un regard en arrière. Elle allait se faire disputer en rentrant mais cela lui était plus qu'égal. Elle affronterai la colère de son chef. Elle affronterai le jugement de ses pairs. Elle affronterai la sentence. Elle se sentait d'humeur à tout affronter.

D'une patte raide, elle entama le chemin du retour. Son pelage avait gonflé et sa queue avait doublée de volume. Inconsciemment, elle avait sorti ses griffes et rabattu ses oreilles vers l'arrière.

La chatte ne savait ce qui avait poussé ceux en qui elle avait confiance à se murer dans le silence le plus total mais, au fond d'elle, elle ne souhaitait pas tant en connaître la raison. Elle ne voulait pas entendre leurs expliquations et leurs discours superficiels. Ils n'avaient pas été présent pour elle aujourd'hui et cette simple constation lui avait suffit pour la dégoûter de ces chats qu'elle considérait à présent malotrus et indignes de sa confiance.

L'apprentie, redoublant de colère, essaya de se défouler en se dépensant. Elle passa à un petit trot énergique. Sans le savoir, elle quitta le territoire du Clan de l'Hiver pour entrer sur celui de l'Été.

L'aube naissait à l'horizon et fit baisser le niveau de la neige. Pour autant, celle-ci ne disparu pas entièrement et il subsista un honorable tapis blanc. Les rayons d'or éblouir la chatte et elle dû plisser les yeux afin de continuer à s'orienter en terre inconnue. Elle délaissa les hauts sapins de la Forêt des Loups pour un nouvel environnement, le Pré Tordu. Il s'agissait d'une forêt simple d'apparence, comme celle qu'elle côtoyait sur son territoire. À ceci près que les arbres étaient plus rares et espacés les uns des autres, qu'ils étaient plus petits et d'un vert plus éclatant. La particularité de cet endroit résidait dans les racines de ces arbres qui sortaient de terre et s'entremêlaient dans un bazar sans queue ni tête.

Il était difficile de progresser parmi ses obstacles instables. La femelle dû procurer un effort considérable et mettre son endurance à profit lors de cette étape. Les racines tordues et épaisses se contorsionnaient sur la terre tant et si bien qu'elles le recouvrait presque entièrement. Les prises étaient peu sûres et la surface était lisse et n'offrait aucune prise.

Parfois, Nuage du Zéphyr glissait et tombait sur le sol, dans un creux entre deux racines qui se croisaient. Elle s'efforçait à remonter et haletait. Une fois de nouveau en haut, elle sauta d'une racine à une autre, emjambant une crevasse qui aurait pû lui coûter une nouvelle chute.

Elle continua péniblement son périple. Après être tombée une énième fois, elle trouva un chemin sous les racines. Elle zigzaguait donc sur ce sentier miraculé à l'aveuglette, sans véritablement savoir où il l'a mènerait.

Je comprend maintenant pourquoi les mentors du Clan de l'Été viennent entraînés leurs apprentis ici. C'est un endroit plein de ressources et d'innatendus. Ça doit les forger à un équilibre parfait et à une agilité hors-norme.

Elle-même possédant pourtant une agilité non négligeable se démenait comme elle pouvait pour tenir le rythme effréné que lui imposait cet endroit. Elle essayait tout de même de continuer son parcours intense dans une marche dynamique. La femelle ne voulait pas prendre plus de retard.

Les racines recouvrant le ciel et l'obligeant à se baisser pour avancer débouchèrent finalement sur une immense plaine d'herbe séchée. La chatte ne mit pas longtemps avant d'identifier qu'elle venait d'atterrir dans la Prairie du Soleil.

Elle se mit automatiquement à couvert, reculant et se cachant derrière les arbres non loin. Elle guetta le moindre signe de mouvement. Si elle venait à tomber sur une patrouille ennemie, elle savait qu'elle allait s'attirer d'autant plus d'ennuis. Ne voyant aucun trouble dans la prairie endormie, elle se tenta à se mettre à découvert. Il lui fallait être très attentive, surtout en sachant que la plaine n'offrait aucune cachette.

Elle étudia la distance qui la séparait de la frontière entre son clan et celui sur lequel elle se trouvait. Ce n'était pas loin mais il lui faudrait tout de même effectuer de nombreux pas. Alors, elle sortit et se mit à courir en direction de la bande de fougère qui marquait la fin du clan ennemi. Elle se rapporchait à vue d'oeil. Elle y était presque. Elle sentait l'herbe sous ses pattes devenir plus verte, plus fraîche. Encore quelques bonds.

Alors qu'elle s'apprêtait à effectuer quelques derniers sauts, une chatte blanche et rousse claire apparût, lui barrant le passage.