19. Echaufourées...

119 16 115
                                    

Louis mima un geste pour attraper son épée mais en une fraction de secondes il réalisa qu'elle était à l'autre bout de la pièce. Il se figea et évalua la distance entre lui et son arme  et reposa son regard bleu empli de colère sur une Marie et un William pétrifiés.

La jeune femme se reprit très vite et dit :

—Écoute-moi Louis s'il-te-plaît... Tu dois nous écouter, ce n'est pas ce que tu croi...

Il n'écouta pas un traitre mot et fonça récupérer la lame gisant à terre. Une fois l'épée en main, il fit face aux deux jeunes gens et tonna :

— Je vais faire boucler ce château ! La traîtrise est tombée et vous allez tous périr dans les flammes de l'enfer pour vos manigances !

— Louis, tu ne comprends pas !

— Silence souillure ! Ne m'adresse plus la parole ou il t'en cuira !

William dégaina à son tour son épée.

— Marie, tu vois bien que cela ne sert à rien. Il va falloir lui régler son compte, sinon nous sommes perdus.

— Nooon ! Il doit y avoir un autre moyen. Nous sommes des gens civilisés et ...

— Met-toi à l'abri ! Vite ! lui ordonna son frère.

Le combat s'engagea entre l'Anglais et le Français. Les coups étaient vifs et puisants. Très vite ce fut un carnage dans la pièce, les couvertures réduites en charpi, les commodes tailladées , les chaises renversées.
Les deux combattants se livraient un combat rude, mais Louis , dont les forces étaient décuplées par la rage, commençait à prendre les dessus. Il n'acceptait pas le fait de s'être fait duppé par cette famille anglais. Encore moins par CETTE anglaise blonde.
Il s'était fait avoir en beauté ! Dire qu'il éprouvait des choses pour cette femme. Pire il lui avait demandé sa main ! Foi d'honnête homme, on ne le reprendrait plus ! Ça non!

Il frappa avec une telle violence que William lâcha son épée et se retrouva sans défense.

— Ça sent le roussi, gémit le rouquin en voyant la tête de Louis défigurée par la colère.

— Oh tu n'as pas idée, fit-il sûr de lui.

Il s'apprêtait à le décapiter mais son geste fut stoppé net. En effet, Marie voyant arriver le sort funeste de son frère bien aimé, prit les devants et se jeta littéralement sur le Français, malgré sa blessure. Désiquilibré, il chuta avec elle et ils se retrouvèrent par terre. L'épée se retrouva hors de portée.

— Tu devras d'abord me passer sur le corps ! Je ne te laisserai jamais toucher à mon frère, chiabrena*!

— Vile créature ! Hors de mon chemin ! Je te réglerai ton compte plus tard ! Je te jetterai  au bûcher pour tes actes !

Il la poussa si violemment qu'elle se cogna la tête contre le coin du lit et perdit à moitié connaissance.

— Enfoiré ! hurla William.

Il se jeta à son tour sur Louis et ils commencèrent à se battre à mains nues. L'héritier du fort peinait sincèrement, ses côtes fêlées lui faisaient terriblement mal, donnant ainsi l'avantage à son adversaire.

Marie, luttant contre les ténèbres, forçait ses paupières à rester ouvertes.
A un moment, elle constata les mains du blond autour du coup de son frère. Elle était tellement à l'ouest qu'elle n'avait pas vu à quel moment le chevalier avait pris le dessus, mais peu importe le résultat était là. Son frère était en train de se faire étrangler.

« Oh mon dieu, si je ne fais rien, il va le tuer ! »

Elle avisa un vase sur une étagère.

«  Il faut au moins que j'essaye ! Seigneur, pardonne-moi pour ce que je m'apprête à faire. »

Ni une ni deux, le vase s'écrasa contre le crâne de Louis. Celui-ci lâcha le fils Montgomery pour se toucher l'arrière du crâne. Les traces de sang sur ses doigts ne laissèrent guère de doute quant à l'état de sa boîte crânienne.

La dernière chose qu'il vit, avant de sombrer complètement dans les limbes, fut le visage horrifié de la blonde vénitienne.

« La garce ! Elle m'a encore eu ! »

Marie, sous le choc, tomba à côté de Louis, évanoui, les larmes aux yeux.

— Qu'ai-je fait !? Je viens de le tuer !

William, reprenant son souffle, s'approcha et se pencha vers lui pour vérifier les dires de sa sœur.

Il se redressa et dit à regret :

— Il est toujours vivant.

Marie poussa un soupir de soulagement.

— Merci mon Dieu.

— Ne le remercie pas. Il aurait mieux valu qu'il trépasse.

— Mais ...

— Personne ne doit apprendre ce qu'il vient de se passer. Il doit disparaître ! Il en va de notre vie à tous !

L'Anglaise regarda le chevalier avec horreur. Elle n'en croyait pas ses yeux. Dix minutes auparavant, il lui faisait une demande en mariage et maintenant il gisait par terre à inconscient car elle avait failli l'occire.
Mais dans quel monde vivait-elle ?

*chiabrena : chuire de merde

***************************************
Hello ! Je reviens après trois mois d'absence, voire plus !
Sacré surprise hein. Même moi je n'y croyais plus.
Chapitre très court, je sais. Mais je veux voir un peu si vous êtes encore là pour me lire comme cela fait longtemps.

J'espère que vous allez bien et je m'excuse pour cette trop longue absence.
Mais je dois bien l'avouer mes deux héros m'ont beaucoup manquée. 😭😭🤣

Bon alors vos pronostics pour la suite ??
Que va-t-il arriver à Louis ?

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Sep 07 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

En partant dans l'ivresseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant